Nicolas Bouzou
Nous sommes donc dans une période de croissance très molle, et même (si la stabilité du premier trimestre est confirmée par la suite) de stagnation. Mais nous échappons pour l’heure à la récession qui touche notamment le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie.
Pourquoi notre économie résiste-t-elle ?
Tout d’abord parce que la consommation des ménages tient bon. Elle augmente moins rapidement que par le passé, mais elle ne baisse pas. C’est ce qui nous différencie notamment de l’Espagne et de l’Italie. Les mesures prises pour réduire les déficits dans ces deux pays sont beaucoup plus franches que celles adoptées en France et affectent le pouvoir d’achat des ménages (hausses d’impôt, suppression de certaines allocations). En outre, dans notre pays, la hausse du chômage est modérée, beaucoup moins forte que ce que l’on observe en Italie et en Espagne. En outre, il n’est pas impossible que la perspective des élections présidentielles ait artificiellement soutenu la consommation. Cela s’est déjà observé par le passé (les ménages s’attendant à ce que le prochain gouvernement prenne des mesures qui auraient un impact positif sur leur pouvoir d’achat).
L’investissement est pour sa part à peu près stable en tendance. Il avait augmenté de façon assez inattendue au quatrième trimestre 2011 ; il baisse ce trimestre. Il reste inférieur à ses niveaux d’avant-crise mais le décrochage est sans commune mesure avec les pays du sud de l’Europe. Les difficultés d’accès au financement semblent aujourd’hui surtout concerner les collectivités locales (l’investissement des administrations est au plus bas depuis 2003) et les ménages.
Enfin, nos exportations ralentissent mais ne baissent pas, malgré la contraction des débouchés en Europe. Leur relative tenue doit beaucoup à l’aéronautique.
La France échappe pour le moment à la récession, mais la stagnation du PIB n’est pas de nature à rassurer ses créanciers sur sa capacité à réduire son déficit. Le nouveau Président avait bâti ses projections de réduction du déficit sur une croissance de 0,5% pour l’année 2012. Il n’est pas certain que ce chiffre pourtant très modéré soit atteint.
Nicolas Bouzou
Directeur - Fondateur d’Asterès
Membre du Conseil d’Analyse de la Société auprès du Premier Ministre
Directeur d’études à la Law & Management School Université Paris II Assas
ASTERES
7 rue du chemin vert
94100 Saint-Maur des Fossés
www.asteres.fr
Tout d’abord parce que la consommation des ménages tient bon. Elle augmente moins rapidement que par le passé, mais elle ne baisse pas. C’est ce qui nous différencie notamment de l’Espagne et de l’Italie. Les mesures prises pour réduire les déficits dans ces deux pays sont beaucoup plus franches que celles adoptées en France et affectent le pouvoir d’achat des ménages (hausses d’impôt, suppression de certaines allocations). En outre, dans notre pays, la hausse du chômage est modérée, beaucoup moins forte que ce que l’on observe en Italie et en Espagne. En outre, il n’est pas impossible que la perspective des élections présidentielles ait artificiellement soutenu la consommation. Cela s’est déjà observé par le passé (les ménages s’attendant à ce que le prochain gouvernement prenne des mesures qui auraient un impact positif sur leur pouvoir d’achat).
L’investissement est pour sa part à peu près stable en tendance. Il avait augmenté de façon assez inattendue au quatrième trimestre 2011 ; il baisse ce trimestre. Il reste inférieur à ses niveaux d’avant-crise mais le décrochage est sans commune mesure avec les pays du sud de l’Europe. Les difficultés d’accès au financement semblent aujourd’hui surtout concerner les collectivités locales (l’investissement des administrations est au plus bas depuis 2003) et les ménages.
Enfin, nos exportations ralentissent mais ne baissent pas, malgré la contraction des débouchés en Europe. Leur relative tenue doit beaucoup à l’aéronautique.
La France échappe pour le moment à la récession, mais la stagnation du PIB n’est pas de nature à rassurer ses créanciers sur sa capacité à réduire son déficit. Le nouveau Président avait bâti ses projections de réduction du déficit sur une croissance de 0,5% pour l’année 2012. Il n’est pas certain que ce chiffre pourtant très modéré soit atteint.
Nicolas Bouzou
Directeur - Fondateur d’Asterès
Membre du Conseil d’Analyse de la Société auprès du Premier Ministre
Directeur d’études à la Law & Management School Université Paris II Assas
ASTERES
7 rue du chemin vert
94100 Saint-Maur des Fossés
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