Les Américains qui gagnent moins de 80 000$ par an, ont reçu récemment leur troisième chèque en provenance du fisc, d’un montant de 1 400$. Le total des dons fédéraux aux ménages atteint désormais 3 200$, en trois chèques depuis un an. Cette dépense fédérale représente au total, selon le Wall Street Journal, 800 Mds $, soit 3% du PIB annuel, adressés sous forme de chèques. Rappelons-le, il ne s’agit pas « d’Helicopter Money », puisque les fonds ne sont pas crédités directement sur des comptes des ménages par la Banque Centrale, mais cela y ressemble beaucoup. En effet, cette dépense publique à crédit a été en quelques sorte financée par la Fed qui a acheté sur le marché bien plus que ce montant de 800 Mds $ au cours de l’année écoulée. Cette pratique est très surprenante, de la part d’un pays qui devrait retrouver le plein emploi d’ici un an selon Janet Yellen, la secrétaire d’Etat au Trésor. Elle semble opposée à la philosophie générale des Etats Unis, pays chantre du libéralisme, de la libre concurrence et du « laisser faire laisser aller ». Rappelons-le, aucune contrepartie n’est demandée aux bénéficiaires de ces chèques. Ils s‘agit vraiment d’argent tombé du ciel sont l’usage est laissé à la discrétion des ménages.
Cette pratique, on l’aurait plutôt imaginée en France ou en Europe, qui ont développé un Etat Providence surpuissant et très protecteur. Non, de ce coté ci de l’Atlantique les discussions continuent entre Commission Européenne, eurodéputés et parlementaires nationaux, sur la mise en œuvre du plan de relance qui a été décidé en juillet dernier. L’argent, emprunté en partie par l’Europe elle-même, sera versé aux États, puis sera progressivement injecté dans les économies locales selon des critères multiples, et notamment environnementaux. En clair, les 750 Mds$ de ce plan vont arriver sur les comptes des ménages et des entreprises dans un délai indéterminé. On pourra parler de lenteurs administratives ou de discussions sur le sexe des anges, mais la vérité est bien là : Si l’objectif est bien de relancer l’économie, les Américains ont démontré leur efficacité, à nouveau. Inutile de tergiverser sur les moyens, la constitutionnalité, inutile de traduire et de transposer en droit local des texte fédéraux : les chèques ont bien été envoyés par le gouvernement et reçu par les ménages, au premier trimestre 2021 (un premier de 600$ en janvier, et un autre de 1 400$ maintenant). Cette divergence entre les USA et l’Europe n’est pas unique.
Un fossé semble de creuser entre les deux rives de l’Atlantique. En matière sanitaire, aussi, l’efficacité est du coté américain et d’une façon générale Anglo saxonne. Bien sûr, les vaccins ont été découverts par des groupes anglo-saxons, et, qu’on le déplore ou non, ce sont bien eux qui en disposent d’abord – et nous, ensuite. Les taux de vaccination sont deux à trois fois plus élevés dans le monde Anglo saxon qu’en Europe Continentale. L’efficacité opérationnelle de l’Anglo saxon n’est pas à démontrer. En Europe, la conformité aux règles écrites et à la loi importe beaucoup plus, et parfois trop. Cela signifie concrètement que le « retour à la normale » en Europe sera bien plus long que prévu chez nous, et bien plus rapide, chez eux. Les derniers indicateurs Markit semblent préfigurer une reprise rapide, mais nul ne sait comment la psychologie des entreprises et des ménages va évoluer face à cette troisième vaque qui semble particulièrement puissante. Angela Merkel n’a-t -elle pas dit : « Nous avons un nouveau virus (...) il est beaucoup plus létal, beaucoup plus infectieux et contagieux pendant beaucoup plus longtemps ».
Finalement, un an après le pire de la crise est peut-être devant nous, même si le processus de vaccination est en cours …mais bien trop lent. En un ou deux mois, le virus peut faire des ravages et causer des traumatismes majeurs. L’hypothèse d’un vrai confinement n’est pas à exclure. Les plus cyniques diront que cela constituera une nouvelle occasion d’achat, si jamais les cours des actions veulent bien baisser. Car le prolongement de la crise sanitaire conduit à un prolongement des largesses de la BCE. La grande différence est que les USA risquent de faire cavalier seul pour quelques mois. On risquerait de se trouver alors avec un fossé gigantesque entre une Amérique proche de la surchauffe d’ici 6 mois et une Europe toujours ralentie, qui attend son plan de relance. Elle serait d’autant plus sensible à un « krach obligataire » que sa conjoncture serait déjà affaiblie.
Remember 1994 : une forte hausse des taux obligataire importée des USA, qui a frappé des économies française et européenne qui se remettaient à peine de la récession de 1993…
Investisseurs : 5 800 points est actuellement le niveau au-delà duquel nous recommandons de sous pondérer les actions. Une hausse vers 6 150 puis 6 300 points comme ultime sommet du cycle actuel est néanmoins possible à court terme.
Tendance sur les marchés de taux et de devises : Le taux des obligations du trésor américain s’est détendu mais reste supérieur à 1,6%. Le taux de l’OAT 10 ans sont revenus à -0,12%.
Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole Brent a baissé fortement, de plus de 10% sur les plus hauts récents ; le cours des matières premières en général a baissé significativement.
Cette pratique, on l’aurait plutôt imaginée en France ou en Europe, qui ont développé un Etat Providence surpuissant et très protecteur. Non, de ce coté ci de l’Atlantique les discussions continuent entre Commission Européenne, eurodéputés et parlementaires nationaux, sur la mise en œuvre du plan de relance qui a été décidé en juillet dernier. L’argent, emprunté en partie par l’Europe elle-même, sera versé aux États, puis sera progressivement injecté dans les économies locales selon des critères multiples, et notamment environnementaux. En clair, les 750 Mds$ de ce plan vont arriver sur les comptes des ménages et des entreprises dans un délai indéterminé. On pourra parler de lenteurs administratives ou de discussions sur le sexe des anges, mais la vérité est bien là : Si l’objectif est bien de relancer l’économie, les Américains ont démontré leur efficacité, à nouveau. Inutile de tergiverser sur les moyens, la constitutionnalité, inutile de traduire et de transposer en droit local des texte fédéraux : les chèques ont bien été envoyés par le gouvernement et reçu par les ménages, au premier trimestre 2021 (un premier de 600$ en janvier, et un autre de 1 400$ maintenant). Cette divergence entre les USA et l’Europe n’est pas unique.
Un fossé semble de creuser entre les deux rives de l’Atlantique. En matière sanitaire, aussi, l’efficacité est du coté américain et d’une façon générale Anglo saxonne. Bien sûr, les vaccins ont été découverts par des groupes anglo-saxons, et, qu’on le déplore ou non, ce sont bien eux qui en disposent d’abord – et nous, ensuite. Les taux de vaccination sont deux à trois fois plus élevés dans le monde Anglo saxon qu’en Europe Continentale. L’efficacité opérationnelle de l’Anglo saxon n’est pas à démontrer. En Europe, la conformité aux règles écrites et à la loi importe beaucoup plus, et parfois trop. Cela signifie concrètement que le « retour à la normale » en Europe sera bien plus long que prévu chez nous, et bien plus rapide, chez eux. Les derniers indicateurs Markit semblent préfigurer une reprise rapide, mais nul ne sait comment la psychologie des entreprises et des ménages va évoluer face à cette troisième vaque qui semble particulièrement puissante. Angela Merkel n’a-t -elle pas dit : « Nous avons un nouveau virus (...) il est beaucoup plus létal, beaucoup plus infectieux et contagieux pendant beaucoup plus longtemps ».
Finalement, un an après le pire de la crise est peut-être devant nous, même si le processus de vaccination est en cours …mais bien trop lent. En un ou deux mois, le virus peut faire des ravages et causer des traumatismes majeurs. L’hypothèse d’un vrai confinement n’est pas à exclure. Les plus cyniques diront que cela constituera une nouvelle occasion d’achat, si jamais les cours des actions veulent bien baisser. Car le prolongement de la crise sanitaire conduit à un prolongement des largesses de la BCE. La grande différence est que les USA risquent de faire cavalier seul pour quelques mois. On risquerait de se trouver alors avec un fossé gigantesque entre une Amérique proche de la surchauffe d’ici 6 mois et une Europe toujours ralentie, qui attend son plan de relance. Elle serait d’autant plus sensible à un « krach obligataire » que sa conjoncture serait déjà affaiblie.
Remember 1994 : une forte hausse des taux obligataire importée des USA, qui a frappé des économies française et européenne qui se remettaient à peine de la récession de 1993…
Investisseurs : 5 800 points est actuellement le niveau au-delà duquel nous recommandons de sous pondérer les actions. Une hausse vers 6 150 puis 6 300 points comme ultime sommet du cycle actuel est néanmoins possible à court terme.
Tendance sur les marchés de taux et de devises : Le taux des obligations du trésor américain s’est détendu mais reste supérieur à 1,6%. Le taux de l’OAT 10 ans sont revenus à -0,12%.
Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole Brent a baissé fortement, de plus de 10% sur les plus hauts récents ; le cours des matières premières en général a baissé significativement.
Eric GALIEGUE
Analyste financier indépendant,
Président de VALQUANT EXPERTYSE SAS
Membre de l'AFITE
Enregistré à l' ORIAS sous le N° 11059738
7 rue Greffulhe
75 008 PARIS
01 42 93 23 68
06 82 84 78 61
eric.galiegue@valquant.fr
www.valquant.fr
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