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Vendée Globe - Des hauts et des bas

J+23 A 316 milles de la première porte des glaces

Le convoi de tête profite toujours d'un vent de nord-ouest soutenu (rafales à 30 nœuds) lui permettant de surfer sur un bord vers la première porte des glaces que les leaders atteindront demain matin. Ces conditions plus stables sont les bienvenues après 24 d'empannages éreintants. Certains accusent un gros coup de fatigue et dans cette guerre d'usure au portant sur le mode " qui portera le plus de toile ", les performances des bateaux font le yoyo entre 15,5 et 18 nœuds !


Vendée Globe - Des hauts et des bas
Les 5 premiers au pointage de 16h00
1- Sébastien Josse (BT) à 18577 milles de l'arrivée
2- Yann Eliès (Generali) à 37,7 milles du leader
3- Jean Pierre Dick (Paprec-Virbac 2) à 56,4 milles
4- Loïck Peyron (Gitana Eighty) à 64 milles
5- Roland Jourdain (Veolia Environnement) à 65,2 milles

Les premiers étrangers
9- Mike Golding (Ecover) à 94 milles
12- Dominique Wavre (Temenos II) à 223,3 milles
13- Brian Thompson (Bahrain Team Pindar) à 413 milles

Moral en baisse
L'humeur des acteurs du Vendée Globe épouse aujourd'hui les formes de la houle du grand sud : une succession de creux et de crêtes selon le bonhomme et son actualité. La fatigue provoquée par l'intensité de la régate océanique qui se joue depuis 23 jours - rappelons que les 9 premiers concurrents se tiennent en 94 milles -, et la succession d'empannages sportifs opérés hier et la nuit dernière dans 25 nœuds de vent, y sont pour beaucoup. A l'usure passagère des hommes s'ajoute celle du matériel. C'est ainsi que Loïck Peyron a brûlé du temps et de l'énergie pour sauver son gennaker passé à l'eau et enroulé autour de la quille de Gitana Eighty, une opération qui lui a coûté deux places au classement. Peyron avouait subir depuis plusieurs jours une succession de pépins techniques qui lui empoisonnent la vie. Il doit désormais monter au mât pour récupérer sa drisse. A la vacation, il avait la voix éteinte.
Marc Guillemot, lui, pestait contre son pilote automatique, responsable de son ralentissement hier. Obligé de réduire la toile pour éviter la sortie de route, le skipper de Safran a perdu du terrain sur Foncia - Michel Desjoyeaux, qui a passé plus de 20 heures à la barre hier n'est plus qu'à 21 milles du plan Verdier VPLP ! -. Ce matin, " Marco " avait retrouvé les bons réglages et remis le " turbo ". Mais ces contrariétés ont entamé le moral du Trinitain qui sentait le poids du stress et de la fatigue peser sur ses épaules. Autres soucis matériels à déplorer : la dérive tribord de Jonny Malbon, endommagée suite à sa rencontre hier soir avec un cétacé. Raphaël Dinelli a de son côté réussi à réparer sa drisse de grand-voile mais s'interroge sur la fiabilité de sa réparation.

En hausse
A l'autre bout du spectre, certains navigateurs affichaient la mine des bons jours. C'était le cas de Dominique Wavre, heureux de prendre la barre de Temenos, tout en sirotant un bon café chaud ; de Samantha Davies (Roxy) regrettant d'avoir raté le lever du jour et de Steve White (Toe in the Water) qui ne s'est jamais senti aussi bien qu'au réveil ce matin. Les deux concurrents de tête avaient eux aussi de quoi se réjouir. Sébastien Josse, qui a pris les commandes il y a trois jours, naviguait sous génois et grand-voile haute, satisfait de tenir la dragée haute à ses poursuivants. Quant à Yann Eliès, il se targuait d'avancer à 17 nœuds tout en restant allongé bien au chaud dans son sac de couchage. Jean Pierre Dick, quant à lui, tient la forme olympique : il est en effet le plus rapide entre les deux derniers classements avec 18,1 nœuds de vitesse moyenne !

A la niaque
Désormais " tout va se faire à la niaque " affirmait Michel Desjoyeaux. Autrement dit, la vitesse des bateaux et les classements seront soumis à la volonté et à la capacité des navigateurs à porter plus ou moins de toile. Dès lors, les performances des grands monocoques reflèteront le mental et la fraîcheur des hommes : il y aura à coup sûr des hauts et des bas.
La situation météo aura aussi son rôle à jouer. Or, elle se complique à mesure qu'on recule dans le classement. Le front qui propulse les bateaux de tête dans des surfs à 20 nœuds n'est pas aussi coopératif avec Brian Thompson (Bahrain Team Pindar) et encore moins avec Samantha Davies (Roxy) aux prises avec du petit temps. En revanche, les conditions vont s'aggraver par l'ouest au passage d'une dépression qui apportera au groupe composé de Dee Caffari (Aviva), Arnaud Boissières (Akena Vérandas), Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat), Jonny Malbon (Artemis), Steve White (Toe in the Water) et Rich Wilson (Great American III), des vents forts de nord-ouest avec des rafales à 50 nœuds ! Cette dépression devrait épargner (relativement) les concurrents qui ferment la marche plus au nord.

Meilleure progression
Attribuée à Michel Desjoyeaux qui a parcouru 367,4 milles ces dernières 24 heures (soit 15,3 nœuds de moyenne). Il faut dire que le skipper de Foncia, est désireux de s'immiscer dans le top 10 avant d'entrer dans l'océan Indien.

Voix du large…

Jean Pierre Dick, Paprec-Virbac 2, 3e au classement de 16h00 : « On enfile les polaires, les températures baissent chaque jour. Concernant le croisement avec PRB, je ne me suis rendu compte de rien, c'est Vincent (Riou) qui m'a appelé sur l'iridium. Quand je suis sorti sur le pont, tout était fini… Sinon, le paysage est gris, c'est le début des albatros. La fin de journée d'hier était agitée avec deux empannages par vingt-cinq nœuds de vent. Du coup, cette nuit, j'ai bien dormi : trois sessions de une heure et quinze minutes d'affilée. »

Marc Guillemot, Safran, 10e : « J'étais stressé cette nuit. Je n'arrivais pas à avoir la même toile que les autres. J'ai un problème de réglage de pilote, j'étais obligé de réduire… j'ai modifié quelques paramètres et les choses semblent aller dans le bon sens. Mais c'est tendu quand même. Là, j'ai des surfs à 21 ou 22 nœuds »

Michel Desjoyeaux, Foncia, 11e ; « Je ne pensais pas revenir aussi vite sur le paquet de tête, mais bon… C'est vrai que depuis quarante-huit heures, j'étais plus sur un mode course du Figaro. Maintenant, les conditions le permettaient et je ne peux pas tenir comme ça éternellement. Une chose est sûre, mes petits camarades de devant ne sont pas à 100%. Sinon, je ne serais pas revenu aussi vite. »

Le mot du tour…

Dérives : appendices qui, contrairement à ce qu'indique leur nom, font office de plan antidérive. Aux allures de près, elles évitent au bateau de " déraper " et améliorent sa capacité à remonter au vent. Ces dérives sont réglables - on peut les monter ou les descendre pour modifier la longueur de la partie immergée - sachant que plus la vitesse du bateau est importante, plus il est stable et moins elles ont d'utilité. Au portant, alors que l'allure est rapide, elles sont généralement remontées, pour éviter de générer une traînée hydrodynamique nuisible à la performance.

www.vendeeglobe.org

Mercredi 3 Décembre 2008




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