ARTICLE I : Blockchain et cryptomonnaies : quésaco ?
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Montaigne Conseil présente une série d’articles visant à vous donner une idée de ce que représentent ces actifs, et à répondre à certaines interrogations que pourrait se poser tout investisseur : sécurité, mutation, succession, diversification et exploitation.
Nous commencerons par vous présenter la genèse des cryptomonnaies (I) avant d’expliquer trivialement leur fonctionnement (II). Enfin, nous expliquerons quel est l’intérêt de se pencher sur cette classe d’actifs (III).
Sécuriser son portefeuille crypto
La sécurité est une notion très importante, voire primordiale, dans le domaine des cryptomonnaies. En effet et, pour rappel, l’idée derrière la blockchain et son application est de permettre le transfert d’informations sans intervention d’un tiers de confiance centralisé. Cela permet, entre autres, le transfert de valeur par internet via la tenue d’un registre sans intervention d’un tiers de confiance, soit le travail exécuté normalement par une banque dans notre système de paiement traditionnel.
En d’autres termes, le réseau blockchain sert de registre : vous devenez votre propre banquier.
Or, vous l’aurez compris, devenir son propre banquier, c’est également s’exposer à toute sorte de menaces que le système bancaire subit depuis son avènement. Montaigne Conseil s’évertuera donc à vous prévenir de telles menaces.
Comme nous l’avons dit, cette technologie permet de se soustraire la nécessité de l’intervention d’un tiers de confiance, c’est pourquoi il nous paraît judicieux de revenir sur la notion de «custodie » (I) avant d’entrer un peu plus dans le détail pratique de la chose, à savoir comprendre les notions de « clé privée / clé publique » (II). Enfin, comprendre la différence entre un « hot wallet » et un « cold wallet » est essentiel pour garantir la sécurité de ses fonds (III).
I. Les notions de « custodial/non custodial »
La notion de custodie fait référence au droit de garde qu’une personne détient sur une chose pour le compte d’autrui. Rappelons très rapidement pourquoi les cryptomonnaies ont été créées : la crise des subprimes a eu l’effet d’un traumatisme sur Satoshi Nakamoto, créateur de Bitcoin. Notez que l’impact de cette crise a été d’une extrême violence aux Etats-Unis, et si l’identité de Nakamoto reste un mystère à ce jour, l’un des seuls indices dont nous disposons est une adresse IP connectée en Californie. Ainsi, l’idéologie est claire : ne jamais dépendre d’une entité centralisée, avoir le contrôle de ses fonds.
Lorsque vous déposez de l’argent dans votre banque, votre compte de dépôt est crédité du montant déposé. Cependant vous n’avez pas la garantie que vos fonds seront, en toute circonstance, à votre disposition, auquel cas la notion de « bank run » n’aurait aucun sens. L’écriture de votre compte de dépôt n’est, en réalité, qu’une reconnaissance de dette que vous détenez sur votre banque.
Notons également que depuis la crise des subprimes, la législation a évolué. En revanche, il est de notoriété publique que, malgré cette évolution (dissociation relative des activités de banque de dépôt et de banques d’affaires, allocation de fonds propres), en cas de crise financière majeure, il est peu probable que le système bancaire puisse, à lui seul, encaisser le choc. L’idée n’est pas de vous annoncer la fin des temps, mais de vous faire comprendre la raison d’être des cryptomonnaies.
La blockchain permet, au contraire, de détenir des portefeuilles « non-custodials », dont la sécurité est garantie par la décentralisation du registre et dont vous seul avez les clés. Bien sûr, les cryptomonnaies ne sont pas exemptes de solutions centralisées et custodials, c’est le cas, par exemple, des principales places de marché crypto, et de certaines solutions d’investissement : Binance, le français Zebitex, Coinbase, Swissborg, etc. Pour cette raison, comprendre les notions de clé privée / clé publique est essentiel.
II. Les notions de clé privée / clé publique
Le registre d’un réseau blockchain est librement consultable en toute circonstance. Toute transaction sur le réseau peut être vérifiée et tracée. Pour protéger la vie privée de leurs utilisateurs, la plupart des réseaux blockchains utilisent le pseudonymat (et non pas l’anonymat !). Les « comptes crypto » présents sur ces réseaux prennent la forme d’adresses (suites de lettres/chiffres, par exemple, sur le réseau Ethereum, elles prennent la forme suivante : 0x12abcd3ef456etc). Celles-ci sont générées aléatoirement à la création de votre portefeuille, et ne peuvent exister qu’accompagnées d’un autre composant : la clé privée.
La clé privée prend la forme d’une suite de 12 à 25 mots anglais (le nombre diffère selon les réseaux, cela se présentera comme suit : dynamic, miss, silk, yellow, etc) appelée également « seed phrase » ou « phrase mnémonique ». C’est, en quelque sorte, le mot de passe qui vous permettra, en toute circonstance, de retrouver votre portefeuille. Il est donc impératif de la conserver sur un support non numérique, si possible sur un support non enclin à souffrir d’érosion ou de dégradation. En aucun cas cette suite de mot ne peut se retrouver entre les mains d’autrui, car celui qui la détient a le contrôle du portefeuille.
Après avoir sécurisé votre clé privée, il faudra sécuriser sa faculté à pouvoir approuver des transactions via l’utilisation d’un « hardware wallet ».
III. Les notions de « hot wallet » et « cold wallet »
La société Ledger pourrait vous être familière et pour cause, il s’agit de l’une des licornes françaises. Cette société s’est spécialisée dans la fourniture de hardware wallet, à savoir des portefeuilles crypto physiques. En effet, les portefeuilles crypto existent sous diverses formes : applications mobiles, extensions de navigateur (chrome, mozilla, brave, etc). C’est ce que l’on appelle les « hot wallet », car connectés de façon permanente à internet.
Or, il peut arriver que votre ordinateur soit « compromis », qu’un hackeur ai glissé dans un fichier téléchargé par hasard un virus qui aura pour but d’exécuter et valider des transactions à votre place. Ainsi, un matin, vous pourriez avoir la mauvaise surprise de découvrir votre portefeuille totalement vide.
Pour cette raison, Montaigne Conseil fournit à chacun de ses clients, sans exception, une clé Ledger qui n’est pas connectée à internet et empêche donc que des transactions soient approuvées en votre absence. C’est ce que l’on appelle un « cold wallet ».
Nous vous remercions de suivre cette série d’articles sur les cryptomonnaies, le prochain traitera des problématiques de legs et de succession se posant avec cette classe d’actifs. Montaigne Conseil se tient également à votre disposition pour toute question relative à ce sujet ô combien passionnant.
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Montaigne Conseil présente une série d’articles visant à vous donner une idée de ce que représentent ces actifs, et à répondre à certaines interrogations que pourrait se poser tout investisseur : sécurité, mutation, succession, diversification et exploitation.
Nous commencerons par vous présenter la genèse des cryptomonnaies (I) avant d’expliquer trivialement leur fonctionnement (II). Enfin, nous expliquerons quel est l’intérêt de se pencher sur cette classe d’actifs (III).
Sécuriser son portefeuille crypto
La sécurité est une notion très importante, voire primordiale, dans le domaine des cryptomonnaies. En effet et, pour rappel, l’idée derrière la blockchain et son application est de permettre le transfert d’informations sans intervention d’un tiers de confiance centralisé. Cela permet, entre autres, le transfert de valeur par internet via la tenue d’un registre sans intervention d’un tiers de confiance, soit le travail exécuté normalement par une banque dans notre système de paiement traditionnel.
En d’autres termes, le réseau blockchain sert de registre : vous devenez votre propre banquier.
Or, vous l’aurez compris, devenir son propre banquier, c’est également s’exposer à toute sorte de menaces que le système bancaire subit depuis son avènement. Montaigne Conseil s’évertuera donc à vous prévenir de telles menaces.
Comme nous l’avons dit, cette technologie permet de se soustraire la nécessité de l’intervention d’un tiers de confiance, c’est pourquoi il nous paraît judicieux de revenir sur la notion de «custodie » (I) avant d’entrer un peu plus dans le détail pratique de la chose, à savoir comprendre les notions de « clé privée / clé publique » (II). Enfin, comprendre la différence entre un « hot wallet » et un « cold wallet » est essentiel pour garantir la sécurité de ses fonds (III).
I. Les notions de « custodial/non custodial »
La notion de custodie fait référence au droit de garde qu’une personne détient sur une chose pour le compte d’autrui. Rappelons très rapidement pourquoi les cryptomonnaies ont été créées : la crise des subprimes a eu l’effet d’un traumatisme sur Satoshi Nakamoto, créateur de Bitcoin. Notez que l’impact de cette crise a été d’une extrême violence aux Etats-Unis, et si l’identité de Nakamoto reste un mystère à ce jour, l’un des seuls indices dont nous disposons est une adresse IP connectée en Californie. Ainsi, l’idéologie est claire : ne jamais dépendre d’une entité centralisée, avoir le contrôle de ses fonds.
Lorsque vous déposez de l’argent dans votre banque, votre compte de dépôt est crédité du montant déposé. Cependant vous n’avez pas la garantie que vos fonds seront, en toute circonstance, à votre disposition, auquel cas la notion de « bank run » n’aurait aucun sens. L’écriture de votre compte de dépôt n’est, en réalité, qu’une reconnaissance de dette que vous détenez sur votre banque.
Notons également que depuis la crise des subprimes, la législation a évolué. En revanche, il est de notoriété publique que, malgré cette évolution (dissociation relative des activités de banque de dépôt et de banques d’affaires, allocation de fonds propres), en cas de crise financière majeure, il est peu probable que le système bancaire puisse, à lui seul, encaisser le choc. L’idée n’est pas de vous annoncer la fin des temps, mais de vous faire comprendre la raison d’être des cryptomonnaies.
La blockchain permet, au contraire, de détenir des portefeuilles « non-custodials », dont la sécurité est garantie par la décentralisation du registre et dont vous seul avez les clés. Bien sûr, les cryptomonnaies ne sont pas exemptes de solutions centralisées et custodials, c’est le cas, par exemple, des principales places de marché crypto, et de certaines solutions d’investissement : Binance, le français Zebitex, Coinbase, Swissborg, etc. Pour cette raison, comprendre les notions de clé privée / clé publique est essentiel.
II. Les notions de clé privée / clé publique
Le registre d’un réseau blockchain est librement consultable en toute circonstance. Toute transaction sur le réseau peut être vérifiée et tracée. Pour protéger la vie privée de leurs utilisateurs, la plupart des réseaux blockchains utilisent le pseudonymat (et non pas l’anonymat !). Les « comptes crypto » présents sur ces réseaux prennent la forme d’adresses (suites de lettres/chiffres, par exemple, sur le réseau Ethereum, elles prennent la forme suivante : 0x12abcd3ef456etc). Celles-ci sont générées aléatoirement à la création de votre portefeuille, et ne peuvent exister qu’accompagnées d’un autre composant : la clé privée.
La clé privée prend la forme d’une suite de 12 à 25 mots anglais (le nombre diffère selon les réseaux, cela se présentera comme suit : dynamic, miss, silk, yellow, etc) appelée également « seed phrase » ou « phrase mnémonique ». C’est, en quelque sorte, le mot de passe qui vous permettra, en toute circonstance, de retrouver votre portefeuille. Il est donc impératif de la conserver sur un support non numérique, si possible sur un support non enclin à souffrir d’érosion ou de dégradation. En aucun cas cette suite de mot ne peut se retrouver entre les mains d’autrui, car celui qui la détient a le contrôle du portefeuille.
Après avoir sécurisé votre clé privée, il faudra sécuriser sa faculté à pouvoir approuver des transactions via l’utilisation d’un « hardware wallet ».
III. Les notions de « hot wallet » et « cold wallet »
La société Ledger pourrait vous être familière et pour cause, il s’agit de l’une des licornes françaises. Cette société s’est spécialisée dans la fourniture de hardware wallet, à savoir des portefeuilles crypto physiques. En effet, les portefeuilles crypto existent sous diverses formes : applications mobiles, extensions de navigateur (chrome, mozilla, brave, etc). C’est ce que l’on appelle les « hot wallet », car connectés de façon permanente à internet.
Or, il peut arriver que votre ordinateur soit « compromis », qu’un hackeur ai glissé dans un fichier téléchargé par hasard un virus qui aura pour but d’exécuter et valider des transactions à votre place. Ainsi, un matin, vous pourriez avoir la mauvaise surprise de découvrir votre portefeuille totalement vide.
Pour cette raison, Montaigne Conseil fournit à chacun de ses clients, sans exception, une clé Ledger qui n’est pas connectée à internet et empêche donc que des transactions soient approuvées en votre absence. C’est ce que l’on appelle un « cold wallet ».
Nous vous remercions de suivre cette série d’articles sur les cryptomonnaies, le prochain traitera des problématiques de legs et de succession se posant avec cette classe d’actifs. Montaigne Conseil se tient également à votre disposition pour toute question relative à ce sujet ô combien passionnant.
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