Cela constitue des volumes en baisse par rapport à la moyenne décennale, ce qui ne va pas aider les exploitations déjà en difficulté. Cela devrait permettre en revanche de faire remonter les cours très bas du marché du vrac, et de purger quelques stocks qui pèsent sur ce marché.

Mais le plus grave semble être la situation des blancs secs. Cette récolte 2008 s’annonce tellement déficitaire en volume que l’on peut craindre une pénurie de vins blancs. En Gironde, on s’attend à vinifier un tiers de volume en moins.

Dans le muscadet, ce sont des rendements divisés par deux qui sont annoncés, conséquences des terribles gelées du 7 avril qui ont frappé les vignobles de l’ouest de la France. Les Charentes et le Gers, gros producteurs de blancs, ne sont pas mieux lotis, et dans le Midi, c’est à nouveau une moitié de récolte, l’une des plus faibles depuis trente ans, qui est en préparation.

En fait, il est à prévoir que seules l’Alsace et la Bourgogne pourront vendanger des quantités normales, et les prix de leurs vins devraient se voir confirmés à la hausse. Mais cette augmentation prévisible du prix des blancs, pour cause de raréfaction de l’offre, inquiète aussi les responsables viticoles, qui se rappellent la catastrophe économique que fut l’augmentation sidérante des prix après la terrible gelée d’avril 1991. A la suite de cette hausse stupide, de nombreux marchés se sont fermés, les uns après les autres, obligeant des producteurs girondins à arracher leurs vignes, ou à surgreffer les blancs en rouge…. «Nous avons de très grosses inquiétudes avec nos blancs, confie le président des Bordeaux et Bordeaux Supérieur, Bernard Farges. Nous allons avoir une récolte très déficitaire et une flambée des prix serait catastrophique».

Rappelons que la production de vins blancs secs ne cesse de diminuer en Gironde. Ce vignoble ne représente plus que 7% des surfaces totales de vignes en production….

Source: 75cl.info, l'encyclopédie du vin