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Vendée Globe - Armel Le Cléac'h au Cap Finisterre

Vendée Globe
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Vendée Globe - Armel Le Cléac'h au Cap Finisterre
Le Breton Armel Le Cléac'h n'est plus qu'à 36 heures d'une magnifique deuxième place. Mais ses derniers jours en mer tournent à la punition dans des conditions très musclées et stressantes à cause des risques pour le matériel. Derrière, la bagarre est toujours aussi intense entre Samantha Davies et Marc Guillemot.

Le classement de 16 heures le 05/02/09 :
1- Michel desjoyeaux (Foncia) arrivé aux Sables d'Olonne après 84j 03h 09'
2- Armel Le Cléac'h (Brit Air), à 443 milles de l'arrivée
3- Samantha Davies (Roxy) à 1844 milles de l'arrivée
4- Marc Guillemot (Safran) à 2102 milles
5- Brian Thompson (Bahrain Team Pindar) non localisé
6- Dee Caffari (Aviva) à 2409 milles
7- Arnaud Boissières (Akena Vérandas) à 2938 milles
8- Steve White (Toe in the Water) à 3783 milles
9- Rich Wilson (Great American III) à 5179 milles
10- Raphaël Dinelli (Fondation Océan Vital) à 6436 milles
11- Norbert Sedlacek (Nauticsport-Kapsch) à 6880 milles
RDG Vincent Riou (PRB), réparation accordée, classé 3e

Deux jours avant son arrivée triomphale, Michel Desjoyeaux reconnaissait en avoir plein les bottes après 82 jours de mer. Pourtant les conditions étaient maniables et la victoire lui tendait les bras. Que dire alors du stress et de la fatigue que doit vivre actuellement Armel Le Cléac'h, futur dauphin de Mich' Desj' ? Confronté avant-hier aux pires conditions de son Vendée Globe, le skipper de Brit Air, contourne ce soir le Cap Finisterre avec encore 35 nœuds de vent et des vagues de 7-8 mètres de creux. En plus de l'angoisse de la casse de dernière minute, Armel sait qu'il ne doit pas trop traîner en mer s'il ne veut pas vivre ses trois premiers jours à terre avec une autre angoisse, celle d'être privé de la deuxième place par Marc Guillemot. Ne pas pousser sur le bateau pour ne pas casser à quelques heures de l'arrivée, et ne pas trop ralentir non plus pour conserver son actuelle deuxième place… Difficile équation ! Car Armel devra attendre 71 heures après son arrivée samedi pour être certain de grimper sur la deuxième marche du podium. Ces 71 heures d'écart de bonification entre les 82 heures allouées à Marc Guillemot (Safran) pour l'assistance auprès de Yann Eliès et les 11 heures qu'Armel a reçues pour la sienne auprès de Jean Le Cam. Trois jours donc à surveiller les classements et les vitesses du Trinitain. D'après Guillemot lui-même, il ne pense pas arriver avant mardi soir et donc n'imagine pas chiper la deuxième place à Le Cléac'h. Mais pour éviter ce stress inutile, Armel doit arriver dès samedi matin ou au plus tard en début d'après-midi. Le compte-à-rebours sera alors déclenché…

Au milieu de l'Atlantique Nord, à mi-distance entre Cuba et le Cap Finisterre, Marc Guillemot contourne toujours l'anticyclone des Açores par sa face ouest à petite vitesse. 7 nœuds dans l'après-midi et seulement 3,9 nœuds sur la dernière heure. Si son retard sur Samantha Davies (Roxy) augmente encore régulièrement (258 milles à 16h), Guillemot affiche une grande confiance dans son option. Dans quelques heures, il espère incurver sa route vers l'est et filer à grande vitesse vers la France. D'après ses routages, il devrait arriver aux Sables d'Olonne avant la jeune Britannique. Cette troisième place en temps réel reste sa motivation puisqu'il sait qu'en temps compensé, grâce aux 50 heures de bonification sur Samantha (82h - 32h), la troisième marche du podium lui est pour l'instant promise.

Dans le reste de la flotte, à noter que Dee Caffari (Aviva), malgré une grand-voile en décomposition, était la plus rapide de la flotte avec une jolie vitesse de 16,8 nœuds. Qu'Arnaud Boissières (Akena Vérandas), en septième position, a retrouvé les alizés de nord-est après la traversée d'un pot au noir plutôt clément. Et que Raphaël Dinelli, 10e sur Fondation Océan Vital, n'a pu s'arrêter correctement aux Malouines, mais a tout de même reçu des médicaments des autorités britanniques. Du coup, le Sablais tentait cet après-midi en pleine mer ce qu'il n'avait pas pu faire au mouillage. A savoir affaler sa grand-voile et réparer sa drisse.

Voix du large…

Armel Le Cléac'h (Brit Air) : « On est toujours dans des conditions un peu rudes au large du cap Finisterre, avec encore pas mal de vent et de mer. Ça continue à taper, ce n'est pas très agréable, mais on avance et c'est le principal. Je ne peux pas aller très vite, je préfère ne pas prendre de risque, car dès qu'on arrive autour de 14 nœuds, ça tape de partout. Je suis toilé trois ris et trinquette. Il va y avoir du vent jusqu'au bout, même si ça devrait se calmer demain dans l'après-midi. C'est stressant parce que là, on est à moins de 500 milles du but et les conditions ne sont agréables ni pour le bateau, ni pour le skipper. On est concentrés sur le moindre bruit suspect et puis on va rentrer dans le trafic maritime, il va y avoir beaucoup de cargos. Ça va encore être une nuit où on ne va pas beaucoup dormir ! »

Arnaud Boissières (Akena Vérandas) : « J'ai eu une nuit agitée, mais au petit matin, le soleil a fait son apparition. C'est une belle journée qui se profile. Il a fallu que je réduise un peu la toile, j'ai pris un ris en pleine nuit, ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé. Mais ce n'est pas désagréable car il fait assez chaud. Je suis maintenant sous deux ris trinquette, j'ai mis quelques heures pour trouver la bonne allure mais là, ça va. C'est vrai que la mer est un peu dure, elle tape. Cette nuit, j'ai eu un peu de mal à dormir. J'ai quelques jours comme ça d'ici la latitude des Canaries. Après, il y aura des choses à négocier avec les Açores. Ça ne me déplait pas. Je fais un beau parcours avec ma Véranda, elle m'est fidèle. Mon ETA ? Je ne sais pas trop, je suis encore trop loin, entre le 15 et 20 février, je pense. »

Marc Guillemot (Safran) : « J'arrive à l'endroit que je visais il y a quelques jours, c'est-à-dire dans la partie Ouest de cet anticyclone. J'ai quelques heures un peu poussives qui m'attendent pour réussir à le contourner. Dès la nuit prochaine, voire demain matin, je vais enfin pouvoir faire route directe vers les Sables d'Olonne. Si les routages sont corrects, je devrais pouvoir être aux Sables le 10 au soir ou le 11 au matin. Il y a de la pression, certainement de quoi faire de bonnes vitesses d'ici l'arrivée. C'est vrai que physiquement, Roxy est devant moi depuis pas mal de temps, mais virtuellement, avec mon bonus en heures, je n'ai jamais été derrière elle. Cela dit, ce qui m'intéresse, c'est d'arriver devant en temps réel. C'est pour ça que je me bats. Quant à la seconde place, je pense qu'il ne manquera pas grand-chose en temps compensé entre Armel et moi mais en toute objectivité, il gardera sa seconde place et moi, je prendrais la suivante si je n'ai pas de soucis d'ici l'arrivée. »

www.vendeeglobe.org

Vendredi 6 Février 2009




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