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Zone euro : pourquoi l'Allemagne s'en sort mieux que les autres

Les principes fondateurs de l'Union européenne reposent sur l'intégration économique et sur la libre concurrence, concepts chers à Jacques Delors. Or, on peut légitimement s'interroger sur la réussite de cette intégration économique par l'euro, censée l'accélérer.


Pascal de Lima
Pascal de Lima
Pour l'instant, il est clair que l'euro aura au moins permis de révéler au grand jour une réalité peu réjouissante : déficits, endettement et croissance molle exprimée dans une unité de compte commune, l'euro. Quid de la réussite de l'intégration ?

Car globalement, l'intégration économique par l'euro s'est révélée insuffisante à conduire une politique monétaire unique efficace dans un environnement aussi hétérogène sur le plan économique.

En outre, dans la zone euro, plusieurs pays sont aujourd'hui pénalisés par de sérieux déséquilibres économiques (Italie, Espagne, Grèce, Irlande, Portugal) et voient leurs avantages comparatifs diminuer, notamment par rapport à celle de l'Allemagne ! Il est vrai que les pays membres ne disposent plus de l'instrument que constitue le taux de change pour corriger ces déséquilibres.

De plus, l'absence d'un budget fédéral commun prive la zone euro d'un instrument d'équilibre.

On pose alors généralement une autre question, qui est un autre sujet, mais assez relié : les difficultés d'intégration économique de l'Europe ne sont-elles pas dues aux effets négatifs produits par la monnaie unique ? Faut-il alors démanteler l'euro ?

L'Allemagne n'a pas besoin d'une monnaie unique
La réponse devrait être logiquement positive, mais l'exemple de l'Allemagne qui s'en sort plutôt bien dans le même contexte est une contradiction. Si certains pays n'ont visiblement pas besoin de monnaie unique -la Suisse, la Suède, la Norvège-, n'oublions pas que l'Allemagne n'en a pas davantage besoin !

Car si l'on regarde d'un peu plus près l'Allemagne, on constate que le taux d'emploi est de 68,9% avant 60 ans et de 35,1% après, et que l'écart entre les deux tranches d'âges s'est atténué depuis 2003.

En outre, les réformes du marché du travail ont principalement visé à accroître l'incitation au retour à l'emploi, notamment pour les chômeurs de longue durée. Ces réformes ont permis d'améliorer le taux d'emploi de tous, alors que les politiques de l'emploi en France ont eu un impact négatif sur l'emploi des populations situées aux extrémités, c'est-à-dire les jeunes et les seniors.

Pascal de Lima
Economiste en chef Altran Financial Services et enseignant à sciences-po

www.altran.com
pascal.delima@altran.com

Jeudi 25 Novembre 2010




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