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Vendée Globe - Tous derrière et lui devant

Vendée Globe - J+ 74 : Dans les alizés, par 11 degrés nord


Vendée Globe - Tous derrière et lui devant
Michel Desjoyeaux est-il à l'abri, à 481 milles de toute menace ? Comme dans la chanson de Brassens, le bateau blanc semble se jouer, imperturbable, des intempéries et des coups du sort. Devant son étrave, un chemin clair et dégagé s'ouvre jusqu'à la ligne d'arrivée. Rien ne semble arrêter sa cavalcade solitaire. Tous derrière et lui devant…

Classement de 16h00 :
1- Michel Desjoyeaux (Foncia) à 2721,9 milles de l'arrivée
2- Roland Jourdain (Veolia Environnement) à 481,2 milles du leader
3- Armel Le Cléac'h (Brit Air) à 1019,4 milles
4- Marc Guillemot (Safran) à 1940,5 milles
5- Samantha Davies (Roxy) à 1990,7 milles
6- Brian Thomson (Barhain Team Pindar) à 2638,5 milles
7- Dee Caffari (Aviva) à 2677,6 milles
8- Arnaud Boissières (Akena Vérandas) à 2793,8 milles
9- Steve White (Toe in the Water) à 3708,6 milles
10- Rich Wilson (Great American III) à 5163,8 milles
11- Raphaël Dinelli (Fondation Ocean Vital) à 6892,4 milles
12- Norbert Sedlacek (Nauticsport-Kapsch) à 6933,7 milles

Capitalisme sauvage
Les courses de bateaux à voile ont ceci d'injuste qu'elles favorisent leurs patrons, sur un mode très " capitalisme sauvage " où les riches, toujours, s'enrichissent. Depuis son OPA sur la flotte, à force de persévérance et d'excellence, Michel Desjoyeaux est devenu le nanti, le verni, le mieux loti. Au terme de ce 74e jour de course, le voici seul en tête avec 481 milles de marge sur son plus dangereux rival Roland Jourdain. Aujourd'hui, Foncia a encore gagné 40 milles sur Bilou. Et tout porte à croire qu'il continuera à galoper, toujours plus vite, toujours plus loin.
A l'horizon du bateau blanc qui navigue vent de travers dans de solides alizés d'est (25 nœuds), la situation semble limpide : contourner par l'ouest (mais pas trop) l'anticyclone des Açores puis attraper le flux perturbé qui va le propulser à vive allure vers la ligne d'arrivée.

ETA entre le 31 janvier et le 2 février
Si tout va bien, Foncia devrait mettre un point final à son périple devant les Sables d'Olonne entre le samedi 31 janvier à l'aube et le lundi 2 février au petit matin. Au rythme où vont les choses, Bilou pourrait n'arriver que deux jours plus tard. Or, contre toute attente, il faut remonter à l'édition 1996-1997 pour retrouver un tel écart entre les deux premiers. Mais, comme dit le très sage adage marin : " tant que la ligne d'arrivée n'est pas franchie…. ".
D'autant qu'on l'a vu, cette course ne tient parfois qu'à un fil, un bout, un vérin, un câble, une vague. Hier, dans un journal de la presse quotidienne régionale, Michel Desjoyeaux révélait avoir échappé à une grave avarie qui aurait pu mettre un terme définitif à sa course, alors qu'il menait le bal dans le Pacifique. Confirmation à la vacation du jour : " Je ne vous dirai pas ce que c'est, je vous montrerai ça à l'arrivée, mais ça s'est joué ric-rac, à un quart de seconde près, la course était finie ". Sébastien Josse, présent à cette même vacation, sait avec quelle soudaineté et quelle brutalité, l'aventure peut s'arrêter : " le Vendée Globe n'est pas un sprint planétaire, c'est une course d'usure et j'ai fait partie du mauvais wagon ".

15 nœuds pour Michel, moins de 10 pour les autres
Pour l'heure, Foncia, en est la locomotive. Le plan Farr est lancé sur des rails à 15 nœuds de moyenne, tandis que ses prétendants connaissent une progression erratique, contrariée par des anticyclones, des lignes de grains ou des vents contraires.
Sur Veolia Environnement, Bilou a franchi l'équateur ce matin à 9h30 et s'extirpe tout juste d'un pot au noir très actif, tandis qu'Armel Le Cléac'h, pourtant à 200 milles de la zone, en connaît les prémices. Marc Guillemot à quelques milles de Rio, est piégé dans une zone orageuse et voie Samantha Davies, récompensée par sa position Est, se rapprocher à 50 milles de son tableau.
Plus loin, aux abords de l'Uruguay, Arnaud Boissières a passé une nuit blanche pour tenter de faire avancer Akena Véranda dans des calmes tous aussi blancs. Mais comme l'ensemble de la troupe dont ses prédécesseurs Brian Thompson et Dee Caffari, la vitesse de " Cali " est inférieure à 10 nœuds. Au Nord des Malouines, Steve White est le seul à expérimenter du vent fort (40 nœuds), mais malheureusement de secteur nord, ce qui l'oblige à ferrailler au près dans une mer formée. A 800 milles du cap Horn, Rich Wilson attend le flux d'ouest qui le propulsera vers l'Atlantique, tout comme Raphaël Dinelli et Norbert Sedlacek, toujours empêtrés en plein anticyclone Pacifique.

Voix du large…

Michel Desjoyeaux (Foncia) à la vacation de 11h30 : « Je suis dans l'alizé, et quand il est sympathique, ça permet d'aller vite. Il est soutenu, mais très instable. Il y a eu pas mal de grains une bonne partie de la nuit, ce qui fait que je n'ai pas beaucoup dormi. La mer est assez casse-pieds, elle est plus de face que le vent, on avance en faisant des sauts de vagues et ça tape assez fort (…) J'ai donné hier une fourchette d'ETA pour mon arrivée, que je préciserai quand je serai dans le Nord de l'anticyclone des Açores, Je serai à 5 jours de l'arrivée et j'y verrai un peu plus clair. Mais j'ai bien noté que le premier février était un dimanche et si on peut arriver pendant le week-end, ce serait plus sympathique »

Samantha Davies (Roxy) : « Ça va mieux parce que j'ai enfin réussi à sortir du trou, au bout de deux jours... Roxy glisse doucement, mais au moins il glisse au soleil et vers le Nord. En fait, j'ai 10 nœuds de vent. Je suis au près et derrière moi, des nuages noirs me suivent et j'espère qu'il ne vont pas me rattraper. J'ai passé encore la nuit à essayer de trouver ce qu'il y aurait à contourner, avec les photos satellites, puis je suis sortie dehors, sous la pluie tropicale ! Comparé à la trajectoire de Marc, je suis toujours contente d'être un peu écartée de la côte. Puis, quand on atteindra les alizés, j'aurai un meilleur angle. Enfin, les prévisions ne sont pas toujours exactes et c'est un peu compliqué de savoir ce qui va se passer au niveau du vent.»

Arnaud Boissières (Akena Vérandas) : « Je n'ai quasiment pas dormi car j'ai dû jouer avec le vent cette nuit, je ne voulais pas rester encalminé. Et au petit matin, juste avant que le jour se lève, j'ai finalement eu un peu de vent, entre 8 et 9 noeuds. Aujourd'hui, c'est ambiance côte d'Azur en plein été : grand soleil, 26°, ciel bien dégagé. Il y a juste quelques petits nuages. Tous les hublots sont ouverts pour aérer le bateau. J''ai fait un grand nettoyage, j'ai vidé toute l'eau du fond du bateau, mais je n'ai pas encore fait la lessive !»

Sébastien Josse (BT), présent à la vacation de 11h30 : « Aujourd'hui, ça fait du bien d'être à terre : on retrouve ses petites habitudes, le chauffage et un lit qui ne bouge pas. Le bateau, lui, est toujours à Auckland : on fait les réparations là-bas et il reviendra fin avril par cargo. Ce Vendée Globe restera une incroyable aventure. Ce n'est pas un sprint planétaire car les règles sont tellement exigeantes, dans les mers les plus dures du monde, sans escale, sans assistance... Mais c'est un marathon, une vraie course d'usure ! Je regarde les positions tous les jours, mais on ne peut pas dire que je suive assidûment la course. Pour la suite, j'ai prévu de faire la Calais Round Britain, une superbe épreuve, très sollicitante, la Fastnet Race, Cowes Week puis la Transat la Jacques Vabre.»

www.vendeeglobe.org

Jeudi 22 Janvier 2009




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