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Sous-traitance : le Triangle des Bermudes

« Coolidge, l’homme dont Dorothy Parker a dit quand on lui a annoncé sa mort : « Comment s’en est-on rendu compte ? » Frédéric Verger


Thierry Charles
Thierry Charles
Il y a fort à parier que nous allons entrer à nouveau (mais en étions-nous seulement sortis ?) dans une période difficile pour les fournisseurs de la filière automobile.

Pour preuve, le 3 juillet 2008, Madame la Ministre de l’Economie Christine LAGARDE, Monsieur le secrétaire d’Etat chargé de l’Industrie Luc CHATEL, PSA, Renault, l'UIMM, le CNPA, la FIEV et 4 organisations syndicales de salariés ont signé la charte nationale de coopération pour le soutien et l’accompagnement des entreprises du secteur automobile et de leurs salariés.

Conclue pour une durée de trois ans, la "Charte nationale de coopération pour le soutien et l’accompagnement des entreprises du secteur automobile et de leurs salariés" prévoit un programme d’actions collectif.

Les thèmes seraient les suivants : veille, alerte et anticipation économique et sociale ; meilleure appréciation des besoins en termes d’emplois et de compétences ; attractivité, recrutement et intégration durable de salariés dans le secteur ; maintien, évolution et reconversion de salariés tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du secteur automobile, dans le souci d’éviter les ruptures et de faciliter les transitions professionnelles.

La charte est par ailleurs dotée d’un budget de 150 millions d’euros sur trois ans, financé par l’Etat, l’Organisme paritaire collecteur agréé des industries de la métallurgie (Opcaim), les entreprises et des « financeurs complémentaires ».

Mais une fois de plus les grands absents de ce dispositif sont les représentants des sous-traitants, qui en ont pris l’habitude depuis qu’ils suivent les débats sur le volet réduction des délais de paiement du projet de loi de modernisation de l’économie (LME), tant le lobbying de l’industrie automobile est intense.

Or, à force de faire l’impasse sur la sous-traitance française tant sur les délais de paiement, les conditions générales de vente qui deviendraient « négociables », et aujourd’hui un dispositif d’aide dont on les a exclu du débat, il y a lieu de s’inquiéter sur la pérennité de l’outil industriel français dont les innombrables PME et PMI étaient jusqu’alors le fleuron.

Thierry CHARLES
Docteur en droit
Directeur des Affaires Juridiques d’Allizé-Plasturgie
Membre du Comité des Relations Inter-industrielles de Sous-Traitance (CORIST) au sein de la Fédération de la Plasturgie

t.charles@allize-plasturgie.com

Lundi 21 Juillet 2008



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