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Vendée Globe - Pressé mais stressé

Vendée Globe
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Vendée Globe - Pressé mais stressé
Au nord des Açores, à 1200 milles du dénouement, le skipper de Safran endure des conditions de portant musclé. Comme Armel Le Cléac'h, Marc Guillemot a décidé de jouer " la sécurité et la prudence " pour ne pas hypothéquer son finish aux Sables d'Olonne. Sa pressante envie de finir est ternie par la fatigue et l'angoisse de casser du matériel. Du coup, son heure estimée d'arrivée en Vendée est légèrement repoussée : pas avant le mercredi 11 février à 7h00 du matin.

Le classement de 16 heures le 08/02/09
1- Michel Desjoyeaux (Foncia) arrivé aux Sables d'Olonne après 84j 03h 09'
2- Armel Le Cléac'h (Brit Air) arrivé aux Sables d'Olonne après 89 jours 9 heures 39 minutes et 35 secondes de course (après déduction de ses 11 heures de bonification)
3- Marc Guillemot (Safran) à 1206,9 milles de l'arrivée
4- Samantha Davies (Roxy) à 1314,5 milles de l'arrivée
5- Brian Thompson (Bahrain Team Pindar) à 1747,2 milles
6- Dee Caffari (Aviva) à 1828,6 milles
7- Arnaud Boissières (Akena Vérandas) à 2413,9 milles
8- Steve White (Toe in the water) à 3169,9 milles
9- Rich Wilson (Great American III) à 4694,9 milles
10- Raphaël Dinelli (Fondation Océan Vital) à 5880,7 milles
11- Norbert Sedlacek (Nauticsport-Kapsch) à 6268,5 milles
RDG Vincent Riou (PRB), réparation accordée, classé 3e

" Mollo jusqu'à l'arrivée "
Le Vendée Globe semble réclamer un ultime droit de passage à ses prétendants. Après Armel Le Cléac'h, fortement secoué à 4 jours de l'arrivée, Marc Guillemot navigue sur le fil du rasoir avec 35 nœuds de vent portant et 6 à 8 mètres de creux. En temps normal, ces conditions sportives seraient propices à des moyennes journalières fulgurantes. Mais c'est sans compter sur la fatigue accumulée après 3 mois de mer. A la vacation du jour, Marc Guillemot, s'avouait stressé et angoissé. La faute à un probable déficit de sommeil mais aussi à la peur de casser du matériel, en plus d'un rail de mât désormais endommagé au dessus du deuxième ris. Il sait aussi que lundi, à l'arrière d'une forte dépression qui s'abattra sur l'ouest de la France, les conditions vont encore se corser. Avec trois ris dans le grand-voile, sa décision est prise : " y aller mollo ", soit tout de même une moyenne de 16 nœuds entre les deux derniers classements de la journée.

Richard Silvani de Météo France prévoit son arrivée aux Sables d'Olonne à partir du mercredi 11 février à 07h00. Mais comme pour Armel, les heures estimées d'arrivée conçues pour des vitesses et des routages optimums doivent aussi prendre en compte le rythme qu'a choisi de s'imposer le marin dans ses dernières journées de mer.

Surf session pour Samantha
Plus au sud, à 107 milles du plan VPLP/Verdier, Samantha Davies expérimente le même vent, mais avec beaucoup moins de mer, d'où de belles sessions de glisse pour Roxy, dont la configuration ressemble à nouveau à celle du grand sud. Après avoir réduit la toile toute la journée d'hier, la navigatrice anglaise à déplacé ses 500 kilos de matériel à l'arrière du bateau : en route pour des surfs à 20 nœuds aux abords de l'archipel des Açores qu'elle devra traverser cette nuit.

A moyen terme, l'avenir de Brian Thompson et surtout de Dee Caffari semble plus compliqué. Le navigateur de Bahrain Team Pindar subissait ce matin le passage d'un front, synonyme de manœuvres pour s'adapter au nouveau flux de nord-ouest. Il s'inquiétait également de la formation de deux anticyclones sur sa route…Bref, le chemin vers les côtes françaises s'annonce plus tortueux pour les deux anglais attendus aux Sables d'Olonne à partir du week-end prochain, dans le sillage de Marco et Sam. Pour Arnaud Boissières qui a vécu deux jours pénibles sous les grains dans une mer de face, rendez-vous est pris autour du 20 février…

Une rasade de vin pour Neptune
A plus de 3000 milles de l'arrivée, Steve White (Toe in the Water) a fêté son passage de l'équateur ce matin à 04h25. Il tenait à être éveillé pour la circonstance : une mignonnette de vin a fait l'affaire pour remercier Neptune. Le marin britannique qui navigue en compétition depuis moins de 10 ans est une des révélations de ce Vendée Globe. Avec un projet bouclé à la dernière minute, que ce soit au plan technique (il finissait de préparer son bateau quelques jours avant le départ) ou financier, Steve White réalise une course à sa mesure, mais toujours avec plaisir et bonne humeur.

Pour les trois derniers solitaires de l'hémisphère sud, la situation n'est pas très réjouissante, pour des raisons diamétralement opposées. Rich Wilson, dans un anticyclone au sud du Brésil, évolue au près serré. De leurs côtés, Raphaël Dinelli et Norbert Sedlacek, en pleine dépression argentine, sont au portant dans des conditions musclées, les rafales de sud-est atteignant les 50 nœuds, et les creux 6 à 7 mètres.

Petite précision
Dès aujourd'hui, en dehors des arrivées, un seul communiqué par jour sera publié en langue française entre 17h00 et 18h00. En langue anglaise, la fréquence de deux communiqués de presse quotidiens est maintenue, à 9h30 et 18h30. Pour toutes les actualités complémentaires et les brèves concernant la course, rendez-vous sur www.vendeeglobe.org.

Voix du large…

Marc Guillemot (Safran) : « Le téléphone vient de sonner, j'étais profondément endormi et je suis dans le coltard. Je n'ai pas beaucoup dormi ces derniers temps. La fatigue et le stress se font sentir. Actuellement le vent souffle à 34 nœuds et la mer est bien formée depuis quelques jours. Il est temps que j'arrive mais pour arriver, il faut tenir. Depuis deux nuits, je suis sous voilure réduite, sous trois ris. Je savais que le vent allait rentrer, mais avec le rail de mât abîmé au dessus du second ris, je n'étais pas sûr que ma grand-voile descende. Elle est bien descendue, mais je me suis aperçu que la réparation effectuée aux Malouines n'avait pas tenu. J'y vais mollo, parce que ce qui est important pour moi c'est d'arriver aux Sables d'Olonne. Il y a un peu de stress et d'angoisse, en fait, je crois que je suis tout simplement fatigué. Je joue la sécurité et la prudence et demain ça va cartonner dans le golfe de Gascogne. J'ai un peu de retard par rapport à ce que j'avais anticipé sur ma progression, et ce n'est pas plus mal. Je suis content d'éviter la baston qu'il va y avoir demain. »

Samantha Davies (Roxy) : « Roxy avance à un peu plus que 20 nœuds. Ce sont des conditions superbes, la mer n'est pas trop difficile. Elle est super belle, avec de beaux moutons et un vent de 30 nœuds. Là, j'ai un grand sourire sur le visage, car aujourd'hui et demain sont les dernières journées de vitesse. Du coup je profite à bloc, et en même temps, j'essaye de ne pas trop m'emballer. J'essaye de me rappeler que même si Roxy va vite, il est peut-être un peu fatigué et il ne faut pas que je pousse trop. Je crois qu'à l'arrivée, moi aussi, avec la fatigue, je vais tomber par terre. J'ai envie d'arriver au plus vite mais mon ETA est dure à déterminer. Je vois que les estimations sont très optimistes, mais je pense plutôt à vendredi. Ça va dépendre de l'évolution des choses. L'important pour moi est d'arriver avant la St Valentin ! »

Dee Caffari (Aviva) : « Comme je suis très près des hautes pressions, la brise s'est affaiblie, mais j'ai pu progresser toute la journée. Je suis aussi très excitée d'avoir récupéré les milles perdus sur Brian dans le pot au noir. Heureusement, je peux garder ce rythme et nous serons à la bagarre jusqu'à la fin. Pour fêter la progression d'aujourd'hui, j'ai pris une douche, alors que la température tombe et que mon short et t-shirt ne sont plus appropriés. Je me sens beaucoup mieux maintenant et un changement de vêtements me ramène également à l'idée que les choses vont avoir tendance à refroidir plutôt qu'à se réchauffer. »

Arnaud Boissières, (Akena Vérandas) : « J'ai eu des jours pénibles, " rafales sous grain " comme dit Météo France, avec une mer un peu chaotique, mais ça commence à s'ordonner. Jusqu'à hier soir, c'était ambiance trois ris et ORC avec de la mer croisée, travers et avant. Du coup, pour manœuvrer devant et changer les voiles d'avant, j'ai mis ma combinaison sèche. Même s'il ne fait pas très froid, c'est plus agréable d'être au sec. Je suis un peu fatigué, puisque cette nuit donc, j'ai pas mal manœuvré et les jours précédents, le bateau était malmené... Heureusement, le vent a molli et la mer s'est calmée. »

www.vendeeglobe.org

Lundi 9 Février 2009




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