L’indice mondial de la confiance des investisseurs a augmenté de 7 points, passant de 86,5 en mai à 93,5 points en juin, son plus haut niveau de l’année. Cette hausse est attribuable aux investisseurs américains et européens. L’appétit pour le risque des investisseurs institutionnels en Amérique du Nord s’est accru de 5,7 points par rapport au niveau corrigé de 88,1 en mai, atteignant 93,8 en juin, tandis que la confiance des investisseurs institutionnels en Europe affiche une hausse de 4,5 points pour atteindre 102,5 par rapport au niveau corrigé de 98,0 relevé le mois précédent. Pour leur part, les investisseurs en Asie montrent une légère amélioration de la confiance, l’indice régional affichant un gain modeste de 1 point pour s’établir à 90,4 en juin par rapport au niveau final de 89,4 en mai.

Développé par State Street Associates (SSA), la division de recherche de State Street Global Markets établie en partenariat avec l’université de Harvard, sous la direction de Ken Froot et Paul O’Connell, l’indice de confiance des investisseurs de State Street évalue de manière quantitative l’appétit des investisseurs pour le risque en analysant les tendances se dégageant des achats et des ventes effectués par les investisseurs institutionnels. L’indice attribue une signification particulière aux changements de sentiment des investisseurs vis-à-vis du risque : plus le pourcentage de leurs placements en actions est élevé, plus leur tolérance au risque, et par conséquent leur confiance, est grande. 100 correspond au niveau neutre, où les allocations des investisseurs en actifs à haut risque n’augmentent pas plus qu’elles ne diminuent.

L’indice diffère des mesures fondées sur des enquêtes, car il s’appuie sur les transactions réellement effectuées par les investisseurs institutionnels, et non sur leurs opinions.

« Vers le milieu du mois, nous avons commencé à observer des achats concertés d’actions par les institutions à un rythme sans précédent depuis deux ans » a commenté M. Froot. « Les achats étaient relativement généralisés et diversifiés à travers différents secteurs. À 93,5 points, l’indice mondial de la confiance des investisseurs demeure bien en-deçà du niveau neutre de 100, on ne peut donc pas affirmer que les investisseurs sont devenus optimistes. Toutefois, on peut considérer que ceux-ci ont un peu tempéré leur pessimisme. Reste à savoir si la lenteur du processus de décision et de la réforme en Europe feront de ce mouvement haussier un accident de parcours ou s’il s’agit plutôt d’un tournant important ».

« Comme en témoigne l’indice régional, supérieur de 2,5 points au niveau neutre de 100, l’appétit pour les actions internationales est le plus solide chez les investisseurs institutionnels européens » ajoute M.
O’Connell.

« Nous l’observons également à travers la décomposition des flux qui montrent une certaine rotation hors des investissements refuges vers des secteurs plus sensibles au risque. Dans une certaine mesure, l’achat d’actions américaines, britanniques et asiatiques par les investisseurs européens en dit peut-être plus long sur leurs préoccupations vis-à-vis de l’euro comme monnaie d’échange que sur leurs attentes de rendement sur ces marchés ».

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