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Vendée Globe - Statu quo

J+15 : Au large de Salvador de Bahia
Alors que les leaders sont déjà à la latitude de Salvador de Bahia (Brésil), le vent a légèrement (mais éphémèrement) tourné vers l'Est ce qui a permis au groupe de tête d'accélérer. Mais cette bascule n'était que passagère et il faudra encore attendre deux jours pour que la situation météorologique puisse évoluer.


Vendée Globe - Statu quo
Classement du lundi 24 novembre à 15h30 :
1- Loïck Peyron (Gitana Eighty) à 20 555,6 milles de l'arrivée
2- Sébastien Josse (BT) à 21,8 milles du leader
3- Jean Pierre Dick (Paprec-Virbac 2) à 36,2 milles
4- Vincent Riou (PRB) à 51,4 milles
5- Armel Le Cléac'h (Brit'Air) à 53,1 milles

Premiers étrangers :
6- Mike Golding (Ecover 3) à 64,8 milles
11- Brian Thompson (Barhain Team Pindar) à 232,2 milles
12- Dominique Wavre (temenos II) à 236,4 milles

Pas de changement radical en ce quinzième jour de course : les alizés étaient ce midi toujours présents, de secteur Sud-Est quinze nœuds pour le peloton, de secteur Est vingt nœuds pour les premiers. De cette petite différence d'orientation et de force est né un différentiel de vitesse de près de trois nœuds entre ces deux groupes, tandis que les cinq solitaires qui ont franchi l'équateur en ce début de semaine (White, Bazurko, Malbon, Dinelli, Wilson) commençaient seulement à toucher des prémices d'alizés. Quant à Bernard Stamm, il a pu s'extraire très rapidement d'un Pot au Noir très Nord, alors que l'Autrichien Norbert Sedlacek ouvre une voie (peu rapide) très à l'Est... Et pour les deux " revenants " des Sables d'Olonne (Derek Hatfield, Jean-Baptiste Dejeanty), l'archipel du Cap Vert est déjà dans le tableau arrière… Malgré plus de 1 500 milles de décalage Nord-Sud, les conditions de navigation sont finalement assez semblables, sous le soleil et dans une brise modérée.

Décalage brésilien

Pour le groupe de tête, la nuit a été marquée par une bascule du vent vers l'Est qui en a surpris plus d'un, car elle n'était pas prévue sur les fichiers météo : il a donc fallu s'adapter pour profiter de cette rotation favorable, soit en lofant un peu pour se rapprocher de la route directe (Riou, Jourdain), soit en réglant les écoutes pour accélérer sensiblement (Golding, Eliès). Cet effet local n'a malheureusement pas duré et les leaders ont retrouvé quelques heures plus tard, les mêmes conditions qu'auparavant. Puis ce fut au tour du groupe poursuivant de bénéficier de cette bascule où Roland Jourdain (Veolia Environnement) put concilier vitesse et cap, ramassant au passage plus de dix milles de bonus tout en revenant sur la même route que ses prédécesseurs ! Finalement, seul Marc Guillemot (Safran) gagne une place ce lundi en dépassant à la régulière le Britannique Brian Thompson (Barhain Team Pindar). La comparaison de ces deux monocoques Imoca est intéressante dans des conditions de navigation strictement identiques, puisque le premier est l'un des plus légers de la flotte, tandis que le second est le plus lourd et le plus puissant !

Normalement à cette époque de l'année (et les Transat Jacques Vabre l'indiquent), les bateaux sont déjà sous gennaker en suivant la bordure occidentale de l'anticyclone de Sainte-Hélène. Mais cette fois la situation est bien différente puisque les hautes pressions se situent devant les étraves ! Pas d'option stratégique possible, si ce n'est un choix tactique de se rapprocher en latéral de ses concurrents ou de persévérer à gagner dans le Sud. Il semble bien que la première solution ait été retenue par les solitaires qui convergent dans le même couloir après s'être dispersés à la sortie du Pot au Noir (il y a déjà trois jours !)… A quelques dixièmes de nœud près, tous les bateaux vont à la même vitesse et suivent le même chemin : rien ne pourra changer tant que les skippers n'auront pas abordé de près le centre anticyclonique qui se positionne encore ce lundi à plus de 1 000 milles de leurs étraves. S'il ne veut pas bouger, il va falloir sérieusement se poser des questions sur la façon de le pénétrer. Et s'il se décale vers l'Ouest comme le souhaitent les solitaires, toute la flotte va progressivement obliquer vers le Sud-Est, route directe vers les Quarantièmes Rugissants qui, pour l'instant sont bien assagis…

Voix du large…

Steve White (Toe in the water), 19ème à 648 milles du leader : « J'ai franchi l'équateur ce matin à environ 3h30. Je ne me souviens pas de l'heure exacte, mais j'ai ouvert une bouteille de vin, qui m'a été offerte par Norbert Sedlacek. C'était ma première fois ! Mais je ne vais pas me couvrir de flocons d'avoine refroidis ou me frapper avec une manette de winch, ce qu'auraient souhaité certaines personnes. »

Jean-Pierre Dick (Paprec-Virbac 2) 3ème à 36 milles : « Plus on descend dans le Sud, plus on se rapproche de l'anticyclone de Sainte-Hélène. La question est de gérer la position de l'anticyclone. Je n'ai quasiment pas dormi de la nuit. Le vent a basculé rapidement et j'ai dû transporter toutes les voiles de l'avant à l'arrière. Il y a des alarmes à bord pour prévenir des rotations de vent. Elles sonnent comme des klaxons de gros camions pour me réveiller. C'est très désagréable ! »

Jérémie Beyou (Delta Dore) 14ème à 421 milles : « La barre de flèche du haut que je soupçonnais atteinte, a fini par lâcher elle aussi. Il a fallu ressaisir le mât avec des drisses, entre les grains et surtout entre les cargos. Un peu chaud donc les slaloms, d'autant que je ne peux pas empanner. Ces nouvelles conditions font que je fais cap vers Recife. Il faut que j'abrite le bateau au plus vite afin d'arrêter de me faire bouger dans tous les sens par les vagues. L'objectif, c'est d'arriver avec un mât en un morceau. »

Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat), 23ème à 943 milles : « Pot au noir éprouvant, dimanche soir : après 24 heures de grains sans arrêt, il y a eu une relative stabilité dans la situation. J'en ai donc profité pour remettre en ordre le bateau, me nourrir et dormir une heure. Eh bien, je me suis écroulé pendant quatre heures ! Résultat, je dois me trouver environ 40 milles plus à l'Ouest que prévu, hors des grains mais avec du vent. La zone orageuse était tellement active que ce n'est finalement pas plus mal de s'en éloigner. »

Le mot du tour…

VMG (Velocity Made Good) : Ce paramètre indique la vitesse de rapprochement d'un bateau vers un point. En effet, un voilier ne peut pas toujours faire une route directe vers le but (en ce moment, le cap de Bonne Espérance). Ainsi, la vitesse sur l'eau de Loïck Peyron était de 15 nœuds ce lundi midi, mais son VMG n'était que de 10,5 nœuds car il progressait à environ 35° de la route directe à cause d'un vent contraire de Sud-Est…

www.vendeeglobe.org

Lundi 24 Novembre 2008




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