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ISR et RSE : attentes et pratiques des acteurs de la Place de Paris

Paris EUROPLACE communique ce jour (mardi 20 janvier 2015) les résultats de l’enquête menée par sa Commission Finance durable, présidée par Nicole NOTAT, Présidente de Vigeo, sur les pratiques et les attentes des émetteurs et des investisseurs de la Place de Paris en matière d'Investissement Socialement Responsable (ISR) et de Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE).


Laurent Leloup
Laurent Leloup
Alors que l’ISR et la RSE constituent des axes stratégiques du développement de la Place financière de Paris, les résultats de l’enquête vont permettre d'établir les priorités et recommandations concrètes à mettre en œuvre, notamment dans le cadre des travaux du « Comité Place financière de Paris 2020 », présidé par Michel SAPIN, Ministre des finances et des comptes publics.

Cette enquête menée auprès d’un échantillon de 69 émetteurs et investisseurs (32 émetteurs dont 18 entreprises du CAC 40, 22 sociétés de gestion et investisseurs institutionnels et 15 banques et sociétés d’assurance) démontre une mobilisation de plus en plus forte des acteurs français sur ces sujets.

Concernant l’ISR, les principales conclusions sont les suivantes :

Entre 2003 et 2013, les encours ISR sont passés, en France, de 3,9 à 169,7 milliards d’euros. Selon les données d’Eurosif, qui a une définition plus large de l’ISR intégrant notamment les fonds mainstream pratiquant partiellement l’ISR et l’impact investing, la France se situe en 2e position en Europe, juste derrière le Royaume-Uni.

Les sociétés de gestion et les investisseurs institutionnels (sociétés d’assurance et caisses de retraite) soulignent que la démarche ISR s’inscrit dans leur stratégie de réduction des risques de long terme – investissements dans des entreprises qui réduisent leurs risques ESG (Environnement, Social, Gouvernance), y compris le risque de réputation.

Pour les particuliers, la motivation repose sur la possibilité de savoir où est investi leur argent et de sélectionner des investissements en phase avec leurs valeurs et qui permettent d’avoir un impact sur la société.

L’ISR reste limité aux investisseurs institutionnels et souffre d’un déficit auprès des particuliers. Ainsi, si la quasi-totalité (93%) des banques et des assureurs interrogés déclarent proposer des produits ISR dans leurs réseaux, la clientèle privée méconnait l’offre existante, peu relayée par les conseillers qui manquent d’une formation spécifique.

Parmi les autres freins identifiés, les clients particuliers, distributeurs et institutionnels, expriment une inquiétude par rapport à la performance. Il s’agit d’un problème de perception et pas de réalité.

Dans leur grande majorité les sociétés de gestion sont désormais prêtes à faire certifier leur processus ISR (75% contre 33% en 2011)(1), même s’il n’existe pas à ce jour de consensus sur la méthode et l’acteur le mieux placé. De même, la création d’un Label ISR serait considéré comme un gage de sécurité pour les épargnants et faciliterait la vente des produits ISR dans les réseaux bancaires. C’est une attente forte des acteurs (85% des banques/assureurs sont favorables à la labellisation des produits).

Enfin, la nécessité d’incitations fiscales figure parmi les mesures qui seraient de nature à développer le marché de l’ISR.

Concernant la RSE, les principales conclusions sont les suivantes :

La RSE contribue à la performance globale de l’entreprise grâce à une meilleure maîtrise des risques, aux gains générés sur les appels d’offres, à l’arrivée de nouveaux investisseurs (ISR), et à la maîtrise des consommations (eau, énergie, déchets…).

ISR et RSE : attentes et pratiques des acteurs de la Place de Paris
La reconnaissance de leurs démarches RSE est jugée essentielle par les entreprises. Pour cela, les émetteurs mettent en avant le dialogue régulier avec les investisseurs et les différentes parties prenantes, clients, investisseurs, salariés et ONG.

Si les émetteurs jugent utiles le rôle des agences de notation extra-financières, ainsi que les démarches ISR des investisseurs et des sociétés de gestion, ils critiquent, en partie, le manque de transparence et de fiabilité des démarches, des méthodologies trop hétérogènes et opaques, et le manque de suivi.

Concernant le rapport intégré, 2/3 des émetteurs interrogés déclarent que leur rapport d’activité inclut déjà ou inclura prochainement le rapport de développement durable, 1/3 émettent cependant des critiques envers l’initiative sur le rapport intégré développée par l’IIRC (2) jugée trop lourde à mettre en place. Toute avancée sur ce sujet passe par l’élargissement des premières expérimentations en cours par les entreprises et par le renforcement du dialogue avec les investisseurs.

« L’enquête de Paris EUROPLACE montre que les démarches ISR et RSE gagnent du terrain en France et que le dialogue entre émetteurs et investisseurs est indispensable pour aller plus loin. La Place de Paris entend aider progressivement à les faire converger vers un consensus pour permettre à l’ISR, qui a enregistré un fort développement ces dernières années, de continuer à croître. » déclare Arnaud de BRESSON, Délégué général de Paris EUROPLACE.

(1) Enquête réalisée en 2011 par le Collège Investisseurs de Paris EUROPLACE sur les attentes des investisseurs et des sociétés de gestion de la Place de Paris en matière d’ISR.
(2) IIRC : International Integrated Reporting Council

Téléchargez ci-dessous (PDF 50 pages) l’enquête de Paris EUROPLACE sur les attentes et pratiques des acteurs de la Place de Paris en matière d’ISR et de RSE.


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Jeudi 22 Janvier 2015




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