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L’avenir de la réassurance après la crise sanitaire (étude)

L’Institut Choiseul, un think tank indépendant spécialisé sur les grands enjeux économiques, politiques et sociétaux, a consacré sa dernière note stratégique à « l’avenir de la réassurance post-covid ».


Une étude qui pointe l’accroissement de la volatilité du secteur, y compris avant la crise sanitaire, et qui préconise une concentration des acteurs dans les années à venir pour augmenter les capitaux et lisser les risques sur le temps.

L’étude, réalisée par Olivier Pastré, professeur d’économie à l’Université de Paris-VIII, et François-Xavier Albouy, directeur de recherche de la Chaire « Transitions démographiques, Transitions économiques » , part du principe que le secteur de la réassurance est confronté à une évolution et une massification des risques qu’il couvre, dans un contexte économique marqué par « une économie, et une société, où les risques extrêmes croissent et où le besoin de réassurance va de pair ». Une réalité encore accrue par la pandémie de Covid-19 : disposer de puissants acteurs paraît aujourd’hui indispensable face à l’ampleur des risques à réassurer. « La réassurance est, de toutes les activités financières, celle qui va devoir se transformer le plus rapidement pour retrouver une efficacité globale dans la couverture des catastrophes et les emballements catastrophiques qu’elles génèrent ». Pour le think tank, marqué par son histoire géoéconomique, la réassurance représente un « enjeu de souveraineté, pour bénéficier d’un secteur en mesure de tenir pleinement son rôle de soutien lorsque des acteurs ou des pans de notre économie sont fragilisés ».

Selon la note stratégique de l’Institut Choiseul, la principale évolution sectorielle doit concerner une convergence assurance-réassurance, qui « apparait comme une évidence industrielle ». Des convergences déjà à l’œuvre avant la crise sanitaire, comme le précisent les auteurs en évoquant notamment les précédents AIG-Validus et Sompo-Endurance, mais également les positionnements historiques de deux des principaux acteurs du marché, Munich Re et Hannover Re. Un tel rapprochement a marqué l’actualité économique française dans les dernières années avec le projet de rapprochement entre le Scor de Denis Kessler et le Covea de Thierry Derez, abandonné récemment suite à une rude bagarre juridico-financière.

Si l’on suit les auteurs, nul doute que de tels rapprochements entre métiers de l’assurance et de la réassurance ressurgissent dans le futur, sous d’autres formes, car ils répondent à un double impératif : « un enjeu de consolidation, pour accroître la profondeur capitalistique et la présence sur l’ensemble de la chaine de valeur du risque afin de diversifier les risques stratégiques ; et un enjeu de souveraineté, pour bénéficier d’un secteur en mesure de tenir pleinement son rôle de soutien lorsque des acteurs ou des pans de notre économie sont fragilisés ».

« La superficie et la stabilité capitalistiques des métiers assurance offrent une complémentarité particulièrement efficace à la cyclicité et la volatilité des métiers de la réassurance », estiment les auteurs de l’étude de l’Institut Choiseul, avant de conclure en mettant tout particulièrement en avant le modèle mutualiste qui « a la double caractéristique d’un horizon temporel de long-terme et d’une capacité d’accrétion de capital inégalée du fait de leur absence d’actionnaire exigeant un dividende annuel ».

Et Olivier Pastré et François-Xavier Albouy de prendre l’exemple de la réussite du « couple mutualiste – réassureur » Talanx – Hannover Re, dont la « réussite frappante devrait éveiller de nouvelles vocations : faire primer la capacité d’absorption sur l’optimisation du capital se révèle, dans notre monde incertain, la stratégie la plus efficace ».

Mardi 6 Juillet 2021




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