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Trésorerie : les entreprises ont-elles vraiment tiré les leçons de la crise ?

Les départements trésorerie des entreprises ont été particulièrement exposés lors de la crise.


Ils ont joué un rôle clé dans la survie des entreprises selon une étude de PricewaterhouseCoopers menée auprès de 600 trésoriers d’entreprise dans le monde au cours du premier semestre de l’année 2010. Gestion de la liquidité, optimisation des relations avec les banques, appréhension du risque de contrepartie, gestion des risques de change et de volatilité des cours de matières premières sont les expertises clés de la fonction trésorerie mises en avant par l’étude. Or, malgré la démonstration de son efficacité, moins de 20% des entreprises ont augmenté les dépenses et accru les effectifs de cette fonction. Les entreprises ont-elles vraiment tiré les conclusions de la crise ?

Les départements trésorerie ont fait leurs preuves dans la gestion de la crise financière
Les conclusions d’une enquête approfondie conduite par PricewaterhouseCoopers - The PwC Global Treasury Survey 2010: Can the crisis make treasury stronger – sont explicites. Cette enquête, basée sur la vision de près de 600 trésoriers à l’échelle mondiale, révèle combien l’exposition des départements trésorerie s’est accrue durant la crise financière, du fait du rôle vital qu’ils ont assuré. « Le challenge pour les trésoriers d’entreprise aujourd’hui est de mieux se positionner afin d’accroître leur influence au sein de l’entreprise », selon Mariano Marcos, associé de PwC en France au sein de l’activité conseil, l’Advisory, et spécialiste de la trésorerie
La crise financière a représenté un test déterminant pour les équipes de trésorerie, confrontées conjointement à des chocs sur les activités de financement, la volatilité des matières premières, et sur le risque de contrepartie. Ainsi, près de 80% estiment que le rôle clé qu’ils ont tenu dans la gestion de la crise leur a valu une attention accrue de la part de la direction générale, et plus de 60% considèrent que leur réputation s’est renforcée comme vecteur de création de valeur pour l’entreprise.

Mais les leçons de la crise ont-elles véritablement été tirées par les entreprises ?
Il y a fort à craindre néanmoins que, l’urgence de survie s’éloignant, les leçons de cette crise n’aient pas vraiment été tirées. En effet, 80% des trésoriers interrogés indiquent que le budget attribué à leur département n’a bénéficié d’aucune augmentation.
« Les trésoreries ont traditionnellement été de taille réduite, dotées de faibles ressources et déconsidérées. La crise a montré que les conséquences de cet état de fait peuvent être dévastatrices. » explique Mariano Marcos, associé de PwC en France au sein de l’activité conseil, l’Advisory et spécialiste de la trésorerie.
« Des leçons doivent être tirées des récentes crises. Les craintes liées aux tensions sur la liquidité et à l’instabilité des marchés sont encore très vivaces chez les dirigeants et directeurs financiers. Il n’existe pas de meilleur moment pour plaider en faveur d’équipes de trésorerie dotées de ressources suffisantes, afin de mettre en œuvre les meilleures pratiques. » selon Mariano Marcos, associé de PwC en France au sein de l’activité conseil, l’Advisory.

Les meilleures pratiques ont été révélées lors de la gestion de la crise
L’étude met en avant les leviers et les meilleures pratiques recensées auprès des 600 trésoriers interrogés : la gestion de la liquidité, l’optimisation des relations avec les banques, l’appréhension du risque de contrepartie et la gestion du risque de change et de la volatilité des cours des matières premières.

Il apparaît clairement que ceux parmi les trésoriers qui avaient été préalablement capables de mettre en œuvre les meilleures pratiques dans leurs activités, couvrant notamment la gestion des risques financiers et de liquidité, ont été les mieux à même de traverser la tempête.
Dans la gestion de la liquidité, les trésoriers se sont attachés à diversifier les sources de financement, échelonner les maturités des dettes à long terme, instaurer des prévisions efficaces des flux de trésorerie, incluant notamment des scenarii de crise, renforcer la gestion de trésorerie et du fonds de roulement, afin de faire le meilleur usage des liquidités disponibles.

Les équipes trésorerie ont également optimisé les relations avec les banques en construisant des relations mutuellement bénéfiques pour asseoir solidement l’engagement des partenaires, notamment lors des périodes de crise, en développant des tableaux de bord d’indicateurs de suivi pour piloter la relation.

Les trésoriers ont appréhendé le risque de contrepartie en ne se limitant pas au risque de défaut bancaire. Ils ont vu la nécessité de prendre également en compte les scenarii de crise de liquidité et de mettre en place des dispositifs d’alerte en temps réel, intégrant des indicateurs précurseurs comme les Credit Default Swaps. Ils ont eu à gérer des variations de spreads de crédit dans des proportions jamais connues auparavant, de l’ordre de 500bp.

Les trésoriers ont aussi eu à gérer un accroissement sans précédent des risques de change et de volatilité des cours des matières premières. Ainsi la parité euro-dollar a connu de fortes variations dans une fourchette de 1,60 à 1,26 sur la période allant de juillet 2007 à novembre 2009. Le baril de pétrole a lui aussi sur la même période évolué dans une fourchette de 146 USD à 36 USD. Les techniques classiques de couverture ne fonctionnent pas dans un contexte de marchés irrationnels ou iliquides. Ils ont jugé essentiel le travail au plus proche de l’activité pour comprendre les facteurs de risque depuis leur origine, et combiner cela avec une connaissance pointue des marchés et des instruments disponibles afin de parvenir à une stratégie de couverture optimale.

A propos de l’étude
The PwC Global Treasury Survey 2010: Can the crisis make treasury stronger, examine les bonnes pratiques de certains trésoriers au cours de la crise. Cette étude évalue l’impact à long terme de la dislocation des marchés et souligne le rôle que mériterait de jouer cette profession à l’avenir. Plus de 600 trésoriers du monde entier ont participé à l’enquête (tous secteurs, toutes tailles d’entreprises).

À propos du pôle conseil de PricewaterhouseCoopers, l’Advisory
L’Advisory, son pôle conseil, propose une offre complète de compétences qui lui permet d’aider les entreprises à devenir durablement plus performantes en travaillant avec elles sur 4 leviers clés: la gestion de leurs opérations de croissance, l’amélioration de leur organisation, la maîtrise de leurs coûts, la gestion et le management des hommes. La diversité des profils associée à la qualité des expériences de ses 850 professionnels en France, 31 500 dans le monde constitue sa principale force.

À propos de PricewaterhouseCoopers
Les entités membres de PricewaterhouseCoopers (PwC) développent des missions d’audit, de conseil et d’expertise comptable pour des entreprises et des organisations, publiques et privées, privilégiant des approches sectorielles et assurant confiance et valeur ajoutée pour ses clients et l’ensemble des parties prenantes.
En France, PwC développe cette approche avec Landwell & Associés, société d'avocats membre du réseau PricewaterhouseCoopers.
Constitué d’entités légalement autonomes et indépendantes, membres de PricewaterhouseCoopers International Limited, PwC rassemble en France 3 800 personnes dans 25 bureaux.
Dans le monde, plus de 163 000 personnes travaillent au sein du réseau dans 151 pays, partageant points de vue, expériences et solutions pour proposer des perspectives innovantes et des conseils adaptés à chaque problématique.
PricewaterhouseCoopers, leader mondial de prestations de services intellectuels, a réalisé un chiffre d’affaires de 26,2 milliards de dollars (au 30 juin 2009).

Mercredi 6 Octobre 2010




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