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Soutenir les entreprises européennes sur les marchés mondiaux

Lorsque les petites et moyennes entreprises (PME) cherchent à étendre leurs activités au-delà des frontières de l’UE, elles rencontrent encore des obstacles, mais les bénéfices potentiels de l’internationalisation pour leur croissance sont considérables. La Commission européenne a donc présenté une stratégie pour aider les PME européennes à exploiter les possibilités du marché mondial en rationalisant et en renforçant l’aide à leur disposition.


Les entreprises qui s’internationalisent par les exportations, les partenariats étrangers, les investissements et les groupements transfrontaliers sont plus susceptibles de créer de nouveaux emplois et de bénéficier de la croissance, d’une compétitivité accrue et d’une viabilité à long terme. C’est la raison pour laquelle l’UE a fait de l’internationalisation des PME, qui ont créé près de 80 % de tous les nouveaux emplois au cours des cinq dernières années et occupent plus de 90 millions de personnes en Europe, l’une de ses priorités.

Exploiter les possibilités du marché mondial

La promotion de l’internationalisation des PME est étroitement liée aux objectifs du Small Business Act et de son réexamen, selon lesquels l’accompagnement de ces entreprises est indispensable pour créer plus d’emplois. En effet, selon une étude réalisée en 2009 et financée par la Commission européenne, les PME actives au niveau international affichent une croissance de l’emploi de 7 %, contre seulement 1 % pour les PME actives exclusivement sur le marché national. De la même manière, 26 % des PME actives sur la scène internationale ont introduit de nouveaux produits ou services dans leur secteur national, contre seulement 8 % pour les autres PME.

Si de multiples éléments plaident en faveur de l’internationalisation des PME, nombre d’entre elles rencontrent d’importants obstacles lorsqu’elles cherchent à étendre leurs activités en dehors de l’UE. Les PME doivent notamment composer avec des problèmes complexes tels que la mise en conformité avec les législations étrangères, les règlements douaniers et les règles de protection des droits de propriété intellectuelle ou industrielle, qui peuvent être décourageants pour les entrepreneurs, ceux-ci ne disposant pas forcément toujours d’une expertise interne. Par conséquent, alors que, selon le rapport d'étude sur les possibilités d'internationalisation des PME européennes, 25 % des PME ont, à un moment donné, développé leurs activités dans d’autres pays du marché intérieur au cours des trois dernières années, 13 % seulement des PME opèrent à l’international hors des frontières de l’UE.

Sur la base de ces résultats, la Commission européenne a publié récemment une communication intitulée «Small Business, Big World – un nouveau partenariat pour aider les PME à exploiter les possibilités du marché mondial». Cette stratégie a pour principaux objectifs de détecter les lacunes du réseau actuel de soutien aux PME, d’y faire face d'une manière présentant un rapport coût-efficacité satisfaisant, et d’aider ainsi les entreprises à étendre leurs activités en dehors de l’UE.

«Les grands marchés extérieurs à l’UE qui affichent de forts taux de croissance ouvrent d’intéressantes perspectives aux petites entreprises européennes», a déclaré M. Antonio Tajani, vice-président de la Commission européenne et commissaire chargé de l’industrie et de l’entrepreneuriat. «Les PME sont la principale force économique de l’Europe. Les aider à mieux exploiter leur potentiel sur la scène mondiale constitue clairement une priorité pour stimuler la compétitivité et créer des emplois.»

Stratégie d’action

La stratégie énonce concrètement six domaines d’action spécifiques: cartographier et étoffer l’offre actuelle de services de soutien aux entreprises; créer une passerelle virtuelle unique d’accès aux informations pour les PME; renforcer la cohérence des programmes de soutien au niveau de l’UE; promouvoir les clusters et les réseaux visant à l’internationalisation des PME; rationaliser les nouvelles activités sur les marchés prioritaires; et, enfin, exploiter au mieux les politiques extérieures existantes de l’UE.

Les parties prenantes ont été étroitement associées à la mise en œuvre de cette nouvelle stratégie. Une consultation en ligne, qui a pris fin le 12 juillet, a permis de recueillir leurs avis sur les propositions de la Commission, qui ont ensuite alimenté directement la formulation de la communication. La consultation a également été un moyen efficace de sonder les attentes des parties prenantes - comme les chambres de commerce et les agences de promotion du commerce - et du grand public en ce qui concerne le rôle joué par l’UE dans le soutien à l’internationalisation. Par exemple, si un soutien existe bel et bien aux niveaux national et régional, la consultation a permis de détecter certaines lacunes et a souligné la nécessité de fournir aux PME des services appropriés dans ce domaine, où qu’elles se trouvent dans l’UE.

Mise en œuvre de la stratégie

Afin de cartographier avec efficacité les services de soutien existants, la Commission européenne prévoit d’entreprendre une analyse en vue de recenser les lacunes et chevauchements éventuels. Cette analyse permettra ensuite d’évaluer les besoins d’actions supplémentaires. La Commission européenne entend également promouvoir la collaboration entre les fournisseurs de services actuellement financés par des fonds publics grâce aux équipes d’accès aux marchés auprès des délégations de l’UE et des autorités nationales des États membres.

Grâce à ses 600 partenaires locaux présents dans 50 pays, l’Enterprise Europe Network donne aux PME l’occasion de nouer des contacts directs sur le terrain et de bénéficier de services d’accompagnement professionnels dans leur région. Afin de renforcer cet instrument, qui est financé au titre du programme-cadre de l'UE pour la compétitivité et l'innovation, la Commission européenne prévoit de donner au réseau une nouvelle structure de gouvernance. En outre, pour compléter les services qui existent déjà au niveau national, la Commission créera en 2012 un portail en ligne multilingue destiné à fournir des informations sectorielles en provenance des pays tiers en ce qui concerne les marchés prioritaires. Une campagne de sensibilisation sera également lancée pour informer les PME des services de soutien disponibles.

Une autre priorité consiste à renforcer la cohérence des programmes de soutien au niveau de l’UE en favorisant la coopération transfrontalière, et la Commission européenne entend atteindre cet objectif au moyen d’incitations financières. Des programmes de formation pour entrepreneurs seront également financés afin de permettre à ces derniers, ainsi qu’aux chefs de petites entreprises, de conduire des opérations internationales. En outre, la coopération transfrontalière entre les réseaux de clusters sera soutenue par des crédits garantis par l’UE.

Des points de contacts pour les PME seront établis dans les services commerciaux et économiques de toutes les délégations concernées de l’UE, dans le cadre du travail des équipes d’accès aux marchés. Par ailleurs, le forum sur le financement des PME en Afrique a été créé, ce qui représente une première étape importante dans la création de passerelles entre les entreprises européennes et africaines, qui passe par un dialogue renforcé et permanent. L’impact des suspensions et contingents tarifaires autonomes sur les PME sera examiné dans le cadre d’une évaluation dont le lancement est prévu en 2012.

Résultats obtenus en matière de soutien aux PME

L’UE a mis en place plusieurs mesures efficaces en vue de soutenir l’internationalisation des PME. Par exemple, des centres d’entreprises de l’UE ont été créés en Inde English (en) et en Chine pour permettre aux PME d’accéder aux marchés des pays tiers, conformément aux principes établis dans le Small Business Act. Le service de protection des droits de propriété intellectuelle en Chine, opérationnel depuis trois ans, continue à jouer un rôle essentiel en donnant aux PME des conseils ciblés sur les droits de propriété intellectuelle.

Par exemple, un producteur allemand a récemment découvert des imitations de l’un de ses produits mises en vente sur l’internet. Les tentatives pour faire cesser cette infraction par des lettres de mise en demeure s’étant soldées par un échec, le service de protection des droits de propriété intellectuelle des PME européennes en Chine (China IPR SME Helpdesk) a aidé cette société en analysant toute sa stratégie DPI. Malheureusement, l’entreprise n’avait enregistré aucun de ses droits en Chine ou en Europe. Suivant les recommandations du service de protection, le producteur allemand a fait enregistrer bon nombre de ses DPI et a finalement réussi, en coopération avec les autorités chinoises, à mener une action ayant abouti à la saisie des marchandises contrefaites auprès de la société contrevenante.

L’Enterprise Europe Network, qui aide les PME européennes à trouver des partenaires commerciaux et technologiques et à introduire des demandes de financement auprès de l’UE, relie désormais plus de 3 000 experts dans 50 pays. Une entreprise écossaise, qui a choisi la Turquie comme destination de ses produits de traitement des eaux, d'hygiène et de préservation de l’environnement, a eu besoin d’une aide pour s’adapter à la culture d’entreprise turque. Le réseau a pu mettre sur pied un programme d’entretiens de trois jours en Turquie, qui a finalement abouti à la conclusion de cinq accords techniques et commerciaux ainsi qu’à l’ouverture d’un bureau dans le pays.

La Commission européenne a également instauré une série de dialogues sur la politique des PME tant au niveau bilatéral (Chine, Russie) qu’au niveau multilatéral (coopération euro-méditerranéenne, Partenariat oriental). Ces dialogues visent à aider les PME à prendre pied sur des marchés étrangers souvent complexes. Enfin, suite à l’adoption, en 2007, de la stratégie d’accès au marché pour les exportateurs européens, des équipes d’accès aux marchés opèrent à présent sur 30 grands marchés d’exportation, en réunissant des conseillers commerciaux et des organisations professionnelles de l’UE pour discuter des obstacles au commerce et des moyens de les éliminer.

Commission Européenne
Unité «Affaires internationales»
Direction générale des entreprises et de l’industrie
Source : Magazine Entreprises & Industrie

Article original
http://ec.europa.eu/enterprise/magazine/articles/smes-entrepreneurship/article_11026_fr.htm

Magazine Entreprises & Industrie
http://ec.europa.eu/enterprise/magazine/index_fr.htm

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Vendredi 10 Février 2012




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