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Le Maroc, terre d'opportunités pour les exportations françaises ?

Une croissance résiliente de 4,5% en 2014 malgré une hausse des défaillances de 10%, selon Euler Hermes


Dans son Observatoire du Commerce méditerrannéen, Euler Hermes fait le point sur les opportunités et les risques du Maroc et sur son potentiel en termes de débouché commercial pour la France, qui est aujourd'hui le deuxième fournisseur du Maroc après l'Espagne.

Euler Hermes prévoit une croissance stable de 4,5% en 2014 pour le Maroc.
Le pays se hisse au 3ème rang du classement sur l'effort d'intégration aux réseaux de transports mondiaux d'Euler Hermes grâce au développement conséquent des infrastructures et de la logistique et à la libéralisation des services.
La richesse par tête devrait doubler entre 2012 et 2022.
Si le risque politique est modéré, le risque d'impayés reste fort et les défaillances d'entreprises augmenteraient de 10% en 2014.

Le Maroc continuera de s'imposer en Méditerranée en 2014

Euler Hermes a dessiné une nouvelle carte de la région Méditerranée qui s'étend de l'Espagne jusqu'en Turquie, mais aussi aux pays du Golfe, acteurs majeurs de cette zone, malgré leur éloignement géographique. L'assureur-crédit distingue trois régions : la Vieille Europe (France, Italie, et Espagne) limitée par une demande en berne et la désindustrialisation, malgré une main d'œuvre à forte productivité et une logistique solide ; les Atbal[1] du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie), dont les ressources naturelles et démographiques soutiennent l'investissement et le développement des infrastructures ; et les Portes vers l'Asie (Turquie, Emirats Arabes Unis, et Arabie Saoudites) qui s'industrialisent et s'appuient sur un sytème financier solide pour faire le lien entre Afrique, Europe et Asie. La croissance en Méditerranée devrait s'afficher à 1,8% en 2014, contre 0,4% en 2013, mais avec de fortes disparités régionales (4,1% pour la région hors zone Europe du Sud).

« Peu affectée par la crise financière, le dynamisme de l'économie marocaine reste un moteur pour l'activité de la région méditerranéenne, explique Ludovic Subran, chef économiste du groupe Euler Hermes. La croissance du PIB devrait être stable en 2014 (4,5%), la reprise de l'investissement des entreprises et de l'export vers le pourtour méditerranéen compensant un moindre investissement public et le repli de la production agricole ».

Dynamisme économique et demande d'importation soutenue

Le Maroc bénéficie d'un environnement favorisant le commerce extérieur grâce à des investissements notables dans la compétitivité hors-prix comme les infrastructures et les transports. Selon le classement sur l'effort d'intégration aux réseaux de transport mondiaux d'Euler Hermes[2], le Maroc se situe au troisième rang mondial après la Chine et la Corée du sud grâce à des réalisations comme TangerMed qui est désormais un hub du commerce mondial.

Les indicateurs du commerce extérieur révèlent par ailleurs une croissance en volume de 3% en 2014 des importations marocaines (4 milliards d'euros d'importations additionnelles), soutenue par le dynamisme démographique du pays et l'amélioration du niveau de vie. « Le développement économique du Maroc et ce potentiel de demande croissant représentent une réelle opportunité pour la France, explique Nicolas Delzant président du directoire d'Euler Hermes France. Selon notre dernier baromètre export[3], le Maroc est d'ailleurs passé de la 10ème à la 6ème position entre 2010 et 2012 sur le classement des débouchés commerciaux visés par les entreprises françaises ».

D'ici à 2022, le Maroc devrait voir doubler son PIB par tête et profiter des effets richesses dans la région Méditerranée, notamment à travers ses secteurs clés (chimie, textile, agroalimentaire) et grâce à son taux d'investissement relativement élevé (plus de 35% du PIB). « Nourrir le terreau des entreprises sera essentiel au Maroc, comme ailleurs en Méditerrannée : l'assouplissement des procédures administratives, l'émergence de nouveaux modes de financement de l'investissement des entreprises sont des conditions sine qua none de cette réussite régionale » ajoute Ludovic Subran.

Défaillances en hausse de 10% en 2014

Le financement des entreprises et leur compétitivité doit toutefois rester sous vigilance ; le ralentissement du crédit au secteur privé (3,7% d'augmentation en 2013, après 8% en 2012 pour le crédit bancaire) et l'augmentation des coûts salariaux unitaires (près de 8% par an) pèsent sur l'économie marocaine.

Euler Hermes prévoit par ailleurs une augmentation des défaillances de 10% en 2014 (7 332), alors que les créations d'entreprises devraient se redresser à 22 122 nouvelles sociétés. Les secteurs économiques du commerce, notamment de détail, de la réparation automobile et de la distribution d'articles domestiques devraient pâtir le plus en 2014, comme déjà en 2013.

Le risque d'impayés reste donc fort au Maroc et il est important pour les exportateurs d'adopter une politique de prévention et de couverture des risques. « Les procédures judiciaires sont longues, aléatoires et dominées par un strict formalisme au niveau des moyens de preuve. La relance amiable est souvent plus payante, surtout si elle est relayée par des relations locales. Il peut être aussi judicieux de solliciter des cautions personnelles en garantie des règlements promis. L'obtention d'un chèque est très difficile, mais représente la garantie maximale car le non-respect entraîne des poursuites pénales. Enfin, les procédures collectives sont rarement mises en œuvre. » commente Stéphane Rutili, responsable du réseau des agences de recouvrement d'Euler Hermes France.

Euler Hermes France
eulerhermes.com

Mardi 19 Novembre 2013




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