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Deloitte Belgique : enquête CFO pour le premier trimestre 2012

Le cabinet Di Rupo a raté son premier test auprès des CFO belges. Seuls 20% des CFO belges évaluent positivement les priorités fixées par le gouvernement pour l’élaboration de sa politique économique et financière. Les craintes se sont atténuées par rapport au trimestre précédent, mais de nombreux risques demeurent : 2012 sera une année très difficile. Ambiance plus optimiste : les CFO sont moins préoccupés par l’accès aux capitaux et aux financements.


Deloitte a annoncé aujourd’hui les résultats de son enquête trimestrielle auprès des CFO belges. Menée entre le 9 et le 20 mars 2012, cette enquête révèle que ceux-ci surfent sur la vague de la volatilité. Le niveau général d’incertitude économique et financière demeure nettement supérieur à la normale, ce qui raccourcit les cycles de l’optimisme ou du pessimisme global des CFO. Leur optimisme était très élevé à la fin 2010, puis – dans un contexte de crise de l’euro, de crise bancaire et de perspective économique mondiale négative – il a dégringolé à la fin 2011, pour atteindre un plancher que Deloitte n’avait jamais enregistré depuis le lancement de l’enquête en 2009. Trois mois plus tard, les craintes se sont quelque peu atténuées et l’optimisme est revenu. Mais de nombreuses incertitudes demeurent et rares sont ceux qui sont prêts à prendre des risques. Le timing et le rythme de la reprise économique, ainsi que l’impact de l’élaboration de la politique économique et financière belge, constituent les préoccupations essentielles des CFO. Qui plus est, il apparaît que le cabinet Di Rupo a raté son premier test : seuls 20% des personnes interrogées évaluent positivement les priorités fixées par le gouvernement pour l’élaboration de sa politique économique et financière, contre 52% d’avis négatifs.

Après un trimestre, un CFO sur quatre environ signale que la situation financière de sa société dépasse les attentes. Mais il est inquiétant de constater que 40% des personnes interrogées déclarent que leur organisation accuse d’ores et déjà un retard par rapport aux prévisions budgétaires. Les autres conclusions importantes de cette enquête trimestrielle sont les suivantes :

Le cabinet Di Rupo a raté son premier test auprès des CFO

Le nouveau gouvernement fédéral belge Di Rupo Ier est entré en fonction au milieu de la période d’enquête couvrant le quatrième trimestre 2011. Quatre mois plus tard, il apparaît que le cabinet Di Rupo a raté son premier test. La Commission européenne a formulé une liste de six recommandations adressées au gouvernement. Au trimestre dernier, 63% des CFO interrogés considéraient que la réduction du déficit public représentait de loin la première priorité de ces recommandations. Après la révision budgétaire, le déficit public demeure la priorité numéro un pour les CFO (40%), mais est suivie de près par la réforme de l’indexation des salaires (33%, contre 18% le trimestre dernier). Thierry Van Schoubroeck, Partner chez Deloitte Belgique et responsable de cette enquête trimestrielle, indique : « L’on pourrait en conclure que, alors que les problèmes les plus urgents liés au déficit public ont été résolus, la révision du mécanisme de l’indexation des salaires représente la nouvelle priorité numéro un. »

L’optimisme des CFO, l’un des indicateurs essentiels de l’enquête de Deloitte, s’est fortement redressé au premier trimestre de l’année, mais il demeure peu élevé

Les CFO sont d’accord pour considérer que l’économie belge ne connaîtra qu’une croissance faible voire nulle en 2012. Mais la confiance des consommateurs semble repartie à la hausse et il est intéressant de noter qu’en moyenne, les CFO sont plus optimistes quant aux perspectives qui s’offrent à leur propre entreprise, de même que pour l’économie dans son ensemble : 60% d’entre eux s’attendent désormais à un renforcement de la demande pour les produits et services de leur organisation dès le courant 2012, contre 25% seulement voici trois mois. De plus, alors qu’il y a trois mois, presque tous les CFO s’attendaient à une diminution des marges en 2012, le CFO moyen n’anticipe plus aujourd’hui de nouvelle érosion des marges.

Thierry Van Schoubroeck ajoute : « À la fin de ce premier trimestre, une personne interrogée sur quatre environ signale que son entreprise se porte mieux qu’escompté par les prévisions budgétaires – tant en termes de chiffre d’affaires que de bénéfice. Mais 40% déclarent que la situation financière présente déjà un retard par rapport aux attentes. Si l’on tient compte de l’extrême pessimisme des CFO à l’époque de l’établissement des budgets à la fin 2011 (d’où leur attitude probablement prudente ou conservatrice), cela n’augure rien de bon pour le reste de l’année. » Il n’est donc pas étonnant que les CFO soient aujourd’hui surtout préoccupés par le timing et le rythme de la reprise économique (36%). Mais les CFO considèrent que l’impact (potentiellement négatif) de l’élaboration de la politique économique et financière représente le deuxième risque en importance. L’augmentation des taux d’intérêt et l’accès aux capitaux – qui faisaient partie des trois principaux risques voici trois mois seulement – ne semblent plus préoccuper les CFO dans la même mesure.

Les CFO sont moins préoccupés par l’accès aux capitaux et aux financements qu’il y a trois mois

Dans son enquête précédente, Deloitte signalait que – en tenant compte de la crise de la dette souveraine, de la crise bancaire et du renforcement des exigences liées aux fonds propres pour les banques – un scénario de contraction du crédit ne pouvait être exclu pour 2012. L’heure semble à davantage d’optimisme aujourd’hui : les LTRO (opérations de refinancement à long terme) de la Banque centrale européenne (BCE) apportent des liquidités bon marché aux banques et atténuent la crise de la dette dans la zone euro. La BCE n’exclut pas la possibilité d’une troisième LTRO, si nécessaire. Les CFO sont moins préoccupés par l’accès aux capitaux et aux financements. Toutes les formes majeures de financement – fonds propres, emprunts sous forme d’obligations et emprunts bancaires – ont gagné en attractivité au premier trimestre, mais n’ont pas encore retrouvé leurs niveaux d’avant le deuxième trimestre de l’année dernière. Les fonds propres demeurent peu attrayants comme moyen de financement et sont considérés comme sous-évalués. L’emprunt bancaire est redevenu un moyen attractif de financement et marque la plus nette progression. Il n’empêche que le crédit bancaire reste difficile à obtenir.

Thierry Van Schoubroeck : « Les résultats de notre enquête ne révèlent aucune différence importante dans la disponibilité des emprunts auprès des banques pour les petites entreprises par rapport aux grandes organisations. Qu’elles soient grandes ou petites, les entreprises semblent avoir le même accès au crédit bancaire. À la différence du dernier trimestre, la majorité des CFO ne s’attend plus à l’application de conditions de prix plus élevées, ni de conditions de prêt plus strictes. »

Seuls 10% des CFO estiment élevée la probabilité qu’un État membre quitte la zone euro dans les douze mois à venir

Les mesures récemment adoptées par la Banque centrale européenne semblent avoir persuadé la grande majorité des CFO que la crise de l’euro est sous contrôle. Aujourd’hui, seuls 10% d’entre eux estiment élevée la probabilité qu’un État membre quitte la zone euro dans les douze mois à venir. En conséquence, alors qu’à la fin de l’année dernière, 30% environ des CFO signalaient que leur organisation modifiait ses plans ou en établissait de nouveaux pour faire face à la crise de l’euro, ils sont moins de 15% aujourd’hui. Thierry Van Schoubroeck explique : « Alors que, voici trois mois, 80% des personnes interrogées déclaraient que la crise de l’euro avait un impact négatif sur les activités de leur entreprise, ce pourcentage est tombé à 50% aujourd’hui. »

Le désir de prendre des risques demeure peu élevé et les investissements ne sont toujours pas à l’ordre du jour

Le désir de prendre des risques demeure peu élevé, mais la tendance négative des deux derniers trimestres ne s’est pas poursuivie. Les investissements ne sont toujours pas à l’ordre du jour, mais la proportion d’entreprises prêtes à réinvestir un excédent de liquidités dans leurs activités – plutôt que thésauriser des actifs financiers ou de distribuer des liquidités surabondantes aux actionnaires – a augmenté. Les projets de fusions et d’acquisitions sont eux aussi plus nombreux, sans pour autant atteindre – et de loin – les niveaux enregistrés en 2009 et 2010, au lendemain de la récession de 2008. Les stratégies expansionnistes – telles que la croissance organique ou l’expansion à de nouveaux marchés ou produits – demeurent une priorité pour un tiers des personnes interrogées, mais exigent qu’une attention totale soit portée en parallèle aux stratégies défensives, telles que la réduction des coûts et le renforcement du flux de trésorerie.

A propos de l’enquête
L’édition du 1er trimestre 2012 de l’Enquête CFO menée par Deloitte Belgique a été réalisée entre le 9 et le 20 mars 2012. Au total, 52 CFO, représentant divers secteurs d’activité, ont répondu à notre enquête. 38% des sociétés participantes réalisent un chiffre d’affaires de plus d’un milliard d’euros, 36% entre 100 millions et un milliard d’euros, et 26% moins de 100 millions d’euros. Vous trouverez plus de détails concernant les résultats sur la page web www.deloitte.com/be/cfo-survey

À propos de Deloitte
Deloitte, cabinet d’audit et de conseil de premier plan en Belgique, offre des services à haute valeur ajoutée en matière d’audit, d’expertise comptable, de conseil fiscal, de financial advisory services et de consultance.
Plus de 2.500 collaborateurs répartis dans 10 bureaux conseillent des entreprises nationales et internationales, des PME ainsi que des institutions publiques et des ASBL. Le chiffre d’affaires pour l’exercice fiscal 2011 s’élève à 316 millions d’euros.
Le cabinet belge fait partie du groupe international Deloitte Touche Tohmatsu Limited, l’un des leaders mondiaux des services professionnels, regroupant plusieurs sociétés membres indépendantes.
Nous concentrons nos efforts sur notre service à la clientèle à travers une stratégie mondiale menée au niveau local dans plus de 150 pays. Fortes d’un capital intellectuel composé de plus de 182.000 personnes dans le monde, nos sociétés membres fournissent des services dans les principaux domaines professionnels couvrant l’audit, la fiscalité, la consultance et le conseil financier. Leurs services, renommés pour leur excellence, ont déjà conquis les décideurs de la plupart des grandes enseignes internationales et nationales, publiques comme privées, et d’organisations prospères en plein essor opérant à l’échelle mondiale. Le groupe Deloitte Touche Tohmatsu Limited a réalisé un chiffre d’affaires de 28.8 milliards de dollars pour l’année fiscale 2011.
Deloitte fait référence à un ou plusieurs cabinets membres de Deloitte Touche Tohmatsu Limited, société de droit anglais (« private company limited by guarantee »), et à son réseau de cabinets membres constitués en entités indépendantes et juridiquement distinctes. Pour en savoir plus sur la structure légale de Deloitte Touche Tohmatsu Limited et de ses cabinets membres, consulter www.deloitte.com/about

Mercredi 25 Avril 2012




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