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Une double compétence est aujourd’hui indispensable pour être un bon DSI

Compass Management Consulting, le leader mondial du conseil basé sur des techniques d’analyse comparative (benchmarking), témoigne sur l’évolution du métier de DSI et des organisations dans les grandes structures économiques en France.


Travaillant pour 60% des entreprises françaises cotées au CAC 40, Compass dresse ainsi plusieurs constats sur le développement et l’enrichissement du parcours d’un Directeur des Systèmes d’Information face aux nouveaux besoins exprimés en entreprise, puis s’arrête sur les tendances observées en termes d’externalisation depuis la crise financière.

Le métier de DSI : L’expertise technique permet-elle à elle seule de comprendre les nouveaux enjeux en entreprise ?

Les systèmes d’information sont aujourd’hui un composant indispensable à la création de valeur par les différents métiers des entreprises. Cette imbrication de plus en plus forte au cœur des métiers a un impact sur la définition même de la profession de DSI et sur les compétences exigées par la Direction Générale.

L’essentiel des DSI de grandes entreprises étaient, il y a encore quelques années, prédestinés à traiter principalement des problématiques techniques. Un DSI pouvait ainsi être passé progressivement par différents postes informatiques en interne. Dans certaines grandes sociétés industrielles, qui souhaitent modifier leur modèle sur la partie « technologie », on observait – et c’est toujours le cas aujourd’hui – une tendance à vouloir recruter à « l’externe » un patron de l’informatique qui a déjà fait ses preuves, au lieu de faire évoluer un salarié ayant déjà le mode de pensée de l’entreprise. Cette tendance est également avérée dans de grandes institution du monde du service (qui fonctionne souvent sur des cycles plus courts que l’industrie) qui a également intégré des compétences externes lors d’opérations de consolidation, d’externalisation, ou de création de Joint Venture pour le domaine informatique.

Cependant, que le recrutement soit interne ou externe, la réelle évolution est intervenue lorsque le DSI a été amené à prendre part au Comité de Direction de son entreprise. Le Système d’Information allait ainsi au-delà de la simple technologie informatique et contribuait à une dimension économique plus large : l’efficacité des processus internes et externes.

La compréhension et l’écoute des métiers de la société sont alors devenus des éléments clés pour le DSI. La casquette technique n’est aujourd’hui plus suffisante pour bien comprendre ce sur quoi repose l’entreprise et quelles sont les attentes des différentes directions métiers. Par exemple, AXA France a créé des « Directeurs de Services » il y a quelques années pour répondre à ce besoin.

Les formations d’écoles d’ingénieurs ou les parcours professionnels diversifiés (avec un passage par un poste fonctionnel dans la finance, achats…) sont souvent privilégiés lors du recrutement. La connaissance du vocabulaire de ses interlocuteurs et des difficultés qu’ils rencontrent est essentielle. Il s’agit alors d’avoir une vision très large et non plus de se cantonner au seul angle technique. La double compétence, technique et managériale, devient indispensable.

« Le DSI doit être un chef d’orchestre capable de gérer des compétences multiples, à la fois visionnaire, bon gestionnaire et marketeur, et excellent vendeur. Il doit être apprécié à la fois pour ses compétences techniques puis pour ses facultés à bien comprendre les orientations stratégiques de la Direction Générale », commente Julien Escribe, Managing Consultant chez Compass Management Consulting.

Compass distingue plusieurs missions essentielles pour un DSI :

Démontrer la valeur qu’il apporte à son business. Vu du « top management », l’informatique est souvent perçue comme un centre de coût ; c’est pour cette raison que le défi principal d’un DSI est de démontrer la valeur que l’informatique peut apporter aux métiers de son entreprise. Le DSI doit comprendre les enjeux financiers de son entreprise, et doit connaître les contraintes imposées par les investissements, les charges et la rentabilité. On attend que le DSI soit un excellent interlocuteur financier pour la DG et qu’il puisse contribuer par exemple à la rentabilité des investissements informatiques.

Optimiser la performance de l’informatique au sens technico-économique : le SI est un outil clé pour accompagner le changement, voire même parfois le provoquer. Il permet par exemple de mettre en place de nouveaux modes de communication avec les clients de son entreprise via le web ou les terminaux mobiles à travers la mise en œuvre d’un nouveau portail de prise de commandes.

Etre réactif par rapport aux offres extérieures pour répondre et anticiper les attentes des métiers : quand un besoin informatique émerge, les métiers peuvent chercher à satisfaire leur besoin à la fois en interne ou en externe, en contournant quelquefois complètement l’informatique interne.

Le DSI doit aujourd’hui mettre en adéquation besoins, technologies, coûts et services. La direction informatique étant un fournisseur de services, il est donc indispensable d’entretenir d’excellentes relations avec les autres métiers de l’entreprise. Leur bonne compréhension est l’un des leviers. Il y a également de grands enjeux d’anticipation pour un DSI : il doit aussi pouvoir donner des orientations, ce qui suppose qu’il ait une influence vis-à vis des décisions stratégiques de l’entreprise.

Si l’on considère l’évolution des différentes compétences demandées aux DSI, la composante « technique » reste forte mais viennent se greffer d’autres attentes venant du métier, telles que les compétences d’urbaniste au sens de l’architecture applicative. Au fur et à mesure que les sociétés évoluent et que leur patrimoine applicatif se modifie en conséquence (nouvelles applications, applications décommissionnées,…), la notion d’urbanisation devient cruciale. C’est d’autant plus le cas lorsque les solutions choisies par le DSI incluent des solutions apportées par des fournisseurs tiers en mode hébergé (Cloud, SaaS,…), où l’on transfère vers l’extérieur une partie de l’intelligence informatique tout en gardant un niveau de contrôle adéquat.

La gestion des contrats et leur gouvernance reste également très importante puisque les sociétés sont plus externalisées qu’elles ne l’étaient il y a 10 ans, et que la maturité a évolué de manière importante chez les DSI sur ce thème. La plupart d’entre eux étudie fréquemment les opportunités d’externalisation d’une partie de leur infrastructure et n’hésitent pas à « revisiter » les termes de leurs contrats de prestations externes lorsque c’est nécessaire.

« Nous sommes très régulièrement sollicités pour évaluer la valeur des contrats de prestations externes de nos clients, notamment pour analyser les métriques nécessaires ou les compétences à maintenir en interne pour piloter les contrats. Compass a les moyens de quantifier pour ses clients un décalage éventuel avec le marché, et l’apport, en termes de valeur, d’un réalignement par rapport aux meilleures pratiques constatées, en terme de prestations, de prix et de gouvernance », déclare Julien Escribe.

La culture de la rentabilité accentuée par la crise

La crise a certainement amplifié cette tendance, mais même dans un environnement sans crise les contraintes de rentabilité étaient déjà présentes. La dernière illustration forte de cette tendance était apparue après l’éclatement de la bulle Internet.
L’expertise financière du DSI est d’autant plus importante dans le climat actuel. Il ne doit plus seulement raisonner en « time to market », mais aussi en termes de rentabilité, surtout s’il y a mise en concurrence.

« Si une direction métier vient vers le DSI avec une solution informatique en tête, il est nécessaire que ce dernier soit capable de prouver à son interlocuteur business la plus-value que lui apporte la structure informatique interne par rapport à une offre externe pour satisfaire le besoin client et éventuellement proposer plusieurs solutions innovantes », ajoute Julien Escribe.

« Lorsqu’un nouveau DSI arrive dans une structure, il est toujours important de disposer d’un diagnostic complet et fiable de son organisation. C’est justement dans ce cadre que des sociétés comme Compass apportent une valeur considérable au DSI. On lui permet d’avoir un éclairage opérationnel et financier très pertinent par rapport aux éléments de son informatique, par rapport à ses concurrents ou ses pairs. Cela permet ensuite de disposer d’un plan d’action précis et réaliste et piloter la création de valeur ajoutée », conclut-t-il.

L’influence de la crise sur l’investissement des DSI

Une tendance vers l’externalisation
La maturité du marché a évoluée ces dernières années. Cette évolution a été visible au travers d’un grand nombre de dossiers d’externalisation, qui étaient en gestation depuis un moment, se concrétiser en 2009 et 2010 en France. Certaines sociétés précédemment réticentes à « appuyer sur le bouton » pour des raisons ou des freins souvent internes ou humains, ont finalement démarré leurs projets.

La crise a décidé des entreprises à aller sur ce marché et « transformer l’essai ». Les projets de sous-traitance de la production informatique (au sens infrastructure / data centers) se sont multipliés, mais ont davantage été observés sous l’angle infrastructure que sous l’angle applicatif (où l’usage de prestations tintées de nearshore et d’offshore existaient avant).

L’externalisation reste un des éléments souvent utilisés pour optimiser la performance de l’informatique. Un certain nombre de grands comptes du CAC 40 ont déjà activé de telles opérations ou ont renégocié leurs contrats de manière conséquente.

Compass Management Consulting

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Lundi 1 Novembre 2010




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