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Le rôle croissant de la gestion du poste clients dans les préoccupations des entreprises accentué par la crise économique

Observatoire du recouvrement de créances – Cabinet ARC/ IFOP (1)


Alors que l’on observe de nouveau des tensions de trésorerie dans les entreprises, celles-ci accentuées par la crise économique, le Cabinet ARC a souhaité sonder les entreprises de plus de 50 salariés sur leurs problématiques de financement et sur les enjeux du recouvrement de créances dans leur trésorerie. Cette enquête sera conduite une fois par an afin de mesurer les évolutions. (1)

Le recouvrement de créances, un enjeu clé pour 71% des entreprises interrogées

Lors de l’enquête que nous avons conduite conjointement avec l’IFOP, nous avons pu constater que 48% des entreprises interrogées craignent une détérioration de la situation économique française dans les six prochains mois et redoutent pour 60% une stagnation voire une baisse de leur activité. Elles sont déjà 21% à souffrir d’une détérioration de leur trésorerie, pour l’essentiel due au resserrement de la trésorerie de leurs clients (29%).

Le recouvrement de créances est devenu un enjeu clé pour les entreprises ayant besoin de recapitaliser leur trésorerie. 71%, dans notre étude, affirment que la gestion du poste clients est devenue centrale dans leur organisation ces deux dernières années (80% pour les plus de 200 salariés).
Pour les entreprises interrogées, 44 % ont le sentiment qu'il est plus difficile de recouvrer ses créances qu'avant et 78% d'entre elles pensent que leurs difficultés sont dues à la détérioration de la trésorerie de leurs clients.

« Nous constatons une augmentation significative des dossiers de recouvrement de créances s’expliquant par une anticipation par les « credit managers » des problématiques liées au recouvrement. Ces derniers sont en effet de plus en plus sensibilisés à l'impact économique que peut avoir la réduction des délais de paiement sur une trésorerie d'entreprise, qui passe par l’optimisation de leur besoin en fond de roulement », souligne Denis Le Bossé, président du cabinet ARC.

L'impact de la LME (Loi de Modernisation de l’Economie) remise en cause par 45 % des entreprises interrogées

45% des entreprises s'accordent à dire que l'impact de la LME est limité pour cause de non respect de la réglementation et minoritairement (18%) à le juger positif. Pratiquement, la LME préconisait que les délais de paiement devraient être de 60 jours à l’émission de la facture ou de 45 jours fin de mois. En cas d’absence de délais de paiement indiqués dans les CGV le délai était de 30 jours à compter de la date de livraison de la marchandise ou de la réalisation de la prestation de service. En phase de resserrement du crédit, il est primordial, pour tous les chefs d'entreprise, de contrôler la situation en matière de paiements tardifs.

On observe une augmentation des litiges dans 27% des entreprises (35% chez les entreprises de plus de 250 salariés). Pour le Cabinet ARC, la source principale de ces litiges est la LME : les débiteurs tentent de se soustraire aux nouveaux délais de paiement en invoquant faussement de multiples litiges.

Deux tiers des entreprises plus promptes à déclencher un contentieux

Les difficultés de trésorerie poussent les entreprises à enclencher plus rapidement la phase contentieuse afin d’obtenir une décision de justice à l’encontre d’un client défaillant. Deux tiers des sociétés interrogées ont déjà engagé des procédures contentieuses (80% des entreprises de plus de 250 salariés) et le plus souvent par le biais d'un cabinet de recouvrement ou d'un avocat.
Cependant, ces procédures buttent bien souvent sur l’exécution des décisions de justice, les premières difficultés citées par les entreprises concernées(2) étant la mise en redressement ou en liquidation judiciaire du débiteur (74%) et sa situation financière obérée (44%). Le manque d’information sur la solvabilité du débiteur arrive en 3ème position (34%) des motifs cités.
La raison en est que les procédures judiciaires sont engagées trop tardivement, la technique des saisies conservatoire est trop peu utilisée (connue que de 13% des entreprises) et les créanciers manquent d’informations fiables sur les actifs saisissables de leurs débiteurs.
Or, « à ce titre, des solutions existent pour localiser ces actifs et nous mettons en œuvre un nombre croissant de procédures de saisie conservatoire », souligne Denis Le Bossé.

Le recouvrement de créances, un enjeu stratégique pour les entreprises ?

Cette prise de conscience du rôle central du recouvrement de créances se traduit par une réorganisation interne des entreprises. Pour faire face et en réaction au récent désengagement des assureurs-crédits, 78 % des entreprises mettent en place une action pour la gestion et/ou le suivi des créances. Cela se traduit principalement par la formation de leurs collaborateurs (57%) et la mise en place ou le renforcement du service de recouvrement (respectivement 43% et 25%).

Cette tendance s’accompagne d’une prise de conscience des équipes commerciales de l’enjeu stratégique du recouvrement et par une coopération plus active de leur part : 45% des équipes commerciales interviennent aujourd’hui fréquemment ou systématiquement dans le processus de relance d’un impayé.

L’enquête constate néanmoins que la culture du « credit management » n’a pas encore été intégrée par toutes les entreprises. Ainsi les entreprises de 50 à 249 salariés sont encore 24% à n’avoir instauré aucune action stratégique en matière de recouvrement de créances et 39% à n’identifier aucun besoin dans la matière.

Conclusion

60% des entreprises interrogées sont pessimistes sur l’évolution de leur activité dans les six prochains mois. La crise associée au désengagement des assureurs-crédit ont contraint les entreprises à se tourner vers d’autres sources de cash. Elles se sont sensibilisées à la gestion du poste clients et 78% d’entre elles se sont organisées en interne afin d’optimiser la gestion de leur recouvrement et d’engager plus promptement les procédures contentieuses. Seules les difficultés dans l’exécution des décisions de justice obtenues persistent.

A propos du cabinet ARC
A propos du cabinet ARC Le cabinet ARC, fondé en 1989, figure parmi les leaders français du marché du recouvrement de créances commerciales et de l’optimisation du poste clients. S’appuyant sur une équipe de juristes hautement qualifiés, il intervient à toutes les étapes de la gestion du poste client dans des domaines d’expertise pointus.
Ainsi, il accompagne les credit managers non seulement dans le traitement préventif, de l’analyse financière d’un nouveau prospect à la gestion de factures avant échéance, mais aussi dans le traitement curatif de l’action amiable à l’exécution des décisions de justice.
Pour ce faire le Cabinet ARC est doté d’un département détectives d’affaires diligentant des investigations poussées sur la solvabilité des entreprises et la localisation de leurs actifs saisissables.
Il s’appuie également sur un réseau d’experts en France et à l’international (150 huissiers en France et des correspondants judiciaires et des partenaires en Europe, Asie, Afrique et Etats-Unis).
Le cabinet ARC a aussi su compléter son accompagnement aux entreprises par des formations en credit management.
Denis Le Bossé en est le dirigeant. www.cabinet-arc.com

Mardi 29 Novembre 2011




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