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Les comportements de paiement des entreprises en Europe : l'étude semestrielle d'Altarès

Les comportements de paiement des entreprises en Europe continuent de s'améliorer. En recul de 3 jours en 3 ans, les retards s'établissent à fin juin à 12,5 jours. L'amélioration tend cependant à ralentir.


En Europe, les retards reculent à 12,5 jours à fin juin 2006 contre 12,8 un an plus tôt. C'est le meilleur délai sur les 10 dernières années. L'amélioration régulière depuis deux ans et demi, tend cependant à décélérer. Elle est quasi nulle au Royaume-Uni, tandis que les paiements se dégradent de plus d'une journée en Espagne. À l'inverse, les retards tombent en dessous de 10 jours en Allemagne, et 12 jours en France.

L'amélioration des comportements de paiement des entreprises européennes, observée depuis décembre 2003, se poursuit en 2006, mais à un rythme moindre. En moyenne les retards de paiement baissent à 12,5 jours à la fin du premier semestre 2006, contre 12,8 jours un an plus tôt et 14,1 jours en 2003. Ils sont à leur meilleur niveau sur 10 ans.
Les retards les plus courts sont observés en Allemagne, où ils descendent en dessous des 10 jours, devant la France (11,9 jours) et les Pays-Bas (12 jours). Ils sont au-dessus de la moyenne européenne au Royaume-Uni (12,7 jours / stables), en Espagne (13,3 jours /+1,3), en Italie (13,4 jours / -1,1), en Irlande (22,5 jours / -0,4) et au Portugal (23,6 / -4,2).

La proportion d'entreprises respectant l'échéance contractuelle de paiement vis-à-vis de leurs fournisseurs se stabilise en moyenne à 41,5%. L'Allemagne se distingue tout particulièrement : 55,5% (+3%) des entreprises allemandes payent dès l'échéance, un record en Europe. La part des bons payeurs s'améliore plus vite encore aux Pays-Bas (+5% à 35,2 %), mais demeure inférieure à celle relevée en Espagne (50% mais en recul de 3%) et en Italie (48,5% mais en recul de 1,3 %). Il faut cependant rappeler que dans ces deux derniers pays, les délais contractuels de règlement (hors retards) sont parmi les plus longs d'Europe à 60-90 jours.
Les retards de 1 à 15 jours se dégradent: 29,1% des paiements sont constatés ce semestre dans cette tranche de retard.
C'est 1,4% de plus qu'un an plus tôt. Les retards de 60 à 90 jours après l'échéance augmentent également (+ 1,4 %). C'est en Espagne que la dégradation est la plus sensible. Les retards excèdent par exemple 90 jours dans près de 3,6% des cas.
C'est 0,3% de plus qu'un an plus tôt.

L'ensemble des activités est bien orienté. L'Administration poursuit les efforts entamés en 2005. Après avoir reculé de plus d'une journée l'année dernière, les retards de paiement baissent encore de près d'une journée sur ce premier semestre 2006.
Ils tombent en dessous des 11 jours. La deuxième meilleure performance est à mettre à l'actif de l'Industrie : les comportements de paiement s'y améliorent de 0,8 jour et descendent en dessous des 12 jours. Le Bâtiment est également à moins de 12 jours de retard (- 0,5 jour). L'amélioration relevée dans le Commerce de gros (- 0,3 jour) situe les retards du secteur à 12,4 jours.

Les comportements de paiement sont restés stables dans les Services, ne permettant pas au secteur de descendre en dessous des 12,5 jours de retard.
Les Transports conservent les retards de paiement les plus longs à 15 jours, malgré une amélioration de 0,3 jour.

"En amélioration régulière depuis 1996, les retards de paiement des entreprises européennes s'étaient à nouveau dégradés à partir du printemps 2001. Paradoxalement, c'est à cette époque que la Directive Européenne pour favoriser la lutte contre les retards de paiement dans les transactions commerciales commençait à être transposée dans les législations nationales.Deux ans plus tard, au printemps 2003, les retards avaient retrouvé leurs niveaux élevés du 1er semestre 1996. Les paiements étaient alors effectués,en moyenne,avec des décalages supérieurs à 15 jours" rappelle Thierry Millon responsable des études Altares.
"Depuis 2003, l'amélioration s'est installée plus durablement. On peut penser que la mise en place progressive des nouvelles conditions contractuelles et de ses contraintes, notamment en termes de pénalités de retard, a influé sur la baisse régulière des retards de paiement ; une baisse sans doute favorisée également par des taux d'intérêt bancaires plutôt bas.

Toutefois, il faut noter que d'une part l'amélioration ralentit, et que d'autre part la qualité des paiements reste avant tout une question de trésorerie. Dans un contexte de resserrement des marges dû à la fois aux pressions concurrentielles et au renchérissement des matières premières, les trésoreries sont davantage sollicitées. Les retards moyens ont atteint aujourd'hui un niveau historiquement bas qu'il sera difficile d'améliorer encore. Il convient donc de maintenir sa vigilance sur les conditions de règlements de ses partenaires commerciaux, qu'ils soient clients, fournisseurs ou investisseurs. Rappelons que les retards de
paiement clients sont à l'origine d'une défaillance fournisseur sur quatre."

Renseignement :Thierry Millon - Responsable des Études Altares : 04 72 65 15 51

Vous pouvez consulter le document complet sur LES COMPORTEMENTS DE PAIEMENT DES ENTREPRISES EN EUROPE- SYNTHÈSE 1ER SEMESTRE 2006- (PDF - 15 pages) ci-dessous.
Etude_Ret_PaiementS1.pdf Etude_Ret_PaiementS1.pdf  (366.13 Ko)

Vendredi 1 Septembre 2006



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