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Tom Beevers, gérant du BNY Mellon Pan European Equity Fund

Tom Beevers, gérant du BNY Mellon Pan European Equity Fund, chez Newton
répond à quelques questions clés pour les investisseurs en actions européennes


De quelle façon les récents événements au sein du secteur bancaire mondial ont-ils eu des répercussions sur l’Europe ?

Tom Beevers
Tom Beevers
Tom Beevers : Non seulement les marchés d’actions européens ont chuté à de nouveaux points bas sur fond d’inquiétudes à l’égard de la crise du secteur bancaire, mais le système financier tout entier a également fait les frais d’une perte générale de confiance à son encontre. Toutefois, les quelques derniers jours ont prouvé que les gouvernements se tenaient prêts à intervenir afin de restaurer la confiance. A la différence de l’approche américaine consistant à soulager les banques de leurs actifs toxiques, les gouvernements européens préfèrent s’attaquer directement au coeur du problème, la solvabilité des banques. Pour ce faire, des montants vertigineux ont dû être mobilisés :
les gouvernements ont ainsi mis sur la table 11,2 milliards d’euros pour sauver Fortis, tandis que Dexia a pour sa part reçu 6,4 milliards d’euros.

Quelle qu’en soit l’issue à court terme, nous ne nous attendons pas à voir émerger un secteur financier qui ressemblerait en quoi que ce soit à ce qu’il a été. Une plus grande réglementation et un contrôle plus strict seront inévitables dès lors que l’industrie aura finalement été tirée d’affaire. Les banques se devront de procéder au désendettement de leurs bilans et on assistera également à une large rationalisation qui conduira à un retour à des modèles bancaires plus traditionnels et à moindres marges. Nous continuons de sous-pondérer le secteur financier, tout en recherchant des opportunités
d’investir dans des banques de qualité, disposant de bilans robustes et qui vont véritablement bénéficier de la crise actuelle. Nous avons d’ailleurs déjà pu vérifier que les banques financièrement solides sont à-mêmes d’acquérir de remarquables actifs à des prix très avantageux en faisant soigneusement le tri parmi les reliques des banques ayant fait faillite.

Comment l’approche d’investissement thématique de Newton s’est-elle comportée face à la crise actuelle ?

Le précédent thème de Newton de « la dette et du crédit » nous a longtemps incité à demeurer prudents vis-à-vis des niveaux record d’endettement des ménages et de la croissance effrénée des marchés de produits dérivés. Ce thème nous a été particulièrement bénéfique suite à l’éclatement de la crise du crédit l’an dernier. Notre nouveau thème « le temps du changement », qui remplace celui de « la dette et du crédit », consiste à chercher à identifier les gagnants et les perdants dans l’environnement actuel, une fois la crise du crédit passée. Selon nous, les conséquences de cette crise sont susceptibles de se faire ressentir pendant de nombreuses années et l’environnement sera tel qu’il sera extrêmement difficile pour la plupart des banques d’obtenir de bons résultats.

Nous croyons que les entreprises qui se comporteront bien dans cet environnement sont les grandes capitalisations qui peuvent offrir transparence et pérennité de leurs bénéfices, à l’instar de certaines valeurs des secteurs des télécommunications et de la santé. Ce sont là deux secteurs qui offrent actuellement des niveaux de valorisation des plus attrayants. Distinguer le bon grain de l’ivraie est aujourd’hui plus important que jamais et nous pensons que les investisseurs peuvent espérer de solides performances en adoptant une approche sélective.

Quels sont certains des fondamentaux à long terme qui continuent de plaider en faveur de l’Europe ?

Élément très positif, s’il en est pour l’Europe, est que le ménage moyen a été loin d’être aussi dépensier que son homonyme américain au cours des années de gonflement de la bulle du crédit. Les banques ont également eu tendance à se montrer quelque peu plus prudentes en matière d’octroi de crédits.

Ce faisant, la dette moyenne des ménages européens s’établit à des niveaux beaucoup plus supportables. Les européens devraient ainsi sortir de cette récession en meilleure santé que les ménages américains surendettés.

Les marchés européens devraient également commencer à bénéficier de la stabilisation ou modération de l’inflation. La relative vigueur de l’euro et la hausse des taux par la BCE ont empêché l’augmentation des prix de l’alimentation et des carburants de se traduire par des anticipations inflationnistes de bien plus grande ampleur. Désormais, l’inflation commençant à ralentir, la BCE dispose enfin d’une marge de manoeuvre pour abaisser ses taux d’intérêt afin de stimuler l’économie.

Quelles sont caractéristiques des grandes entreprises européennes qui les rendent attractives pour les investisseurs disposant d’un portefeuille globalement diversifié ?

L’un des attraits des grandes capitalisations européennes est la diversité de leur exposition géographique. En effet, eu égard à des opportunités limitées de croissance sur leurs propres marchés, les grandes sociétés européennes ont passé les 20 dernières années à se développer sur les marchés étrangers. Cela a eu pour résultat de créer un nouveau type de grandes et belles valeurs véritablement à même de rivaliser sur le plan mondial. Grâce à des sources de revenus géographiquement diversifiées, les risques sont répartis sur un grand nombre de régions, permettant ainsi à ces entreprises d’offrir un profil bénéficiaire plus stable et pérenne.

De parfaits exemples de cette catégorie d’entreprises au sein du BNY Mellon Pan European Equity Fund incluent, notamment, Syngenta, le fabricant suisse d’engrais et de semences dont les clients sont présents dans de très nombreux pays de par le monde, ou Vodafone qui possède d’importantes activités dans chaque région du globe.

Comment expliquez-vous que votre fonds, le BNY Mellon Pan European Equity Fund, soit ressorti premier de sa catégorie sur un an à la fin août ?

Cela peut ressembler à un cliché, mais c’est précisément dans des moments comme celui-ci, lorsque les règles du jeu qui prévalaient auparavant changent et que les entreprises de tous les secteurs sont contraintes de se serrer la ceinture, que des champions se révèlent. Il va également sans dire que dans des périodes telles que celle que nous vivons, une gestion de portefeuille active devient primordiale afin de conserver une longueur d’avance.

C’est un environnement qui convient parfaitement à l’approche d’investissement thématique de Newton. Faisant fi des soubresauts à court terme des indices, nous cherchons plutôt à identifier les sources de performance à long terme des marchés mondiaux. Il s’agit là d’une approche relativement prudente, qui tend à privilégier les plus grandes entreprises aux bilans robustes et aux flux de trésorerie transparents, et qui a très nettement fait ses preuves dans le secteur des fonds paneuropéens ces dernières années. En nous focalisant sur les idées thématiques les plus convaincantes de Newton, le fonds BNY Mellon Pan European Equity Fund est parvenu à se classer
premier dans la catégorie européenne Lipper UK Offshore sur un an jusqu’à la fin août et à surperformer la moyenne de sa catégorie de plus de 10 %. Sur trois ans, à la même date, le fonds devance d’une marge encore plus conséquente la moyenne de sa catégorie, tandis que sur les huit premiers mois de l’année 2008, il se classe troisième de sa catégorie composée de plus de 150 fonds.

¹Source: Lipper, au 31 août 2008. Performance totale, incluant les frais annuels et hors droits d’entrée, les revenus étant réinvestis bruts d’impôt. Les performances indiquées sont celles de la part de catégorie de parts A libellées en euro

Mercredi 22 Octobre 2008




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