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A CHAUD du 20 juin 2007 - Notre Dame de Lagarde va-t-elle sauver l’économie française ?

Après le présomptueux Thierry Breton, puis l’improbable et rapide Jean-Louis Borloo, le ministère de l’économie revient désormais à la charismatique Christine Lagarde. Après être passé par le Commerce Extérieur dans le gouvernement Villepin, puis l’Agriculture dans celui de Fillon I, Madame Lagarde accède aujourd’hui à l’un des postes les plus convoités et les plus déterminants de la politique française, après l’Elysée et Matignon bien sûr.


Marc Touati
Marc Touati
Cette ascension fulgurante de cette avocate d'affaires de grand talent confirme la stratégie de Nicolas Sarkozy : le travail porte ses fruits. En effet, avec un anglais parfait (ce qui est très rare dans la classe politique française), Madame Lagarde a su représenter dignement et défendre avec force les intérêts de la France, notamment lors des négociations de l'OMC. En outre, malgré un déficit extérieur devenu chronique, elle a multiplié les déplacements à travers la planète pour vendre la France, ses produits et son savoir-faire. Autrement dit, Christine Lagarde n'est pas défaitiste, sait se battre avec charme et talent. Elle en aura d'ailleurs bien besoin dans les prochains mois.

En effet, commençant à subir les désagréments d'un euro trop fort, de l'augmentation excessive des taux d'intérêt, du ralentissement économique mondial et du nouveau renchérissement du pétrole, l'économie française s'éloigne de plus en plus d'une croissance de 2,5 % tant pour cette année que pour l'an prochain. Selon nos prévisions, la croissance française ne sera en fait que de 1,8 % en 2007 et au mieux 2 % en 2008.

Dès lors, imaginer stabiliser le déficit public cette année comme l'a récemment annoncé le ministre des comptes publics en tablant sur une croissance de 2,3 % est d'ores et déjà illusoire. Ce déficit sera d'au moins 3,2 % du PIB cette année. Avoir souligné dans ses premières déclarations en tant que Ministre de l'Economie la nécessité de réduire les déséquilibres français va donc dans le bon sens.

La question est désormais de savoir si Madame Lagarde aura les moyens de ses ambitions. Car si l'on réduit la pression fiscale, ce qui est évidemment indispensable vu le poids exorbitant des prélèvements obligatoires dans le PIB en France (l'un des plus élevés du monde à 45 % contre 41 % en moyenne dans la zone euro), le seul moyen de financer cette mesure salutaire est de réduire les dépenses publiques. Et là, pour l'instant, l'incertitude demeure quant à la volonté du gouvernement d'aller effectivement dans ce sens.

De plus, après la claque de la TVA sociale, il est clair que Madame Lagarde n'a pas le droit aux erreurs de son prédécesseur à Bercy. Elle doit donc résoudre une équation difficile : réformer vite mais avec pédagogie et sans augmenter les impôts.

La tâche sera donc difficile, mais une chose nous paraît évidente : Madame Lagarde est plus crédible que son prédécesseur pour y parvenir. Nous lui souhaitons donc « Bon courage ! ». Notre Dame de La Garde veille sur Marseille, Madame Christine Largarde doit maintenant veiller sur la France…

Marc Touati
Président de ACDE

marc.touati@acde.biz

www.acde.biz






Mercredi 6 Juin 2007



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