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Sport et Performance

Objectif Cash, dont l'hospitalité est toujours aussi sympathique, recevait Patrick Chauvel, président et fondateur d'e2c (1), pour un petit déjeuner consacré au sport. Je peux vous dire que M. Chauvel est passionné et passionnant, et que nous ‘avons pas vu le chronomètre tourner. Comme d'habitude voici quelques idées glanées qui sont le tremplin de mes modestes réflexions personnelles.


Rémy Mahoudeaux
Rémy Mahoudeaux
Le stress :
Il faut dé-diaboliser le stress. Ce surrégime de l'organisme donne accès à des ressources personnelles indisponibles en temps normal, et permet dès lors des accomplissements « hors norme ». C'est vrai dans la performance sportive (dont il est une composante) comme dans les affaires. Nous avons tous en tête le souvenir de « miracles » réalisés sous une forte pression que dictait un contexte, une crise, etc … Cependant le stress se gère, et en acceptant de limiter ses ambitions : la gestion du stress ne le diminue pas, elle le canalise.

Le respect des temps faibles :
Que l'on soit sportif, dirigeant, cadre ou encore salarié, il faut accepter de n'être pas au top en permanence. De même, il est déraisonnable et dangereux d'attendre de quelqu'un qu'il puisse l'être, parce que l'organisme a besoin de ces temps de récupération. Il convient donc, le plus possible de s'organiser et d'organiser ceux qui dépendent de nous en fonction de ces alternances temps forts – temps faibles.

J'ai suffisamment vécu dans des start-ups pour penser qu'il y est parfois illusoire de vouloir respecter les temps faibles et de gérer le stress de façon convenable. C'est une des raisons pour lesquelles la rotation du personnel est sans doute plus élevée qu'ailleurs, et que les start-ups semblent plutôt recruter des profils de réels compétiteurs (Ce n'est pas un jugement de valeur). Mais il est aussi évident que de plus en plus d’entreprise vivent une crise permanente.

Oui, je souscris et je pense que l'on fait un mauvais procès au stress. En faisant du verbe stresser un quasi-délit dans le droit du travail, nous bridons les performances des entreprises et nous « châtrons » le potentiel des hommes et femmes qui y travaillent. Maintenant, il est évident que le stress ne peut pas s'auto-justifier tout seul, qu'il peut être généré de façon perverse et que sa fréquence doit être acceptable. Soulignons enfin ce paradoxe : devant un match ou une compétition, le spectateur-supporter justifiera la pression de l'entraîneur sur le sportif pour une performance qui l'enthousiasmera, mais une fois redevenu salarié, il sera peut-être rétif au stress que lui impose son chef ou les circonstances.

Parole pour organiser vs. parole pour relier :
Le manager / le coach a 2 paroles : celle qui organise, qui va stipuler qui fait quoi et comment, et celle qui relie, subjective et qui ouvre sur l'altérité. Chaque mode de communication à ses propres exigences (entre autre éthiques), mais ces deux discours sont indispensables pour parvenir à la performance. Par contre, c'est surtout avec le discours qui relie que peut s'établir la confiance indispensable entre les membres d'une équipe.

Bien sûr, je souscris ! Le discours d'organisation, rationnel en diable, ne sait pas créer à lui seul l'osmose entre les individus membres d'une équipe ! Il est nécessaire, mais ne saurait être suffisant. Mais là encore, il existe un écueil : c'est il me semble avec la parole qui relie que les personnes sont manipulées. Il peut dès lors s'agir d'un délétère et malsain instrument de pouvoir.

J'en termine avec deux affirmations notées, et qui sont assez limpides pour que je me passe de commentaires :
La performance est une conséquence, pas un but.
Aimer le chemin plus que le résultat.

Merci à Objectif Cash pour cette rencontre.

(1) esprit de corps conseil - www.e2c-conseil.fr/index.htm


Vendredi 7 Décembre 2012




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