Eric Galiègue
Cette déclaration importante de la Fed n’est pas forcément une bonne nouvelle. C’est le nouveau constat d’un problème majeur de croissance Outre Atlantique, c’est aussi un signal fort de baisse du dollar…
C’est le nouveau constat d’un problème majeur de croissance : dire aussi clairement et ouvertement que les taux vont rester très bas pendant 3 ans, c’est avouer que le moteur de la croissance est profondément cassé. L’argument évoqué par le Comité de Politique Monétaire, pour avoir une telle assurance sur le maintien des taux à un niveau exceptionnellement bas, c’est aussi l’absence d’inflation. En retenant désormais un objectif d’inflation positive, la Fed avoue que les USA sont proche d’une situation de déflation … L’économie américaine a perdu sa dynamique, la dynamique du volume de production et la dynamique des prix des biens et services. Le corps économique n’a pas réagi aux nombreuses stimulations monétaires, ou si peu…L’élasticité de la croissance du PIB à la croissance de la monnaie en circulation s’est réduite comme une peau de chagrin. La Fed fait l’aveu de cette situation, ce qui n’est pas une bonne nouvelle. En parlant ouvertement, en toute transparence, de cette situation, elle tente de l’exorciser. Mais il demeure bien là, considérable : l’économie américaine doit se reconstruire, trouver de nouveaux moteurs réels, et la sphère monétaire et financière doit lui laisser le temps de cette reconstruction. Elle passe impérativement, mais pas seulement, par une normalisation des prix de l’immobilier résidentiel, qui peut prendre encore du temps, et nécessite des taux toujours plus bas…
C’est aussi un signal fort de baisse du dollar…Dans le communiqué du Comité de Politique Monétaire de cette semaine, il y a en creux la possibilité d’un nouveau Quantitative Easing. La Fed confirme qu’elle est effectivement prête à tout pour continuer la stimulation monétaire qui pour l’instant ne porte pas ses fruits. Elle valide toujours l’option de l’hyper liquidité comme seule solution aux problèmes structurels de l’économie américaine. L’annonce du maintien des taux très bas pendant 3 ans, est une puissante incitation au « carry trade », qui fait du dollar une monnaie de financement d’opérations d’arbitrage, spéculative ou non. Cela signifie que le dollar doit baisser pour des raisons financières, et non économiques. Et d’ailleurs, il baisse, surtout contre € : notre monnaie est en forte hausse, à 1,31 $ après avoir touché récemment 1,26. Cette hausse de l’€ n’a pas de justification économique. On ne peut pas vraiment parler d’embellie conjoncturelle en Europe : les nouvelles prévisions du World Economic Outlook du FMI sont pessimistes pour l’Europe, puisque son PIB doit baisser de 0,5 % cette année. Peut-on parler d’embellie financière ? Oui, dans la mesure où les adjudications de dette souveraines européennes se passent bien, et où les négociations des créanciers privés et institutionnels avec la Grèce avancent et vont (croisons les doigts !) aboutir très bientôt. De là à penser que la crise financière européenne est terminée…
La seule façon de sauver l’€ est qu’il se déprécie fortement, de façon à favoriser une relance économique en Europe via les exportations. Les américains veulent sauver l’€ parce qu’ils souhaitent un $ faible, qui leur permet de ne pas partager le peu de croissance que l’Europe lui envie.
Investisseurs : Nous sommes investis « normalement » sur les actions, mais nous pensons que la phase haussière actuelle ne s’appuie que sur les promesses de croissance offertes par la liquidité immédiate. Une lourde rechute est probable.
Spéculateurs : XXXXXXX
Tendances sur les taux et les devises : L’€ a poursuivi sa reprise, les taux italiens à 10 ans sont passés sous les 6 %
Tendances récentes sur les matières premières : Le prix du pétrole a remonté sur l’annonce de la FED.
Eric Galiègue
VALQUANT
171, rue Saint-Honoré - 75001 Paris
Tél. 01.58.18.37.50
Fax. 01.42.65.15.26
www.valquant.fr
C’est le nouveau constat d’un problème majeur de croissance : dire aussi clairement et ouvertement que les taux vont rester très bas pendant 3 ans, c’est avouer que le moteur de la croissance est profondément cassé. L’argument évoqué par le Comité de Politique Monétaire, pour avoir une telle assurance sur le maintien des taux à un niveau exceptionnellement bas, c’est aussi l’absence d’inflation. En retenant désormais un objectif d’inflation positive, la Fed avoue que les USA sont proche d’une situation de déflation … L’économie américaine a perdu sa dynamique, la dynamique du volume de production et la dynamique des prix des biens et services. Le corps économique n’a pas réagi aux nombreuses stimulations monétaires, ou si peu…L’élasticité de la croissance du PIB à la croissance de la monnaie en circulation s’est réduite comme une peau de chagrin. La Fed fait l’aveu de cette situation, ce qui n’est pas une bonne nouvelle. En parlant ouvertement, en toute transparence, de cette situation, elle tente de l’exorciser. Mais il demeure bien là, considérable : l’économie américaine doit se reconstruire, trouver de nouveaux moteurs réels, et la sphère monétaire et financière doit lui laisser le temps de cette reconstruction. Elle passe impérativement, mais pas seulement, par une normalisation des prix de l’immobilier résidentiel, qui peut prendre encore du temps, et nécessite des taux toujours plus bas…
C’est aussi un signal fort de baisse du dollar…Dans le communiqué du Comité de Politique Monétaire de cette semaine, il y a en creux la possibilité d’un nouveau Quantitative Easing. La Fed confirme qu’elle est effectivement prête à tout pour continuer la stimulation monétaire qui pour l’instant ne porte pas ses fruits. Elle valide toujours l’option de l’hyper liquidité comme seule solution aux problèmes structurels de l’économie américaine. L’annonce du maintien des taux très bas pendant 3 ans, est une puissante incitation au « carry trade », qui fait du dollar une monnaie de financement d’opérations d’arbitrage, spéculative ou non. Cela signifie que le dollar doit baisser pour des raisons financières, et non économiques. Et d’ailleurs, il baisse, surtout contre € : notre monnaie est en forte hausse, à 1,31 $ après avoir touché récemment 1,26. Cette hausse de l’€ n’a pas de justification économique. On ne peut pas vraiment parler d’embellie conjoncturelle en Europe : les nouvelles prévisions du World Economic Outlook du FMI sont pessimistes pour l’Europe, puisque son PIB doit baisser de 0,5 % cette année. Peut-on parler d’embellie financière ? Oui, dans la mesure où les adjudications de dette souveraines européennes se passent bien, et où les négociations des créanciers privés et institutionnels avec la Grèce avancent et vont (croisons les doigts !) aboutir très bientôt. De là à penser que la crise financière européenne est terminée…
La seule façon de sauver l’€ est qu’il se déprécie fortement, de façon à favoriser une relance économique en Europe via les exportations. Les américains veulent sauver l’€ parce qu’ils souhaitent un $ faible, qui leur permet de ne pas partager le peu de croissance que l’Europe lui envie.
Investisseurs : Nous sommes investis « normalement » sur les actions, mais nous pensons que la phase haussière actuelle ne s’appuie que sur les promesses de croissance offertes par la liquidité immédiate. Une lourde rechute est probable.
Spéculateurs : XXXXXXX
Tendances sur les taux et les devises : L’€ a poursuivi sa reprise, les taux italiens à 10 ans sont passés sous les 6 %
Tendances récentes sur les matières premières : Le prix du pétrole a remonté sur l’annonce de la FED.
Eric Galiègue
VALQUANT
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