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La mise en oeuvre des paiements sans contact en France peut d'appuyer sur celle de l'EMV, ainsi que sur les expériences menées aux Etats-Unis

Pour devenir un des leaders européens des payements sans contact, la France doit tirer parti de son haut niveau de conformité avec l’EMV. Elle doit également éduquer ses consommateurs et ses détaillants, ainsi que de les convainquant des avantages du paiement sans contact hors ligne. D’une part, les banques doivent susciter l’intérêt des consommateurs en étudiant divers formats, de l’autre, il leur faut collaborer avec les détaillants afin de les encourager à accepter les cartes sans contact comme moyen de paiement.


L'installation de ces technologies sans contact doit se justifier auprès des détaillants par la preuve d'un marché potentiel suffisant. Notons par exemple le potentiel d'intégrer le paiement sans contact aux téléphones mobiles, disposant déjà d'un fort taux de pénétration sur le marché. Cependant, de nombreuses banques françaises estiment que l'intégration du paiement sans contact aux téléphones mobiles ne se généralisera pas avant la seconde phase de déploiement de la technologie, et ce, pour deux raisons : à cause de son lien avec les cartes EMV, mais aussi des problèmes non résolus concernant la façon de recharger le crédit sur le téléphone mobile lui-même. En effet, autre élément indispensable pour favoriser l'adoption par les détaillants, les terminaux sans contact doivent être bon marché, durables et s'intégrer facilement avec les systèmes en place sur les points de vente.

La France peut notamment s'appuyer sur un certain nombre d'essais réalisés aux États-Unis, où MasterCard a cherché à identifier les principaux marchés et acquéreurs potentiels de sa solution PayPass. L'annonce de l'acceptation de PayPass sur les points de vente des sociétés de restauration rapide McDonald's, Subway et Sheetz, a été une composante majeure de la mise en œuvre en 2005. En outre, MasterCard a rendu sa carte compatible avec les modèles de prépaiement et de fidélisation des clients, donnant aux détaillants une bonne raison d'intégrer le sans contact à leur système de cartes de fidélité. Le même raisonnement pourrait s'appliquer à la France.

Plusieurs questions restent en suspens et il reste à faire certains choix concernant le fonctionnement de la technologie : les banques étudient diverses possibilités, comme celle des cartes sans contact autonomes et pré chargées (que l'on pourra recharger ou jeter), ou bien celle d'une carte à usages multiples, avec une limite fixée à l'avance pour le débit hors ligne. Ces choix auront un impact direct sur les catégories de détaillants et d'utilisateurs auxquelles seront destinées les cartes. Par exemple, les jeunes pourraient être la cible idéale pour une adoption rapide, mais présentant toutefois des risques bien plus élevés.

Enfin, la réussite du projet dépend très largement de la synchronisation des efforts entre les banques, les acquéreurs et les détaillants. Il n'est guère utile d'émettre des cartes en l'absence de terminaux, et réciproquement. Les banques devraient donc réfléchir aux autres conséquences que peut avoir le sans contact sur l'infrastructure. Par exemple, les cartes sans contact pourraient être les premières à être diffusées lors de la 'seconde vague' d'émission EMV. Mais est-ce le bien le bon moment pour la mise en œuvre d'un système de gestion de carte à puce, alors que l'émission de ces cartes est susceptible de devenir encore plus complexe ?

Jean-Michel Schneider, directeur des ventes chez ACI, commente : « La France n'a pas d'application sans paiement déployée au niveau national qui faciliterait le lancement du sans contact. Pour réussir le déploiement de cette technologie, il lui faut tirer parti de sa conformité avec la norme EMV, ainsi que de l'expérience des États-Unis. Ceci pourra créer une base solide pour les paiements sans contact à grande échelle, pourvu que les banques reconnaissent l'importance de l'élément concurrentiel associé à la technologie. Le secteur doit maintenant s'efforcer de sensibiliser les consommateurs et les détaillants aux avantages du sans contact. Il doit également faciliter le passage de cette technologie depuis les cartes vers les téléphones mobiles, et proposer des extensions simples d'emploi pour les terminaux sur points de vente. C'est à ce prix que le déploiement à grande échelle des paiements sans contact cessera d'être hypothétique, pour devenir une simple question de temps. »


Source : ACI

Mardi 12 Décembre 2006



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