Le Brexit deviendra une réalité.
Si ses conséquences économiques sont difficiles à prévoir, il est primordial de les anticiper et de déterminer la position à prendre au niveau européen, afin d'en atténuer les effets négatifs sur les PME françaises.
Le Royaume-Uni est le 5e client pour les exportations françaises tandis qu'il est notre 7e fournisseur. En 2016, nos échanges avec le Royaume-Uni représentaient le premier excédent commercial de la France au titre des échanges de biens (11,8 Mds €).
Aussi, quels que soient les accords à venir, une période de transition sera indispensable. Aujourd'hui, par exemple, 500 camions étrangers font l'objet de formalités douanières à l'entrée au Royaume-Uni. Demain, sans période d'ajustement, ce ne seraient pas moins de 8000 véhicules supplémentaires qui seraient concernés. Le blocage guette.
De même, dans le cas d'un échec des négociations, les entreprises britanniques n'auraient plus à respecter les normes européennes, contraignant les fournisseurs européens à fabriquer des produits différenciés pour le marché britannique : une catastrophe pour les entreprises européennes...et pour les consommateurs britanniques ! Pire encore, une marque déposée et protégée au sein de l'Union européenne ne le serait plus sur le marché britannique. Là encore, que des perdants !
À cela s'ajoute l'inquiétude sur l'environnement réglementaire. Si le Royaume-Uni ne devait plus respecter le même niveau d'exigence, les processus de production seraient impactés faisant baisser la qualité et la sécurité des produits vendus, les produits européens devenant moins compétitifs en termes de prix. Les établissements financiers ou les assureurs britanniques, non tenus aux mêmes règles prudentielles, seraient libres de déterminer leurs propres réglementations, ouvrant la voie à tous les abus.
Ces quelques exemples suffisent à démontrer que le Brexit constitue une réelle menace pour les PME françaises.
Aussi la CPME tient, à travers ce document, intitulé "les PME et le Brexit" (1), à réaffirmer ses priorités par rapport au compromis qui devra être trouvé, tant sur l'accord de sortie, que sur la période de transition ou sur le futur partenariat.
La CPME préconise notamment de définir une période de transition réaliste, de respecter le principe de réciprocité, de maintenir des barrières douanières minimales, d'appliquer la règle d'origine des biens, de sceller un accord global incluant les problématiques sectorielles...
François Asselin, Président de la CPME, s'en est entretenu le 27 février dernier à Bruxelles avec Michel Barnier, négociateur en chef de l'Union européenne sur le Brexit.
(1) https://www.cpme.fr/upload/ftp/les-pme-et-le-brexit.pdf
Si ses conséquences économiques sont difficiles à prévoir, il est primordial de les anticiper et de déterminer la position à prendre au niveau européen, afin d'en atténuer les effets négatifs sur les PME françaises.
Le Royaume-Uni est le 5e client pour les exportations françaises tandis qu'il est notre 7e fournisseur. En 2016, nos échanges avec le Royaume-Uni représentaient le premier excédent commercial de la France au titre des échanges de biens (11,8 Mds €).
Aussi, quels que soient les accords à venir, une période de transition sera indispensable. Aujourd'hui, par exemple, 500 camions étrangers font l'objet de formalités douanières à l'entrée au Royaume-Uni. Demain, sans période d'ajustement, ce ne seraient pas moins de 8000 véhicules supplémentaires qui seraient concernés. Le blocage guette.
De même, dans le cas d'un échec des négociations, les entreprises britanniques n'auraient plus à respecter les normes européennes, contraignant les fournisseurs européens à fabriquer des produits différenciés pour le marché britannique : une catastrophe pour les entreprises européennes...et pour les consommateurs britanniques ! Pire encore, une marque déposée et protégée au sein de l'Union européenne ne le serait plus sur le marché britannique. Là encore, que des perdants !
À cela s'ajoute l'inquiétude sur l'environnement réglementaire. Si le Royaume-Uni ne devait plus respecter le même niveau d'exigence, les processus de production seraient impactés faisant baisser la qualité et la sécurité des produits vendus, les produits européens devenant moins compétitifs en termes de prix. Les établissements financiers ou les assureurs britanniques, non tenus aux mêmes règles prudentielles, seraient libres de déterminer leurs propres réglementations, ouvrant la voie à tous les abus.
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