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Traders malgré nous...

Lettre hebdo du 4 septembre 2015.


Eric Galiègue
Eric Galiègue
Décidemment, en cette période dite de « rentrée », les débuts de semaine sont souvent des occasions pour acheter des actions, et les revendre 2 jours plus tard. En effet, la baisse appuyée des cours a amené les indices en zone de surpondération, voire de surpondération maximale, 2 fois en deux semaines.

Lundi 24 et mardi 25 août, nos limites d’intervention ont été touchées, pour être dépassées jeudi 27. Lundi 31 août et mardi 1 septembre, la baisse prononcée, sous 4600 points, nous a amené à enclencher le premier niveau de surpondération des actions… avant de revendre hier, sur la hausse associée à la conférence de presse de M.Draghi.
Finalement, en 2 semaines, nous avons recommandé d’acheter l’équivalent de 75 % du portefeuille d’allocation, et de vendre le même montant. Cette rotation a permis de réaliser l’équivalent de 3 à 4 % de performance, ce qui est considérable dans une logique d’allocation et dans un monde sans inflation à taux d’intérêt très bas.

Les investisseurs sont-ils devenus des traders ? Non, bien sûr. Mais cet exemple des deux dernières semaines nous montre combien la gestion de portefeuille, en allocation d’actifs comme en choix de titres, est une affaire de discipline et de rigueur. Il faut être discipliné dans le feu de l’action : la main ne doit pas trembler lorsque le marché chavire. Il faut suivre la règle que l’on s’est imposée. Il faut acheter au son du canon. Il faut être rigoureux dans les bornes d’intervention que l’on fixe. Celles que nous nous sommes données ont été fixées dans le cadre des travaux approfondis de fin d’année, et mis à jour chaque semaine au gré de l’interprétation de l’actualité. En matière de choix de titres, les règles sont les mêmes : il faut définir, au terme d’une analyse fondamentale approfondie de l’entreprise, une « zone de confort », pour son cours, en deçà de laquelle il faut acheter , et au-delà de laquelle il faut vendre…

Les gains définitivement acquis grâce à ces « allers retours » inhabituels pour un investisseur ne seront pas de trop pour affronter la suite de l’histoire. En effet, si le marché a réussi pour l’instant à ne pas être submergé par les coups de boutoir des vendeurs, c’est parce que, à chaque fois, les banques centrales ont réussi leurs contre-attaques…
Si le marché a réussi à rebondir une première fois, dans le courant de la semaine dernière, c’est notamment parce que la banque centrale chinoise a annoncé un baisse des taux et des réserves obligatoires des banques.
Si les indices boursiers ont réussi à rebondir cette semaine, c’est grâce à la conférence de presse de M. Draghi, qui a réaffirmé sa volonté de relancer la croissance en Europe, après avoir sauvé l’euro. Le QE de la BCE peut être prolongé au-delà de septembre 2016, il peut porter sur des actifs différents, être augmenté en taille à tout instant…
Les deux vagues baissières de l’été ont été stoppées par les banques centrales, il reste la troisième, qui va peut-être s’exprimer dès le début de la semaine prochaine, ou dès ce soir. Cette troisième vague ne sera combattue efficacement que par la Fed, qui tient sa réunion de politique monétaire les 16 et 17 septembre…
Ce rendez-vous qui est tant commenté est effectivement majeur, et manifestement le marché est en mode monétaire. Si la Fed ne monte pas ses taux, l’effet sera positif sur les marchés d’actions ; le communiqué sera naturellement important, mais il est évident que le marché est en mode monétaire : il réclame toujours le soutien indéfectible des banques centrales.

En un mois, entre le 20 août et le 20 septembre, les banques centrales auront donné de la voix, et, espérons-le, auront repoussé les trois vagues baissières qui se seront exprimées. L’effet combiné des annonces des 3 banques centrales majeures, Chine, Europe, USA, doit générer une ultime hausse des indices d’actions, de façon à ce qu’ils repassent au-dessus de leurs moyennes mobiles un an (4800 pour le CAC 40). Si cet objectif n’est pas atteint, il faut craindre que le marché baissier l’emporte.

Spéculateurs : le Cac 40 hésite autour du seuil clé de 4600 points. Il n’est toujours pas sorti d’affaire, et peut replonger sous 4200 points.

Investisseurs : Nous recommandons la neutralité sur les actions entre 4600 et 5000 points.

Tendances sur les taux et les devises : L’€ a rechuté après la conférence de presse de M. Draghi. Les taux souverains européens ont eux aussi baissé.

Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole et des matières premières a fortement rebondi cette semaine.

Eric Galiègue
VALQUANT

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