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La blockchain et les NFT : vers une protection des droits d’auteurs et une meilleure rémunération des artistes numériques ?

Rédacteurs : Fiona Hauberdon, Consultante produit chez mc2i.


Les solutions digitales : le streaming, l’e-commerce ou encore le visionnage live, se sont imposées comme des machines à relance des industries créatives et culturelles post-crises. De nombreuses problématiques y sont liées telles que la garantie des droits d’auteurs face à l'appropriation culturelle sur internet, la faible rémunération des artistes et les téléchargements illégaux véritables hold-up d'œuvres numériques.

Comment la blockchain peut-elle être la solution pour une protection des droits d’auteurs et une meilleure rémunération des artistes digitaux ?

Une œuvre physique se déplace dans les mains de celui ou celle qui réalise la transaction liée à son achat. On peut donc facilement tracer une œuvre physique de sa production à sa vente. À contrario, le propriétaire d’une œuvre numérique n’est plus uniquement lié à celui qui réalise la transaction. Des usurpateurs d'œuvres émergent : les professionnels des copiés/collés (44% des contenus, les pirates de musique (40% de violation des droits d’auteurs) ou encore les emprunteurs qui ne pensent pas à donner leurs sources. Le résultat est tel qu’une multitude de copies d'œuvres circulent sur internet, rendant l’auteur de l'œuvre originale démuni de gratification et de reconnaissance.

La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations qui va inscrire les métadonnées liées à une transaction (date, acheteur, vendeur etc). Ces informations sont accessibles par tous et pour tous. Généralement, on parle de blockchain pour les milieux financiers mais aujourd’hui l’utilisation de la blockchain s’est démocratisée et on peut appliquer cette technologie à toutes les industries. Les Daft Punk peuvent décider de déposer leur chanson Get lucky dans la blockchain en se connectant au site internet Audius.co. Un prix de vente en monnaie virtuelle est défini pour ce morceau. À chaque achat du morceau, le groupe de musique perçoit une somme d’argent liée à la vente (sous forme de micro paiements). Les transactions sont écrites et tracées dans la blockchain. Par ailleurs, l’utilisation des smart contract, c’est-à-dire d’algorithmes prévoyant l’automatisation de la rémunération des auteurs d’une oeuvre sous respect de certaines conditions, est rendue possible par la blockchain car celle-ci est constituée d’une base de données énorme hébergeant l’identité des auteurs à rémunérer.

Qu’en est-il des NFT (non fungible token) ? Ce sont des jetons qui donnent à une œuvre numérique une valeur fictive non fongible. Dans le cas des NFT, une œuvre ne peut être vendue qu’à une seule personne, c’est le principe d’unicité de la propriété de l'œuvre. Cette vente est tracée dans la blockchain. Une fois qu’une personne a acheté l'œuvre, elle peut alors la revendre, mais dans ce cas, elle en perd la propriété. À chaque revente, l’auteur de l'œuvre peut toucher jusqu’à 10%, c’est le droit de suite. La NBA a par exemple récemment mis en ligne un site dédié à l’achat de micro-vidéos de matchs qui ont rendu célèbres certains joueurs. Ces vidéos sont rares et les acheteurs sont prêts à y mettre le prix pour en être le propriétaire unique sur internet. La NBA topshot devient alors un nouveau marché boursier où les utilisateurs font monter aux enchères les micro-vidéos. Un autre exemple qui a fait du bruit sur la toile : la vente de l'œuvre numérique “Everyday the 5000 days” de l’artiste Beeple qui a été vendu en NFT pour l’équivalent de 69 millions de dollars. Jusque-là, l’artiste n’avait vendu ses œuvres que pour un maximum de 100 dollars. Le NFT teste la psychologie du consommateur d’être le propriétaire unique d’une œuvre de la même manière que le principe de la psychologie des ventes aux enchères. Le prix est justifié par le principe de rareté établi par Adam Smith en 1776. L'œuvre étant achetée par une seule personne, il n’en existe pas d'autres copies ce qui va permettre de tracer plus facilement qui est l’auteur de l'œuvre et de protéger ses droits.

Il faut néanmoins alerter sur le niveau de pollution numérique que déverse l’utilisation de la blockchain par le stockage des données dans des énormes data centers.

Une autre limite que pose l’utilisation des NFT est l’éthique. À l’image des marchés boursiers où les foules vont spéculer sur le mouvement de fluctuation du cours des actions, les acheteurs des œuvres numériques peuvent anticiper les mouvements du NFT et même créer des bulles spéculatives. On risquerait alors de perdre de vue l’objectif initial de protection des droits d’auteurs et de garantie d’une rémunération juste pour les artistes du numérique.


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Vendredi 17 Décembre 2021




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