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Retraite des baby boomers : une opportunité pour la reprise … mais on ne s’improvise pas entrepreneur

Un véritable choc démographique se prépare pour les petites entreprises : pas moins de 55% d’entre elles vont bientôt cesser leur activité selon une enquête réalisée par la Fédération des Centres de Gestion Agréés. Motif invoqué : le départ à la retraite des entrepreneurs issus de la génération du baby boom. Pour plus des deux tiers d’entre eux, d’ici 1 à 3 ans. C’est à dire… demain.


Retraite des baby boomers : une opportunité pour la reprise … mais on ne s’improvise pas entrepreneur
A l’heure où la retraite est un sujet brûlant, le « papy boom » représente-t-il une opportunité pour nos entrepreneurs et nos repreneurs ?

Lorsque l’on sait que la France compte 2,5 millions d’entreprises de moins de 20 salariés, on se prend à rêver : plus de 1,2 million d’emplois créés naturellement par la voie de la reprise… de quoi rassurer les statistiques de l’ANPE et de nos gouvernants ! De quoi en tout cas faire de la reprise un enjeu prioritaire de n’importe quel Gouvernement.

Mais ne nous méprenons pas : des TPE ne survivront pas au départ de leur dirigeant historique du fait même de leur activité (commerce de détail, artisanat, etc.). En outre, pour parvenir à des créations nettes d’emplois et à un enrichissement de l’économie française à travers la reprise d’entreprises, il faut accepter qu’être entrepreneur ne s’improvise pas, que diriger une entreprise nécessite des qualités et un profil particuliers, que ce profil – défricheur, gestionnaire, développeur – doit correspondre aux besoins de l’entreprise à un instant « T » de son évolution, en clair que tout le monde n’est pas fait pour reprendre une entreprise.

Les pouvoirs publics et les organismes investis sur le terrain de la reprise (ANPE, Oséo, APCE notamment) doivent insister sur l’effort de formation auprès des profils adéquats et porter une attention particulière à ne conforter dans leur projet de reprise que ceux ou celles qui présentent effectivement les caractéristiques personnelles et professionnelles adaptées. Les actuels dirigeants doivent contribuer à cet effort en anticipant leur retraite et en regardant de près le potentiel de reprise de la société par certains de leurs collaborateurs. C’est souvent dans l’entreprise que se trouve le repreneur idéal. Dans ce cadre, les actuels dirigeants sont les plus à même de proposer au futur repreneur un plan d’accompagnement (formation, coaching, etc.).

J’insistais dans un précédent billet sur la limite des reprises « faciles » pour lesquelles on s’imagine que les bourses d’opportunités sur Internet suffisent pour faire aboutir un projet. Nous devons œuvrer pour une professionnalisation de la démarche de reprise afin d’en permettre une meilleure maîtrise et d’en faire un succès durable, longtemps après la signature de la transaction.

Pascal Houillon
www.pascal-houillon.com


Mardi 27 Novembre 2007




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1.Posté par Sorlier le 11/12/2007 10:50 | Alerter
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Beaucoup d'articles de presse, de conférences font état d'un accroissement du nombre d'entreprises à céder en raison de l'arrivée "à maturité" des enfants du baby boom. Mais beaucoup oublient que dans ce nombre figurent des entreprises de 1 à 5, voire 10 salariés, où le chef d'entreprise est plutôt un homme orchestre qu'un chef d'orchestre.
Ces structures insuffisamment organisées ne pourraient intéresser que des professionnels du secteur concerné. Dans ce cas, pourquoi iraient ils payer un savoir-faire qu'ils ont déjà ainsi qu'une clientèle qu'ils peuvent cueillir facilement.
Dans ces conditions, beaucoup de ces petites structures sont appelées à disparaître sauf à les fédérer pour mieux les organiser. Peut être un rôle pour les CCI ou les chambres des métiers?

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