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Bijoux Art Déco et Avant-Garde" Jean Després et les bijoutiers modernes

Jusqu'au 17 juillet 2009 - Les Arts Décoratifs - Nef - 107 rue de Rivoli - 75001 Paris

Jamais, encore, le bijou avant-gardiste de la période Art Déco n'a fait l'objet d'une exposition.
Cette manifestation, qu'organisent les Arts Décoratifs, exceptionnelle par son sujet et son ampleur, rassemble plus de trois cents bijoux et pièces d'orfèvrerie des années 1930 sans compter photos et dessins. La majeure partie provient de collections privées françaises et étrangères.
Les artistes réunis s'illustrent, tous, par la modernité de leurs créations : qu'il s'agisse de l'orfèvre bijoutier Jean Després, de bijoutiers joailliers tels Jean Fouquet, Gérard Sandoz, Raymond Templier, Jeanne Boivin, Suzanne Belperron ou d'un décorateur que la parure inspira, comme Jean Dunand.


Bijoux Art Déco et Avant-Garde" Jean Després et les bijoutiers modernes
Durant l’entre-deux-guerres, Paris brille ! En matière de luxe, elle est la capitale du monde occidental. La ville accueille, alors, des manifestations qui marqueront les esprits, l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes en 1925 et l’Exposition Internationale des arts et techniques dans la vie moderne en 1937, deux fêtes grandioses qui jalonnent cette période appelée « Art déco »*.

Or, dans la production de cette époque, un courant novateur se dégage.
Ainsi, en 1928, Jean Després, orfèvre et bijoutier, se vit refuser la trentaine de pièces qu’il se proposait d’apporter au Salon d’automne, les organisateurs de ce Salon officiel les jugeant trop
« modernes ». C’est la modernité, justement, que cette exposition explore. Une modernité qui se traduit par le graphisme des bijoux, les thèmes choisis, les matières employées.

Cette génération de bijoutiers, en prise avec les courants artistiques de leur temps proche de Fernand Léger ou Sonia Delaunay, s’inspire aussi du Cubisme, du Futurisme ou du Constructivisme russe. Les formes sont épurées, architecturées. Les lignes se font géométriques. L’objet de parure
est traité comme une sculpture.

Fait nouveau, c’est la vie contemporaine qui anime ces bijoutiers, non le passé. Ils sont stimulés par les progrès de la science. Ils glorifient la mécanique ; des boulons, vis sans fin, vilebrequins deviennent des bijoux. Ils exaltent la vitesse. La ville, sa vitalité, suggère une nouvelle esthétique. Les exploits aéronautiques, les courses automobiles, les compétitions sportives, le jazz, sont autant de sources qui dictent la ligne des joyaux, mais aussi le décor des étuis à cigarettes ou nécessaires de
beauté, accessoire indispensable en ces Années folles, à la femme nouvellement émancipée.

Modernes, les créations le sont, aussi, par leurs matériaux. En substituant l’or blanc au platine, les bijoutiers se veulent plus accessibles. Ils introduisent les pierres fines moins coûteuses - améthyste, topaze, citrine - qu’ils emploient en volume afin que les parures soient admirées à distance. Des matières jusque là inusitées interviennent : l’argent, le métal nickelé ou chromé, puis l’acier inoxydable, le palladium, l’aluminium , la laque. Bracelets et bagues sont sculptés dans le cristal de roche et autres pierres dures.

L'EXPOSITION
Bien représentée dans la collection des Arts Décoratifs grâce à un don important de l’artiste, l’oeuvre de Jean Després (1889-1980) ouvre l’exposition. C’est la première fois qu’une rétrospective lui est consacrée.

Cent quatre-vingt objets, bijoux et pièces d’orfèvrerie, ainsi que de nombreux dessins et documents d’archives, illustrent les différents aspects de sa production : les bijoux moteurs des années 30 inspirés par l’esthétique industrielle (bielle, engrenage, roue dentée) ; les bijoux glaces en argent et verre, conçus entre 1929 et 1934 en collaboration avec le peintre et graveur Etienne Cournault ; les bijoux-céramiques réalisés en 1937 en collaboration avec le céramiste Jean Mayodon.

Sont, également, dévoilés les pièces d’art de la table, les objets liturgiques, les reliures que l’orfèvre réalisera dans les années 1960.

Succède à cette présentation, une sélection d’oeuvres du dinandier et décorateur Jean Dunand (1877-1942) dont les fameux colliers « girafe » et les bracelets manchette, suggérés par l’art africain, furent portés par la chanteuse Joséphine Baker ou la modiste Madame Agnès, aussi élégante qu’originale.

Un hommage à Paul Bablet, Siegfried Boès, Paul Brandt, René Robert, qui se firent remarquer dans les grandes manifestations de l’entre-deux-guerres et qui ont été oubliés depuis, clos cette première partie.

* Rappelons que le terme « Art déco » fut inventé à posteriori lors de l’exposition « Les années 1925 - Art déco, Bauhaus, Stijl, Esprit Nouveau » organisée au musée des Arts Décoratifs, en 1966.
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Jusqu'au 17 juillet 2009 - Les Arts Décoratifs - Nef - 107 rue de Rivoli - 75001 Paris

www.lesartsdecoratifs.fr

Mercredi 15 Avril 2009




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