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Stratégie : la croissance des ventes donne des ailes aux actions

Point Hebdommadaire sur la Stratégie, par Joost van Leenders - Stratégiste allocation d'actifs Fortis Investment Management Belgium N.V./S.A.


La saison de la publication des résultats des entreprises au troisième trimestre bat son plein. Le bilan général soutient les actions. À ce jour, plus de 70% des sociétés du S&P 500 ont publié des chiffres de vente supérieurs aux attentes et le bénéfice par action de près de 85% ont agréablement surpris. Il s’agit d’une amélioration en ce sens que les résultats par action encourageants du précédent trimestre ont été principalement attribuables à une politique de compression des coûts. Ce facteur a joué un rôle moins important au troisième trimestre.

Les investisseurs avaient déjà anticipé cette progression, alimentant ainsi le rebond des actions observé jusqu’à présent. Ces bonnes surprises devraient, selon nous, se traduire par de nouveaux gains. Nous continuons de surpondérer les actions, avec une préférence marquée pour les marchés émergents. La récente dégringolade du dollar face à l’euro pourrait tôt ou tard peser sur les économies européennes, rendant alors plus probable une intervention verbale des responsables monétaires. Une telle déclaration pourrait enrayer la hausse de l’euro.

Nous avons pris nos bénéfices sur la surpondération de longue date des obligations d’entreprises de qualité « investment grade ». Nous avons en effet voulu réduire le profil de risque global de notre portefeuille. Les spreads sur ce type d’obligations se sont resserrés, mais les prévisions de défaut restent élevées. Nous ne sommes pas pour autant pessimistes vis-à-vis de cette classe d’actifs. Nous considérons le portage comme suffisamment élevé pour justifier une surpondération. Nous avons réinvesti le produit de la vente dans les obligations d’État, allégeant ainsi notre sous-pondération.

Les données macroéconomiques ont continué de renforcé l’incertitude au niveau des perspectives de l’économie américaine. Le secteur manufacturier montre des signes d’une reprise modérée, mais il reste encore à voir si les consommateurs se joindront au mouvement. Parmi les différents indices régionaux de confiance des producteurs, l’indice Philly Fed s’est replié un peu plus que prévu en octobre mais il continue de signaler une hausse de la production. L’indice Empire Manufacturing qui reflète la confiance des producteurs de la région de New York a atteint son niveau le plus élevé de ces cinq dernières années. Les perspectives du secteur sont positives, d’autant plus que le processus de reconstitution des stocks vient à peine de débuter. De bonne augure pour la croissance du PIB ces prochains trimestres.

Le secteur de la construction de logements aux États-Unis s’est stabilisé au troisième trimestre, une bonne nouvelle pour la croissance du PIB après que l’investissement résidentiel a plombé la croissance de 1,3% et 0,7% au premier et au deuxième trimestre respectivement. De là à affirmer qu’une croissance forte peut se maintenir, il y a un pas que nous ne franchirons pas. Contre toute attente, la confiance des consommateurs s’est repliée en octobre. La montée du chômage, la croissance ténue des salaires, la hausse des saisies hypothécaires et des défauts sur les prêts sont autant de facteurs qui pèsent sur le moral et la capacité des consommateurs à soutenir la reprise.

Les données en provenance des États-Unis et de la zone euro ont confirmé que l’inflation ne devrait pour l’heure pas constituer une menace. Les effets de base (la chute des cours pétroliers de l’année passée n’étant plus reprise dans les taux de croissance annuels avancés) devraient déclencher une forte poussée de l’inflation prochainement. Une telle évolution pourrait raviver les craintes inflationnistes qui sont, selon nous, exagérées puisque l’inflation de base est toujours orientée à la baisse. Les prix à la production en baisse, le chômage élevé et le faible taux d’utilisation des capacités indiquent que l’inflation devrait rester contenue. Dans ce contexte, la Réserve fédérale et la BCE pourraient attendre d’évaluer plus clairement l’impact de l’allègement des mesures exceptionnelles adoptées ces derniers trimestres sur l’économie avant de relever les taux d’intérêt.

Alors que les banques centrales d’Israël et d’Australie ont commencé à augmenter leur taux et que d’autres banques centrales de pays développés pourraient leur emboîter le pas prochainement, les taux directeurs ont été réduits en Hongrie et Turquie de 50pb à 6,75% et 7% respectivement. Le recul de l’inflation a permis aux marchés émergents de relâcher la politique monétaire. Parallèlement, l’amélioration des fondamentaux a atténué la nécessité de défendre les devises aux taux d’intérêt élevés.

Fortis Investment Management Belgium N.V./S.A.

www.fortisinvestments.com

Lundi 26 Octobre 2009




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