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Marc Touati
Ainsi, après avoir augmenté de seulement 0,2 % en mars, la production industrielle a chuté de 0,8 % en avril. Et si son glissement annuel augmente légèrement à 1,8 % c'est principalement via un effet de base favorable, la production ayant chuté de 1,3 % en avril 2006. Dès lors, même si la production rebondit de 0,3 % en mai 2007 (hypothèse optimiste), son glissement annuel repassera sous les 1 %.
D'ailleurs, pour revenir sur le mois d'avril 2007, il faut noter qu'à l'exception de la hausse de 0,6 % de la production dans l'automobile (qui vient néanmoins faiblement corriger la baisse de 2,9 % en mars) et de celle de 0,4 % dans la construction, tous les grands secteurs industriels affichent une baisse. A commencer par la production de biens de consommation qui recule de 0,9 %, confirmant que la résistance de la consommation dans l'Hexagone ne profite que très modérément aux produits fabriqués en France et par là même à l'emploi hexagonal.
Plus inquiétant encore, alors que des frémissements commençaient à se faire sentir en matière d'investissement, les productions de biens d'équipement et de biens intermédiaires ont régressé de respectivement 0,6 % et 0,5 %, indiquant par là même que l'heure du vrai rebond de l'investissement n'a toujours pas sonné.
Pis, la dernière enquête de l'INSEE dans l'industrie a fait état d'une baisse de trois points du climat des affaires. Et ce notamment à cause d'une chute de neuf points de l'indice relatif à la production de mai et d'un repli de trois points des perspectives de production. Autrement dit, l'évolution décevante d'avril n'est pas un simple accident de parcours, mais devrait être aggravée en mai et juin.
S'il y a bien eu un effet Sarkozy sur les ménages, celui-ci ne s'est donc pas produit ni sur le moral ni sur l'activité des industriels.
Dans ce cadre, sur l'ensemble du deuxième trimestre, la production devrait croître d'au plus 0,4 %. Or, si, au premier trimestre 2007, avec une hausse de la production industrielle de 1 %, le PIB n'a augmenté que de 0,5 %, il est à craindre qu'au deuxième trimestre, la croissance de l'économie française sera d'au mieux 0,3 %. Dès lors, à la fin du premier semestre, l'acquis de croissance ne serait que de 1,4 %, ce qui compromettrait sérieusement les chances de réaliser une croissance supérieure à 2 % sur l'ensemble de l'année.
Après les cadeaux fiscaux faits aux ménages, le gouvernement doit donc absolument et rapidement s'occuper des entreprises et engager une politique de l'offre, au travers notamment d'une réforme profonde du marché du travail et d'une réduction significative des pressions fiscales et réglementaires qui pèsent sur les entreprises installées en France. Seul un tel choc sera à même de relancer l'activité industrielle, l'investissement et l'emploi dans l'Hexagone. Car, pour le moment, la bonne tenue de la consommation profite certes à l'industrie, à l'investissement et à l'emploi mais à l'étranger.
D'ailleurs, pour revenir sur le mois d'avril 2007, il faut noter qu'à l'exception de la hausse de 0,6 % de la production dans l'automobile (qui vient néanmoins faiblement corriger la baisse de 2,9 % en mars) et de celle de 0,4 % dans la construction, tous les grands secteurs industriels affichent une baisse. A commencer par la production de biens de consommation qui recule de 0,9 %, confirmant que la résistance de la consommation dans l'Hexagone ne profite que très modérément aux produits fabriqués en France et par là même à l'emploi hexagonal.
Plus inquiétant encore, alors que des frémissements commençaient à se faire sentir en matière d'investissement, les productions de biens d'équipement et de biens intermédiaires ont régressé de respectivement 0,6 % et 0,5 %, indiquant par là même que l'heure du vrai rebond de l'investissement n'a toujours pas sonné.
Pis, la dernière enquête de l'INSEE dans l'industrie a fait état d'une baisse de trois points du climat des affaires. Et ce notamment à cause d'une chute de neuf points de l'indice relatif à la production de mai et d'un repli de trois points des perspectives de production. Autrement dit, l'évolution décevante d'avril n'est pas un simple accident de parcours, mais devrait être aggravée en mai et juin.
S'il y a bien eu un effet Sarkozy sur les ménages, celui-ci ne s'est donc pas produit ni sur le moral ni sur l'activité des industriels.
Dans ce cadre, sur l'ensemble du deuxième trimestre, la production devrait croître d'au plus 0,4 %. Or, si, au premier trimestre 2007, avec une hausse de la production industrielle de 1 %, le PIB n'a augmenté que de 0,5 %, il est à craindre qu'au deuxième trimestre, la croissance de l'économie française sera d'au mieux 0,3 %. Dès lors, à la fin du premier semestre, l'acquis de croissance ne serait que de 1,4 %, ce qui compromettrait sérieusement les chances de réaliser une croissance supérieure à 2 % sur l'ensemble de l'année.
Après les cadeaux fiscaux faits aux ménages, le gouvernement doit donc absolument et rapidement s'occuper des entreprises et engager une politique de l'offre, au travers notamment d'une réforme profonde du marché du travail et d'une réduction significative des pressions fiscales et réglementaires qui pèsent sur les entreprises installées en France. Seul un tel choc sera à même de relancer l'activité industrielle, l'investissement et l'emploi dans l'Hexagone. Car, pour le moment, la bonne tenue de la consommation profite certes à l'industrie, à l'investissement et à l'emploi mais à l'étranger.
