Quel beau parcours ! Mais surtout, quelle magnifique leçon de management entrepreneurial. Entre son activité de Chef étoilé, les multiples formations qu’il dispense, sa pratique régulière des arts martiaux et son implication dans l’univers carcéral, il mène plusieurs vies de front, dans le calme et la sérénité.

Quelques-unes de ses réflexions sur le leadership m’ont interpellé :

– Il faut savoir revisiter l’entreprise comme une communauté d’hommes et de femmes partageant un même projet collectif, source d’épanouissement personnel.

– La technique d’un geste ne sert à rien si on ne sait pas pour quelle raison on exécute ce geste.

– L’ascenseur social est un leurre. Il est toujours en panne. En revanche, l’escalier social existe ; on en gravit les marches à son rythme ; c’est une question de responsabilité individuelle.

– Les entreprises performantes sont celles dont les dirigeants savent faire parler de leur savoir-faire par leurs collaborateurs.

– Il faut savoir anticiper, ne jamais céder à la tentation de se reposer sur des succès qui ne sont jamais acquis, si l’on veut pouvoir durer.

– Personne ne peut prétendre assumer la responsabilité de plusieurs salariés et être un chef reconnu sans prendre en compte l’aspect économique de l’entreprise.

– Un bon leader doit nécessairement être rompu à l’écoute et à la maîtrise de ses émotions, ce que la pratique d’un sport à haut niveau favorise.

– Le courage s’accroit dans l’action.

– Les managers sont trop souvent sans le verbe. Or s’il n’est pas accompagné d’exemplarité, il ne peut que conduire à l’échec. Coluche et l’Abbé Pierre ont un jour cessé d’être dans le verbe pour passer à l’action.

– Il ne faut pas entretenir le goût du secret. Ne pas parler aux autres, quel manque de générosité ! Partager est le gage de la réussite.

– Toujours se projeter et anticiper mais, comme en montagne, rester réaliste et réactif.

– La parole donnée et le sens de l’honneur constituent un lien immatériel qui rend possible la confiance et le respect réciproque.

– Un « maître » au sens étymologique du terme est celui qui accompagne par son enseignement.

– L’expérience n’est pas seulement la traduction d’un vécu. C’est surtout s’être montré capable d’apprendre de ses erreurs et de réussir malgré et par ses échecs. Un homme debout est toujours un homme qui s’est relevé.

– Celui qui peine à définir une mission ou un progrès créé du « management fog », situation particulièrement anxiogène pour ses collaborateurs.

– Prendre son temps n’est ni de la lenteur, ni de la paresse, c’est favoriser la précision de la pensée, de la réflexion, de la création, mais aussi du geste.

– Le leader est celui qui sait observer et repérer qui est le plus apte à occuper un poste défini.

Adepte d’un management de l’échange, « ce que tu fais pour moi, je le ferai pour toi », Thierry Marx prône également le rebond, constatant, optimiste, que « seule la mort est irréversible ».

Belle leçon de vie également, pour l’entrepreneuriat !

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