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2017 : vers une recrudescence des incertitudes politiques et macroéconomiques

Nordea Asset Management : Perspectives Macro | 13 Décembre 2016.


Le cycle économique est désormais bien avancé et les risques macroéconomiques augmentent. Les marchés financiers vont devoir s'affranchir de l'argent facile et des politiques monétaires expansionnistes mises en œuvre par les banques centrales. Un grand nombre d'obstacles demeurent et une plus grande divergence au niveau mondial a de bonnes chances d'exacerber la volatilité des marchés. Enfin, 2017 sera à nouveau une année ponctuée par des échéances électorales majeures, susceptibles d'accroitre les risques politiques.

Le cycle économique connait une séquence de ralentissement, entre bénéfices plus faibles et coup de frein du cycle de crédit. Parallèlement, les politiques monétaires sont à la croisée des chemins : la Fed a entrepris un resserrement monétaire progressif, tandis que les mesures ultra accommodantes de la BCE et de la BoJ n’ont qu’une efficacité limitée.

Par conséquent, les risques macroéconomiques augmentent à mesure que le cycle arrive à maturité. Les politiques de stimulus budgétaire peuvent changer la donne à condition qu’elles soient bien conçues et coordonnées à l’échelle globale. Si elles ne le sont pas, la hausse des dépenses budgétaires devrait être compensée en bonne partie par des conditions monétaires plus strictes, avec une hausse des taux réels et un dollar plus fort.

Dans ces conditions, les perspectives de rendements encore faibles et l’incertitude élevée quant aux politiques militent, dans le cadre d’un portefeuille protecteur, en faveur de catégories d’actifs défensives.

Des incertitudes macroéconomiques liées à la fin d’un cycle

La phase d’expansion actuelle est l’une des plus longues jamais observées. En soi, cela n’indique pas nécessairement que la fin du cycle approche. Cependant, nous constatons quelques signes indiquant que le cycle économique est bien en phase de ralentissement. Il est fort probable que le chômage aux Etats-Unis atteigne son point bas bientôt, ce qui marque traditionnellement un virage pour les cycles d’activité et de rentabilité des actifs. En conséquence, nous attendons une montée du risque macroéconomique en 2017.

Les marchés haussiers n’ont pas l’habitude de mourir de vieillesse… mais plutôt en raison d’un retournement des anticipations sur les profits des entreprises et du cycle de crédit. La hausse des bénéfices des sociétés américaines observée au troisième trimestre devrait être temporaire. En effet, des facteurs permanents comme la faiblesse de la productivité, pèsent à long terme sur les marges. Concernant le marché du crédit, le resserrement des conditions d’emprunt va se poursuivre compte tenu du resserrement monétaire en cours aux Etats-Unis et d’un endettement élevé, en particulier chez les entreprises. Au regard de niveaux de valorisation élevés en termes absolus et relatifs, nous considérons que le potentiel de performance du marché du crédit corporate est modeste pour les douze prochains mois.

Trump va-t-il changer la donne budgétaire?

Le programme pro-croissance du nouveau gouvernement américain donnera-t-il un nouvel élan au cycle économique ? Il existe encore de nombreuses incertitudes autour de la mise en œuvre de la politique de Donald Trump. Si le stimulus budgétaire est bien équilibré, ciblant à la fois l’offre et la demande, il aura des retombées positives à l’échelle globale. Dans ce cas, nous assisterions non seulement à un retour du « double déficit », avec un déficit budgétaire et un déficit de la balance des paiements beaucoup plus importants aux Etats-Unis, mais aussi à une amélioration de la croissance à l’échelle mondiale. En revanche, si le programme pro-croissance de Trump se résume à plus de protectionnisme et à un déficit public fortement creusé, alors l’impact sera négatif pour la croissance à l’échelle mondiale et en particulier pour les marchés émergents.

Politique monétaire : la fin d’un cycle ?

La Fed, la banque centrale la plus importante au monde, a l’intention de resserrer sa politique monétaire, quand la BCE et la BoJ conservent des politiques expansionnistes, qui reposent sur des mesures non-conventionnelles (même si la BCE vient d’annoncer qu’elle réduirait le montant de ses achats d’actifs mensuels de 80 à 60 milliards d’euros), dont les effets ne sont pas entièrement maitrisés. En effet, les taux d’intérêt négatifs érodent la rentabilité des banques. La conséquence de cette plus grande divergence entre la stratégie de la Fed d’une part, et celles de la BCE et de la BoJ d’autre part, sera un moindre soutien monétaire qui jusqu’ici permettait de compenser l’écart entre la faiblesse des fondamentaux économiques et la valorisation élevée des actifs. Les banques centrales luttent contre un déficit de croissance structurel avec des outils cycliques, d’où l’efficacité limitée de leurs mesures d’assouplissement quantitatif.

Une plus grande « politisation » des marchés

Il ne s’agit pas uniquement de la nouvelle situation aux Etats-Unis. L’augmentation des risques politiques résulte d’un environnement de croissance faible et du déclin depuis des années, des revenus du travail dans les pays occidentaux. Il s’agit de phénomènes structurels. La recrudescence des risques politiques devrait générer une volatilité plus élevée sur les marchés financiers en 2017. L’Europe est au centre de l’attention, avec de nombreuses échéances électorales dans les prochains mois. Plus de risques macroéconomiques, moins de soutien monétaire et le regain d’incertitudes politiques militent en faveur de prévisions de rendements plus faibles. C’est pourquoi, nous favorisons une approche de gestion défensive, avec un biais en faveur des obligations souveraines émises par des pays développés qui recèlent encore un potentiel de valeur, au premier rang desquelles les obligations du Trésor américain. Malgré leur potentiel d’appréciation supplémentaire à court terme, alimenté par les espoirs d’une relance budgétaire, nous pensons que les perspectives de hausse des actions resteront, dans l’ensemble, limitées en 2017.

À propos de Nordea Asset Management
Nordea Asset Management gère 214,5 milliards d’euros* et fait partie du groupe Nordea, le plus grand groupe de services financiers dans le Nord de l’Europe (300 milliards d’euros d’actifs sous gestion au total*).
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Nordea Asset Management est présent à Cologne, Copenhague, Francfort, Helsinki, Londres, Luxembourg, Madrid, Milan, New-York, Oslo, Paris, Sao-Paulo, Singapour, Stockholm, Vienne et Zurich. Cette présence locale marque la volonté de Nordea d’être toujours accessible pour ses clients et de leur offrir le meilleur service.
Le succès de Nordea repose sur une approche multi-boutique combinant l’expertise de nos équipes de gestion internes et des compétences exclusives de gérants externes, avec pour objectif de générer de l’alpha durablement pour le bénéfice de nos clients. Nos solutions d’investissement couvrent toutes les classes d’actifs, de la gestion obligataire aux actions en passant par des solutions diversifiées, investissant dans de nombreux marchés comme l’Europe, les Etats-Unis, les pays émergents, ou de façon globale.

*Source : Nordea, 30.09.2016.

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