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Les normes Ethics

Avec la globalisation et la complexification croissante des échanges, le monde des affaires traverse une sérieuse crise de confiance précipitée par la crise financière et plus particulièrement l’affaire Madoff.


En effet, comment garantir la sécurité juridique et financière des contrats entre prestataires répartis à travers le monde ?
Pour faire face à ces défaillances on en appelle au régulateur pour apporter plus transparence et sécuriser les transactions. Dans ce contexte, la société Ethics SA a lancé une norme éponyme internationale de certification. L’objectif étant de permettre à toute entreprise de contrôler les risques légaux liés à ses transactions avec ses clients, fournisseurs ou partenaires. Grâce à des processus internes de contrôle très ciblés, l’entreprise s’assure une protection complète face aux risques provoqués par les activités illégales.

Même si « une révolution éthique dans le monde des affaires » est indispensable doit –elle passer par une nouvelle procédure couteuse de certification ?

De ce constant initial de nombreuses questions se posent quant au champ d’application et l’aspect contraignant de cette nouvelle norme.

En effet, le foisonnement actuel des certifications et autres labels empêche une visibilité claire des engagements réellement pris par les entreprises. A terme, ils perdent toute portée et nombre d’entreprises se cachent derrières afin de limiter leurs prises de positions et les actes qui s’en suivent.

Dans le cas de la norme Ethics, les engagements sont très généraux et on perçoit mal les actions tangibles qui en découlent. Les normes qui ne sont pas assorties de sanctions sont rarement appliquées correctement ou même ne sont tout simplement pas déployées.

La certification n’engage que ceux qui s’inscrivent dans cette démarche volontariste qui est souvent longue et coûteuse. Dans une période de réduction des coûts, les gains, y compris en terme d’image de marque de la société, sont-ils suffisamment importants par rapport à l’investissement initial ? Comment s’assurer que les partenaires vont respecter les normes ? Comment garantir l’alignement de ces engagements Ethics de l’entreprise avec la stratégie et les opérations des partenaires ? Comment garantir la certification d’un de ses sous-traitants en Chine dont on sait que la valeur des contrats est relative ? Nous sommes en quelques sorte, au milieu du guet puisqu’ils sont libres ou non d’adhérer à ce type de certification qui apparaît alors en demi-teinte.

Ethique est un terme fort, toutefois, la norme s’applique aux processus impersonnels de l’entreprise et ne fait pas de références aux hommes qui les mettent en œuvre. Or dans les projets de conduite du changement en entreprise ou de refonte totale de tout ou partie de ses processus, le constat est unanime : les hommes doivent être impliqués et largement investis dans la démarche pour qu’il y ait un résultat. De plus, cette norme ne cible pas le consommateur final en quête d’achat responsable. Pourtant en protégeant ce dernier, c’est bel et bien le salarié indirectement que l’on protège sur le long terme.

En Europe la RSE – Responsabilité Sociale de l’Entreprise – oblige les entreprises à intégrer dans leur activité les préoccupations sociales, environnementales et économiques dans leurs relations avec leurs parties prenantes sur une base volontaire. La RSE et sa déclinaison financière l’ISR sont plus audacieux et vont bien au-delà de la norme Ethics.

Cette démarche obligatoire pour les entreprises cotées, assortie de sanctions juridiques et observée de près par les ONG constitue les prémisses d’une nouvelle définition de l’entreprise et de ses relations avec ses partenaires et la société civile. L’approche RSE est plus globale que la norme Ethics et représente une alternative sérieuse à l’actuelle gouvernance des entreprises.
Par Patricia Egard, Directrice du pôle IBC de Valtech Axelboss
Valtech Axelboss

www.axelboss.com

Ci-dessous le droit de réponse sur la présentation de la norme Ethics par Pascal Borel Chief Executive Ethics SA

Mercredi 21 Janvier 2009




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1.Posté par Pascal Borel le 21/01/2009 19:46 | Alerter
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Droit de réponse sur la présentation de la norme Ethics
par Pascal Borel Chief Executive Ethics SA

Dans l'article publié par Madame Patricia Egard du cabinet Valtech Axelboss, en date du 12 janvier 2009, nous avons été surpris par la présentation qui a été faite de la norme Ethics et par certaines affirmations de nature à induire le lecteur en erreur.
La plupart des arguments spécifiquement liés à la certification Ethics ont été écrits sans aucune vérification auprès des représentants de la société. Il en découle donc une interprétation basée sur une connaissance générale du principe de certification qui est justement rendu obsolète par notre nouvelle norme.

Nous tenons également à souligner que la plupart des informations délivrées ne correspondent pas à la réalité observée par les sociétés certifiées ou en cours de certification Ethics et qu'il convient naturellement de vous adresser ce droit de réponse.

•ISAS-Ethics 9007A n’a pas été produite en relation avec la crise financière actuelle. Elle a été initiée voici plus de 8 ans sous la dénomination d'’OCF (Organize Crime Free).
•Le fait de comparer le système de certification Ethics à un label ou à une autre norme et ou certification démontre une méconnaissance profonde de toutes les normes actuellement en vigueur.
Il ne faut pas confondre, entre autres, norme privée et norme publique, norme sectorielle et norme générale, norme corporative et norme d'’intention.
Ethics est clairement une norme d'’intention. Elle est implémentée au sein d'’un organisme de manière efficiente après analyse globale de l’'état de l'’entreprise et un rapport d'’intégrité mené sur chaque CFP (client, fournisseur, partenaire) jusqu’à la troisième génération.
•Elle sert de base à la promotion d’'une véritable gestion documentaire de toutes les relations d'’ensemble ultérieures de l’'organisme en voie de certification.
•Cette approche est menée par des professionnels formés et validés Ethics, eux-mêmes soumis à des contrôles d’intégrité.
•Les exigences éthiques, politiques, chartes, suivi des points faibles de même que les aspects de responsabilité sociale et de l’environnement font partie intégrante de la norme en tant que pourvoyeurs d’'outils, acceptés par les certificateurs accrédités pour ce type de certification d’'intention.
•La certification Ethics n’est pas une certification de plus, mais un outil d'’intention pour l’'obtention d’'une reconnaissance qui va bien au-delà des certifications SA 8000, ISO 9001 et 14001.
•Les systèmes contraignants de type punitifs ont montré la limite de leur efficacité au travers des affaires Madoff, Lehmann Brothers et autres. Seul un système d'’autorégulation volontaire, incluant un principe de certification par un tiers regard, est à même de restaurer la confiance perdue.
Enfin, en matière de coûts, si vous pensez qu'’investir dans l'’éthique est trop onéreux, essayez de vous exposer à un cas de corruption, toujours synonyme de dégât total pour l’'entreprise.

Pascal T. Borel
Chief Executive
ETHICS SA

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