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En 2014, les fusions-acquisitions impliquant au moins un acteur chinois ont atteint un niveau record

En 2015, cette augmentation devrait se poursuivre, selon PwC.


Laurent Leloup
Laurent Leloup
Dans son étude annuelle sur les fusions-acquisitions impliquant au moins un acteur chinois, le cabinet d’audit et de conseil PwC constate qu’en 2014, les fusions-acquisitions chinoises (en volume ou en valeur) ont progressé de 55%. Toutes les catégories d’investissement - investissements stratégiques en Chine, transactions financières, opérations chinoises à l’étranger - sont en très forte croissance.

Ainsi, en 2014, les fusions-acquisitions impliquant au moins un acteur chinois ont atteint un plus haut en termes de valeur (407 milliards de dollars) et de volume (6.899 opérations), tirées à la fois par les investissements sur le sol chinois et les investissements chinois à l’étranger.

Le montant des investissements chinois à l’étranger a augmenté de 36% en volume et de 10% en valeur par rapport à 2013 pour s’établir à un niveau de 56,9 milliards de dollars (hors investissements à l’étranger réalisés à partir de Hong-Kong).
En 2015, cette tendance est amenée à se poursuivre.

Nouveau record pour les transactions réalisées en Chine

Si l’on exclut les transactions financières ou liées au capital-investissement, la Chine a compté 4.534 transactions sur son territoire au cours de l’année écoulée, soit une augmentation de 52 % par rapport aux 2.979 de 2013.

En termes de valeur, ces opérations ont représenté 267,6 milliards de dollars, contre 164,4 milliards de dollars en 2013 (+63 %).

Les transactions dans les secteurs des technologies, des biens de consommation et des services financiers ont été nombreuses, mais c’est le secteur immobilier qui reste le plus actif (en valeur), puisque certains groupes immobiliers cherchent à accéder à de nouveaux financements au travers d’acquisitions (comme par exemple le rachat du groupe coté Jinfeng Investment par l’entreprise d’état Greenland).

Selon Thierry Charpentier, responsable Transactions du China Business Group chez PwC : « L’activité stratégique de fusions-acquisitions réalisées en Chine a été très soutenue tout au long de l’année 2014. Plus de 90% des transactions (pourcentage relativement stable par rapport à 2013) sont réalisées par des acquéreurs chinois qui cherchent à se consolider et à gagner en efficacité dans un contexte de maturation de l’économie chinoise ».

Les fusions-acquisitions réalisées par des acquéreurs étrangers sur le territoire chinois ont également été très soutenues avec quelques opérations de taille très significative, notamment dans les secteurs de la banque et autres services financiers.

Les principales opérations (en valeur) impliquant les groupes français ont été l’entrée de Danone au capital de Yashili, producteur de lait infantile contrôlé par le leader chinois des produits laitiers frais, et la cession par Axa à un assureur américain de son activité de fonds de pension à Hong-Kong.

Selon Thierry Charpentier : « Les investissements en Chine devraient continuer de croître en 2015 sous l’effet de plusieurs tendances : la poursuite de la consolidation dans certains secteurs, visant à éliminer des capacités excédentaires ou concurrentes ; la poursuite de la réforme des entreprises d’état ; le recours à la croissance externe par des sociétés cotées sur la bourse de Shanghai ; et la cotation d’entreprises via le rachat de groupes cotés dans un contexte où il est difficile de s’introduire en Bourse».

Les transactions financières ont également fortement augmenté entre 2013 et 2014 (51% en volume et de 101% en valeur) avec des investisseurs participant à la réforme des entreprises d’état et s’associant à des investisseurs stratégiques lors d’acquisitions à l’étranger.

Les investissements chinois à l’étranger atteignent un nouveau record en volume

Les transactions des Chinois à l’étranger affichent un nouveau record en volume (avec 272 opérations en 2014). En valeur, 2014 se situe au plus haut niveau après l’année 2012, qui avait été marquée par quelques transactions d’une taille très importante.

En 2014, les fusions-acquisitions impliquant au moins un acteur chinois ont atteint un niveau record
Les entreprises d’état ont poursuivi leurs investissements dans les secteurs de l’énergie et des matières premières. Le secteur privé a joué un rôle clé en 2014 dans la croissance des investissements chinois à l’étranger avec l’acquisition de technologies, marques et savoir-faire. L’année 2014 a vu un nouvel intervenant dans les investissements chinois à l’étranger : les investisseurs financiers, qui ont réalisé 14,3 milliards de dollars d’investissements. Certains investissements financiers ont été de taille très significative comme le co-investissement dans la filiale de négoce de matières premières agricoles de Noble Group, l’acquisition de la chaîne britannique Pizza Express ou le rachat des murs de l’emblématique hôtel new-yorkais Waldorf Astoria.

Après l’annonce fin 2013 de la prise de participation du groupe chinois Dongfeng dans PSA Peugeot Citroën, la France a vu en 2014 plusieurs investissements chinois significatifs comme le rachat par l’entreprise d’état China Huaxin de la division d’Alcatel-Lucent spécialisée dans les solutions de communication et de réseau pour entreprises, et l’acquisition par un consortium chinois d’une de 49,9% de l'aéroport de Toulouse-Blagnac.

Selon Thierry Charpentier : « Les investissements chinois à l’étranger du secteur privé et des fonds d’investissements devraient continuer de croître en 2015 avec l’acquisition de technologies, marques et savoir-faire pour les mettre à profit sur le marché chinois. Une poursuite des investissements des entreprises d’état dans les secteurs de l’energie, des ressources naturelles et industrielles est également attendue».

Méthodologie
Les statistiques de cette étude sont réalisées à partir de données de Thomson Reuters, ChinaVenture et des statistiques PwC. Thomson Reuters et China Venture compilent des statistiques de fusions et acquisitions basées sur des transactions annoncées. Les statistiques peuvent varier dans la mesure où Thomson Reuters et China Venture actualisent constamment leurs données, et certaines transactions n’aboutissent pas.

Pour aller plus loin téléchargez ci-dessous l’étude complète (PDF de 39 pages en anglais).


Les médias du groupe Finyear


Vendredi 13 Février 2015




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