BearingPoint, un des leaders du Business Consulting, présente en partenariat avec la DFCG les résultats de la 3ème édition de l’Observatoire Finance-Gestion.
Les études menées depuis 3 ans par la DFCG et BearingPoint identifient les tendances d’évolution des pratiques des Directions Financières et du Contrôle de Gestion dans les entreprises. Cette année, l’étude a permis de remonter les analyses et opinions de 210 décideurs Finance/Gestion, ainsi que les éclairages de Directions Générales de 75 entreprises, destinataires des tableaux de bord.

Les tableaux de bord actuels ne répondent pas aux attentes des dirigeants
Si dirigeants et financiers s’accordent à dire que le tableau de bord doit en priorité permettre le suivi des objectifs stratégiques et opérationnels, l’étude montre que 56% des Directions Générales sont insatisfaites de leurs tableaux de bord. Elles formulent de nombreux griefs, comme des tableaux de bord insuffisamment tournés vers l'action (61% des répondants), trop peu prospectifs (44%), aux indicateurs non pertinents (44%) et disponibles trop tard. Ayant le sentiment de crouler sous une profusion de documents reçus (47%), les Directions Générales regrettent également le manque d'éléments qualitatifs, comme des commentaires et des plans d'actions.

De leur côté, les financiers semblent plus à l’aise avec les tableaux de bord : 66% des répondants sont satisfaits de leur efficacité. Cette divergence d’appréciation a attiré notre attention. Elle s’explique principalement par la confusion entre la notion de tableau de bord, qui vise au pilotage, et celle de reporting, qui contrôle de manière détaillée un domaine particulier de l’entreprise.

Les financiers ont tout intérêt à comprendre cette différence et l’attente forte des managers qui les voient dans un rôle de copilote : pour 72% des Directions Générales, le financier/contrôleur de gestion est légitime au-delà de sa sphère financière.

Les conditions de succès sont connues mais peu appliquées
Pour qu’un tableau de bord soit utile et efficace, il convient de suivre 5 conditions qui peuvent paraitre évidentes : choix des indicateurs, structuration du tableau de bord, utilisation collective, rôle de la finance et outils spécialisés en support à la démarche.
Pourtant ces facteurs clés de succès sont peu appliqués dans la pratique : moins de 10% des entreprises rencontrées utilisent des tableaux de bord qui y répondent intégralement.

Des pratiques émergentes répondent aux nouveaux enjeux
Quelques pratiques émergentes, en lien avec l’actualité économique et sociale, se dégagent :
- La maitrise de la performance à l’aide de l’analyse des variances pour aller au-delà des simples écarts prévision/réalisé
- La gestion des risques associée au pilotage de la performance pour être plus proactif
- L’intégration d’indicateurs RH pour piloter la « valeur ajoutée » du capital humain.
- La prise en compte des enjeux du Développement Durable avec de nouveaux profils de contrôleurs de gestion pour accompagner ces mutations.
- La mise en place de « War Room » pour faciliter le travail du Comité de Direction, voire organiser des exercices de simulations.

Une démarche adaptée et une gouvernance indispensable
L’étude met en valeur la nécessité d’une démarche globale et adaptée à chaque situation d’entreprise. Elle insiste également sur la gouvernance à mettre en place pour faire vivre le tableau de bord.

Bonjour chez vous...

Laurent Leloup