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L’activité M&A en 2015 sera encore plus soutenue qu’en 2014

Observatoire trimestriel des fusions-acquisitions Towers Watson.


Laurent Leloup
Laurent Leloup
- Les fusions-acquisitions ont affiché un niveau d’activité record en 2014 et, selon les projections de Towers Watson, le premier trimestre 2015 devrait atteindre un niveau de transactions encore plus soutenu.
- Le succès des acquéreurs dans la région Asie-Pacifique va se confirmer et s’accélérer.
- Le secteur des produits pharmaceutiques devrait rester l’un des principaux moteurs de l’activité M&A dans le monde.

En 2014, les acquéreurs ont battu des records de performance, le cours de leurs actions ayant superformé de 5,8 points de pourcentage (pp) en moyenne, contre 4,5 pp l’année précédente, celui des sociétés n’ayant pas fait d’acquisitions. 2014 s’est également révélée une année particulièrement faste en termes de volumes de fusions-acquisitions, selon l’Observatoire trimestriel des fusions-acquisitions Towers Watson réalisé en partenariat avec Cass Business School. En effet, l’étude a comptabilisé en 2014 un total de 928 transactions (1), 208 de plus qu’en 2013, soit le plus grand nombre de transactions menées à terme sur une année depuis la crise financière.

Les acquéreurs d’Asie sont les grands gagnants et ont affiché tout au long de l’année une surperformance impressionnante (d’une moyenne de 24,7 pp) par rapport à l’indice régional. Leur réussite éclipse la surperformance des acquéreurs européens qui ont pourtant bien rebondi, comme cela avait été prévu pour 2014, et celle des acquéreurs d’Amérique du Nord, qui ont surperformé leur indice régional de 4,1 pp et 2 pp respectivement.

Le marché a connu l’année dernière un grand retour des transactions plus importantes et plus complexes. La fin de l’année a en effet atteint des chiffres record : 176 transactions importantes (d’une valeur de plus d’un milliard de dollars US) et 12 méga-transactions (d’une valeur de plus de 10 milliards de dollars US) ont été finalisées, contre 120 et 4 respectivement pour l’année précédente.
François Cheynet, Directeur du département Retraites et Avantages sociaux International, déclare : « Les fusions-acquisitions ont connu un regain d’activité tout au long de l’année 2014 pour arriver à des niveaux qui n’avaient pas été atteints depuis de nombreuses années. Et cette tendance ne semble pas vouloir s’infirmer de si peu. La confiance des marchés est au plus haut, même en ce qui concerne les grandes fusions les plus complexes. Toutefois, maintenant que les opportunités de croissance externes les plus évidentes ont été saisies, il est possible que des échecs fassent bientôt les gros titres, les derniers arrivés risquant fort d’échouer dans leur empressement à rejoindre cette vague de fusions-acquisitions. »

Projections de Towers Watson pour l’activité de fusions-acquisitions en 2015 :

1. Les services financiers sortiront du marasme
Maintenant que le banker bashing a un peu moins la côte, les volumes de transactions des services financiers devraient connaître une augmentation progressive. En attendant, le secteur des produits pharmaceutiques devrait rester l’un des principaux moteurs de l’activité M&A dans le monde (question de fondamentaux des transactions plutôt que d’ingénierie financière).

2. Le retour des méga-transactions se confirmera d’autant plus
S’il était manifeste fin 2014 que les méga-transactions avaient fait leur grand retour, c’est dans l’année à venir que leur prédominance sera encore plus marquante. Les marchés sont confiants, la trésorerie des entreprises est solide et les taux d’intérêt restent faibles ; par conséquent, on peut s’attendre à la réalisation de transactions plus importantes et plus complexes à un rythme qui risque surprendre.

3. L’Asie dominera le classement
Le franc succès des acquéreurs d’Asie et du rendement de leurs actions est incontestable pour 2014. Ils connaissent les recettes de leur succès, ce qui devrait leur permettre non seulement de triompher à nouveau en 2015 mais peut-être aussi d’augmenter davantage encore l’écart avec les acquéreurs européens et nord-américains.

4. On va apprendre la recette non pas du succès, mais de l’échec
Attention à l’excès d’arrogance – si les premiers arrivés ont réussi à tirer leur épingle du jeu, on risque assister maintenant à des réactions du genre : « moi aussi, je veux ma part » ou « allez vite, on s’y met nous aussi ». L’année 2015 pourrait bien être celle où des acquéreurs vont finir par se brûler les doigts et on devrait connaître d’ici la fin de l’année les règles du « comment s’y prendre pour faire échouer sa transaction ».

Selon François Cheynet, « vue de l’extérieur, 2015 sera certainement une année passionnante et riche en activités M&A. Pour les acquéreurs, en revanche, l’année sera signe de précarité car ils auront d’un côté la pression de saisir des opportunités de croissance et de ne pas rester à la traîne, et de l’autre la peur d’être celui qui va échouer. Il est prouvé depuis longtemps que les fusions-acquisitions ne réussissent que lorsque la transaction n’est pas envisagée que dans sa dimension purement financière. Les entreprises qui reconnaissent que la fusion porte non seulement sur les opérations, mais aussi et surtout sur les coeurs et les esprits, seront celles qui pourront se targuer d’une réussite à long terme. »

(1) Fusions-acquisitions finalisées d’une valeur de 100 millions de dollars US ou plus.

Méthodologie de l’Observatoire trimestriel des fusions-acquisitions Towers Watson
Toutes les analyses sont faites du point de vue de l’acquéreur.
La performance du cours de l’action est mesurée en pourcentage de variation au cours de la période allant de six mois avant la date d’annonce de la transaction à la clôture du trimestre.
Toutes les transactions à la suite desquelles l’acquéreur a obtenu moins de 50 % des actions de la cible ayant été exclues, les achats minoritaires n’ont pas été pris en compte. Toutes les transactions dont l’acquéreur détenait plus de 50 % des actions de la cible avant l’acquisition ayant été exclues, les acquisitions complémentaires n’ont pas non plus été prises en compte.
Les données de transaction proviennent de Thomson One Banker*.

*Thomson One Baker est un outil de recherche puissant qui permet aux banquiers d’affaires, chercheurs et gestionnaires de portefeuille d’accéder à une gamme complète de données financières et de documents de référence dans un environnement très fonctionnel.

A propos de l’Observatoire trimestriel des fusions-acquisitions Towers Watson
Depuis 2008, Towers Watson a mis en place un Observatoire trimestre des fusions-acquisitions, réalisé en partenariat avec Cass Business School (City University, Londres). Chaque trimestre, cet observatoire recense et analyse l’ensemble des transactions de fusions-acquisitions au niveau mondial dont le montant est supérieur à 100 millions de dollars US*. Par son antériorité et la richesse des données analysées, l’Observatoire dégage des tendances à court, moyen et long terme sur chaque continent. Il analyse également la performance des investisseurs dans le cadre des transactions de fusions-acquisitions. *hors entreprises familiales non cotées et fonds souverains.

À propos de Towers Watson
Towers Watson (NYSE, NASDAQ: TW) est l'un des plus importants cabinets mondiaux de conseil au service des entreprises pour améliorer leur performance dans les domaines du capital humain et financier et de la gestion du risque. Avec 15 000 collaborateurs dans le monde, nous proposons conseils, technologies et solutions en matière de politiques d’avantages sociaux, de gestion des talents, de rémunération, de gestion du risque et des actifs qui y sont liés.
towerswatson.com/fr-FR


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Lundi 19 Janvier 2015




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