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Et si la fin d’ETEBAC marquait la naissance d’une nouvelle ambition pour la relation Banque Entreprise ?

La quasi-totalité des entreprises françaises utilisatrices d’ETEBAC – environ 90 000 en ETEBAC 3 et 3 500 en ETEBAC 5 – savent désormais que ce protocole est appelé à disparaître. Le CFONB (Comité Français d'Organisation et de Normalisation Bancaires) doit émettre une communication officielle dans les prochaines semaines sur le choix du remplaçant d’ETEBAC, bientôt obsolète avec l’avènement du SEPA et la fin de la commercialisation du réseau X25 par Orange Business Services.


Un choix doit être fait rapidement. A l’évidence, la plupart des acteurs, les banques comme les entreprises, sont en attente de réponses pour pouvoir définir leur stratégie. Le temps est compté, certes, mais des réflexions en cours devrait bientôt se dessiner avec plus de précisions le nouveau paysage de l’électronique bancaire français. C’est pour contribuer à éclaircir ce paysage dont il est un des acteurs clés en France et dans le monde que Sterling Commerce a entrepris de réunir professionnels et spécialistes pour en débattre.

Plusieurs solutions se profilent en remplacement, pour prendre le relais lorsqu’Orange Business Services aura définitivement cessé de commercialiser X25.

Parmi les pistes :
Une version francisée d’EBICS : environ la moitié des entreprises utilisant aujourd’hui ETEBAC, demandeuse d’automatisation, mais souhaitant une transition rapide et un investissement peu élevé, se tiendra à l’écoute des banques qui proposeront un protocole en replacement d’ETEBAC. Le protocole multi-bancaire qui leur sera proposé sera selon toute vraisemblance une version francisée d’EBICS, cousin germanique d’ETEBAC. Mais peut-on considérer qu’un protocole utilisé par la France et l’Allemagne a une dimension européenne ?
SWIFTNet : les entreprises s’inscrivant dans une démarche multi-métier ou internationale se voient proposer aujourd’hui cette solution éprouvée qui, au-delà d’être un réseau, constitue également un protocole, un organisme de standardisation et une communauté. Cette solution, très puissante, nécessite néanmoins une mise en œuvre plus compliquée, voire trop compliquée pour les PME, même si des réflexions sont aujourd’hui en cours pour simplifier l’offre et adopter une tarification adaptée.
L’Internet bancaire : enfin, le tiers restant des entreprises pourrait naturellement se diriger vers l’Internet bancaire. En effet, franco-françaises, mono-banque ou bi-bancarisées, il y a fort à parier qu’elles n’auraient pas choisi ETEBAC si les fonctionnalités de web-banking aujourd’hui disponibles avaient existé à l’époque.

Hervé Portic, Managing Partner chez UTSIT, met en avant un autre élément technique impacté par la disparition d’ETEBAC : la signature électronique. La question est posée de l’intégrer par défaut au nouveau protocole. Or, force est de constater que « sur le segment des PME, la dématérialisation de la signature n’est pas simplement envisagée sous l’angle technique, mais elle pose avant tout des questions d’ordre politique et statutaire, et même si son adoption est difficile, elle est extrêmement importante car ces entreprises ne souhaitent pas internaliser le contrôle des signataires », comme l’expliquent Pierre Boisselier, Trésorier International du Groupe Publicis, et Aliette Leleux, Senior Executive Trésorerie Europe chez Accenture. On peut donc véritablement s’interroger sur la réalité du besoin de cette fonctionnalité pour les PME et sur l’adéquation de la réponse technique avec les organisations des entreprises.

La migration : ambition ou pragmatisme
« Le marché sera à 2 vitesses », estime Stéphane de la Fourchardière, Responsable Business et Développement SWIFT du groupe BNP Paribas.

D’un côté la majorité des entreprises – notamment les PME – tableront sur une migration rapide, sans discontinuité pour leur activité et nécessitant un minimum d’investissements. Ces entreprises n’ont ni le temps, ni les moyens de s’attarder sur la migration de l’après ETEBAC. Elles se tourneront donc vers les banques et les éditeurs, attendant de leur part un support soutenu et des actions cohérentes, sinon coordonnées, en vue du choix et de la migration vers la solution la plus adaptée à leurs besoins, tant sur le plan technique que fonctionnel.

De l’autre côté, une minorité d’entreprises, souvent les plus grandes et les plus internationales, inscriront leur projet dans une réflexion plus globale sur leur chaîne de valeur financière. Services innovants, efforts de R&D, nouvelles approches des contraintes et des opportunités seront alors bienvenus de la part de leurs partenaires bancaires.

Dans le cas de ces entreprises, les projets ne porteront plus tant sur la tuyauterie que sur les flux. Pierre Boisselier estime que tout projet inclura la mise en œuvre d’une solution de transfert de fichiers venant remplacer ETEBAC qui sera complétée de services répondant à divers besoins métiers.

Car, au-delà du cash management, il ne faut pas en effet oublier qu’une entreprise vit au travers de ses flux, des flux qu’elle échange en EDI avec de multiples interlocuteurs : clients, fournisseurs, prestataires, administrations. Avant qu’il y ait transaction financière, de nombreux échanges sont nécessaires entre l’entreprise et ses différents partenaires : commande, livraison, facture, etc. Les solutions futures devront donc prendre en compte une notion plus globale des flux, afin d’élargir à tous les partenaires de l’entreprise, sur une plate-forme unique, les possibilités de communication aujourd’hui réservées aux banques.

De ce fait, « les banques, si elles veulent rester compétitives, seront dans l’obligation de se différencier sur les flux. Avec la crise financière, les entreprises ont de plus en plus tendance à répartir leurs liquidités dans différentes banques. Celles qui proposeront les meilleurs services autour du cash management sauront tirer leur épingle du jeu », prévoit Aliette Leleux.

L’importance du triptyque Entreprises / Banques / Editeurs
Tous s’accordent à dire que si le choix des grandes entreprises devrait se porter sur SWIFTNet, celui des plus petites se fera sur la base des recommandations des banques et les conseils des éditeurs. Et plus la taille de l’entreprise sera petite, plus ces derniers devront jouer le rôle de prescripteur. Cette communauté regroupant les entreprises, les banques et les éditeurs doit donc partager les mêmes ambitions, travailler ensemble et avancer dans le même chemin.

« De ce travail en commun devront ressortir non pas une, mais des solutions, segmentées selon le secteur et la taille des entreprises. Et banques et éditeurs devront adopter une communication cohérente autour de ces solutions : il n’y aurait rien de pus perturbant pour une PME que de recevoir des conseils différents selon les interlocuteurs », souligne Aliette Leleux.

De plus, le choix du remplaçant d’ETEBAC s’inscrit dans un contexte plus global au niveau des flux, incluant la conformité au SEPA, des besoins en rationalisation et en productivité accrus, etc. En travaillant de concert avec les banques et les éditeurs, les entreprises devraient pouvoir gérer au mieux et en un projet unique l’après ETEBAC ainsi que l’ensemble des autres sujets obligataires ou internes, et transformer ainsi ces contraintes en opportunités.

Chaque solution envisagée à ce jour présente un intérêt capable de satisfaire les besoins et les ambitions de tous les acteurs, petits et grands. « Il faut en effet voir dans la disparition d’ETEBAC non pas la fin d’un protocole, mais la naissance d’une nouvelle ambition pour les échanges électroniques Banques-Entreprises. Et la présence de plusieurs solutions est certainement le meilleur gage de la diffusion de l’électronique bancaire auprès du plus grand nombre », conclut Stéphane de la Fourchardière.

A propos de Sterling Commerce
Sterling Commerce, une société AT&T (NYSE :T), interconnecte les communautés de partenaires, les processus, les systèmes d’information et les individus. Ses logiciels et services accompagnent le développement des entreprises dans une économie mondialisée. Plus de 30 000 entreprises dans le monde – dont 80% des entreprises du Fortune 500 – utilisent les solutions de Sterling Commerce pour l’intégration de leurs processus métiers, de leurs ventes multi-canal et de la gestion de leurs commandes, afin d’améliorer leur rentabilité, en interne comme en externe.
Basée à Columbus dans l’Ohio, Sterling Commerce possède des bureaux dans 19 pays.
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Mercredi 26 Novembre 2008




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