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Un deuxième plan de relance en France ?

Selon la Direction des Etudes de NATIXIS, depuis 1952, le taux d'utilisation des capacités de production dans l'industrie française n'a jamais été aussi bas. Les données de l'enquête trimestrielle, prises en moyenne annuelle, ont été raccordées à celle des séries annuelles longues de l'INSEE.


Un deuxième plan de relance en France ?
On constate que la rupture sur cet indicateur est bien supérieure à celui observé lors des deux chocs pétroliers et lors de la récession de 1993.

Ce que l'on observe sur la France est aussi observable aux USA et dans la plupart des économies y compris en Chine. Le retour vers la valeur moyenne est toujours long. Pour que des tensions se manifestent sur l'appareil productif il faudra du temps. En conséquence, le risque d'inflation reste très limité mais celui de la déflation l'est beaucoup moins.

Un deuxième plan de relance en France ?

L'investissement des entreprises va donc être réduit au cours des prochains trimestres, l'emploi qui est généralement cohérent avec ce facteur de tension sur l'appareil productif va continuer de se dégrader. Dans le même temps, les pressions à la baisse sur les coûts de production vont s'accentuer.

Une question vient alors naturellement à l'esprit: la relance par l'investissement matériel est elle pertinente ?

En effet, pourquoi, alors que les capacités de production sont sous-utilisées, les entreprises décideraient-elles d'investir d'avantage? La réponse est probablement négative. On connait l'objection selon laquelle, une réponse par la consommation favoriserait les économies des pays exportateurs dont nous achetons les produits.

Par ailleurs, on apprendra le 4 mai, les besoins en fonds propres des banques américaines résultant des stress tests imposés par la FED. Il est convenu de penser que, la restructuration du secteur bancaire américain est plus avance que celui de l'Union Européenne. Auquel cas, les besoins en capitaux des banques européennes va être beaucoup plus important que celui attendu encore récemment. On comprend alors les résultats du baromètre LCI publié ce jour, et dont le chapeau de l'article est: " Lorsque l'on est confronté d'un côté, à des banques qui jurent la main sur leur cœur qu'elles ont rouvert le robinet du crédit, et de l'autre, à des entrepreneurs qui alertent notre rédaction pour nous dire qu'il est toujours bel et bien fermé, la question se pose rapidement..." et chacun peut légitimement être inquiet !

Il faut donc contourner ces obstacles de plusieurs manières et ceci pourrait être l'objet d'un deuxième plan de relance français, qui serait optimale si l'initiative était européenne et coordonnée :

- Inciter à la consommation des français en tentant de la cibler sur des produits européens ( et surtout français!), ce qui revient à instaurer une forme de protectionnisme communautaire cher à Emmanuel TODD ( "Après la démocratie"- Gallimard -Novembre 2008) et avec un risque inflationniste voisin de zéro ( cf graphique ci-dessus)

- Favoriser les grands travaux ( ceci est prévu dans le plan actuel)

- Investir massivement dans l'économie de l'immatériel qui est, par construction peut consommateur en capitaux. On rappelle à cet égard , "l'agenda de Lisbonne" qui prévoyait de gros efforts en cette matière pour que l'UE retrouve une compétitivité égale ou presque à celle des Etats-Unis et que l'on produise des biens ne pouvant faire l'objet d'une compétition par les pays à bas coûts. On rappelle que cet agenda a été signé en...2000, et qu'aucun pays européen ne respecte les échéanciers fixés !

"Tout n'est pas fait pour endiguer le chômage". Ces idées exposées dans ce post, sont simples, dans leur concept et leur mise en oeuvre, la volonté politique semble être présente.

Alors qu'attend-on ?


Mardi 5 Mai 2009




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