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Comment les entreprises doivent préparer et sécuriser leur reprise

Assurer ses besoins en trésorerie, obtenir un PGE pour les entreprises qui ont essuyé un refus, préparer et sécuriser la reprise de son activité, anticiper les risques à venir, utiliser les outils de la prévention : Walter France, représenté par Florent Pinard, expert-comptable associé, et son partenaire le cabinet d'avocats Simon & Associés, représenté par Jean-Charles Simon, managing partner, ont donné des pistes concrètes d'actions lors d'un webinar le 26 mai. Les débats étaient animés par Pascal Ferron, vice-président de Walter France.


Lors de cette crise du Covid-19, les entreprises ont largement utilisé les mesures de soutien gouvernementales - report des échéances fiscales et sociales, chômage partiel, PGE, fonds de solidarité... -. Aujourd'hui, elles peuvent encore agir sur certains axes et doivent acquérir de nouveaux réflexes pour avoir une meilleure visibilité.

> Préserver sa trésorerie

Un nouvel indicateur : le reste à vivre

Pour les entreprises, organiser la gestion de leur trésorerie doit leur permettre de conserver leur savoir-faire et la valeur de leurs actifs afin de continuer à appliquer leur stratégie ou d'être capable de prendre de nouvelles orientations pour survivre à la crise. Selon Florent Pinard, elles découvrent un nouvel indicateur : le reste à vivre, constitué de la trésorerie à date divisée par la consommation de cash mensuelle.

La commission des chefs des services financiers

Pour celles d'entre elles qui ont constitué des dettes de TVA et des dettes sociales (hors part salariale) mais qui n'ont pas de dette bancaire ni de dettes fournisseurs, une solution permettant de conserver les fruits de la période pour la phase de reprise peut être le recours à la commission des chefs des services financiers. Le gouvernement a rappelé l'existence de cette disposition début mars ; dans la pratique, elle n'a pas été beaucoup utilisée.

Elle peut pourtant être intéressante. Cette procédure confidentielle permet de geler le passif social et fiscal durant la négociation, puis, en cas d'accord, de l'échelonner sur une période comprise entre 12 et 24 mois.

Négocier pour faire jouer son assurance perte d'exploitation

Les assurances, a priori, ne couvrent pas ce type de risques. Toutefois, certaines entreprises ont réussi à négocier avec leur assureur la prise en charge de tout ou partie de leur perte d'exploitation due à leur période de fermeture ou de ralentissement d'activité. Il n'est pas trop tard pour essayer...

> Refus de PGE : comment obtenir ce prêt ?

Les bonnes pratiques pour négocier ou renégocier son prêt

Pour les entreprises qui n'ont pas encore demandé de PGE, ou pour celles qui se sont vu opposer un refus, il est important de présenter leur dossier de la même manière que pour n'importe quel prêt : analyse de la performance historique, perspectives, plan de trésorerie et business plan. Pour Jean-Charles Simon, il s'agit aussi de détailler les conséquences de l'impact du Covid-19 en présentant également les économies de coûts et de charges qui vont être réalisées, le séquencement prévisible de la reprise, les éventuelles réorientations stratégiques, etc.

Une autre recommandation, pour les demandes de prêts qui commencent à être significatives, est de ne pas systématiquement demander la totalité des 25 % du chiffre d'affaires, correspondant à trois mois d'activité, mais plutôt deux mois par exemple, et d'être en adéquation avec le business plan et le plan de trésorerie.

Enfin, il convient d'être particulièrement vigilant quant au goulot d'étranglement que peut représenter la sortie du PGE. La note récapitulative de demande de prêt doit en conséquence anticiper la période de débouclage du prêt et les échéances de sortie par remboursement à un an ou à cinq ans.
Lorsque l'entreprise collabore avec plusieurs banques, celle-ci a tout intérêt à demander conseil à son expert-comptable ou à son avocat, qui, eux, savent quelles sont celles qui ont les flux les plus importants et sont donc enclines à prêter plus facilement.

En cas de blocage persistant, il existe deux solutions.

Le recours au médiateur du crédit

Selon Jean-Charles Simon, pour des prêts jusqu'à 300 ou 400 000 euros, les banques se sont montrées conciliantes. Au-delà, elles rechignent davantage. Faire appel au médiateur du crédit, ou, avant même de le solliciter, attirer l'attention des banques en leur faisant part de l'intention d'y faire appel, peut être une voie. Dans certains cas, le médiateur du crédit peut influencer la décision des banques, mais pas toujours.

La procédure de conciliation

Sur des dossiers significatifs, engager une conciliation en la faisant homologuer permet de sécuriser davantage les banques. Les entreprises peuvent demander l'ouverture de cette procédure si elles éprouvent des difficultés économiques, juridiques ou financières avérées ou prévisibles, à condition qu'elles ne se trouvent pas en cessation de paiement depuis plus de 45 jours, sauf en cette période de crise où l'ouverture de la date de cessation de paiement s'apprécie au 12 mars 2020. L'objectif est de rechercher un accord amiable entre l'entreprise et ses principaux créanciers. Cette procédure est très simple à mettre en œuvre, elle dure normalement quatre mois avec une possibilité de prorogation d'un mois, et durant cette période exceptionnelle, elle est prorogée de plein droit de cinq mois.

> Préserver son activité : garder les yeux ouverts sur la reprise

L'amélioration de son besoin en fonds de roulement

Les chefs d'entreprise doivent s'informer sur leur marché et réactiver très vite les secteurs qui redémarrent. La gestion de la trésorerie devient le sujet prioritaire pour passer la première étape de la reprise jusqu'en décembre 2020. Pour Florent Pinard, les entreprises doivent se poser plusieurs questions comme par exemple : faut-il céder son stock à prix réduit pour reconstituer la trésorerie ? Faut-il céder des actifs non stratégiques ou des activités en déclin ? Faut-il fermer des secteurs ou licencier du personnel ?

Un suivi de gestion très strict

Plus que jamais, les dirigeants doivent disposer d'informations de gestion à jour : rapprochements bancaires fréquents, production des comptes améliorée, prévisionnel de trésorerie glissant, tout en préparant la phase de remboursement des emprunts et des charges sociales décalées.

Les yeux ouverts sur les risques

Les chefs d'entreprise ont une double tâche : se montrer crédibles face à leurs fournisseurs et analyser la situation financière de leurs clients pour éviter tout risque sur leurs créances. Jean-Charles Simon préconise trois actions :
- demander des informations à ses clients et à ses fournisseurs : avez-vous obtenu un PGE ? Avez-vous recours au chômage partiel ? Avez-vous utilisé le report de charges ? La transparence est de mise dans cette période. Ne pas hésiter à faire appel à une agence de rating pour récupérer des informations utiles sur ses clients et ses fournisseurs.
- analyser ses principaux contrats et regarder les clauses.
- utiliser deux dispositions juridiques intéressantes. La première est « l'obligation de bonne foi et de renégociation ». Un article du Code civil oblige les parties à renégocier en considérant qu'un contrat doit être exécuté de bonne foi. Ce concept peut être invoqué y compris devant le juge des référés. La deuxième disposition est « l'exception de risque d'inexécution ». Accepte-t-on de livrer un client alors que l'on risque de ne pas être payé ? Accepte-t-on de verser un acompte alors qu'on ignore si on va pouvoir être livré ?
Le fondement juridique de ces deux notions impose que le co-contractant de l'entreprise soit transparent, d'où l'importance de lui demander des informations.

> Être en veille des opportunités de reprise

Pour Pascal Ferron, qui a clos les débats : « Toute période de crise offre des opportunités de reprise d'entreprises auxquelles on n'aurait pas nécessairement pensé avant. Elles peuvent se présenter de manière amiable ou judiciaire. L'important est d'apprécier une telle reprise non pas dans l'objectif de faire une bonne affaire, mais avec un objectif stratégique de complémentarité, de build-up, etc., en étudiant les avantages, les inconvénients et le potentiel de l'entreprise. Mais ce ne sont pas les seules opportunités qui se présentent, et là il faut faire preuve d'imagination, de créativité et d'adaptation. Les entrepreneurs n'en manquent généralement pas ! »

Réfléchir différemment, innover, dialoguer : les entreprises les plus créatives sauront rebondir.

https://www.walterfrance-allinial.com/fr

Walter France en quelques chiffres
- un réseau fédéraliste de 100 bureaux en France, y compris les départements d'Outre-Mer (Guadeloupe et Réunion)
- date de création : 1974
- 100 associés et 970 collaborateurs
- un siège basé à Paris avec une équipe de permanents
- chiffre d'affaires : 114 millions d'euros

Walter France est membre d'Allinial Global International
- 192 cabinets
- 600 bureaux
- 71 pays
- 28000 collaborateurs et 4900 associés
- chiffre d'affaires : 4,1 milliards de dollars US



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Mardi 2 Juin 2020




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