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SoftPOS : un pas de plus vers le terminal de paiement de demain

Par Frédéric Mazurier, Président de Market Pay.


Tap to Pay. Ces trois mots révélés début février par Apple ont suffi à redonner un grand coup de projecteur au paiement sans contact, et plus particulièrement à la technologie SoftPOS.

En transformant - grâce à une simple application - un smartphone en terminal de paiement, le SoftPOS pourrait bien bousculer le marché et faire émerger de nouveaux cas d’usage. Pourtant, cette technologie existe depuis plusieurs années, sans qu’elle ne soit encore véritablement connue du grand public. L’annonce de la firme à la pomme intervient-elle alors que les consommateurs sont prêts et le marché mature ?

SoftPOS (pour Software Point Of Sale) est une alternative 100% logicielle aux terminaux de paiement traditionnels. Il s’agit d’une application que tout commerçant peut télécharger sur un appareil mobile afin de transformer ce dernier en terminal de paiement, pourvu qu’il soit équipé de la technologie NFC. Une fois installée, l’application permet d’accepter les paiements sans contact quel que soit le montant, directement sur le smartphone.

En dématérialisant tout le processus d’acceptation de paiement, l’avantage du SoftPOS est clair pour le commerçant : dans une approche BYOD (Bring Your Own Device), il s’affranchit des coûts et des contraintes d’installation et de maintenance d’un parc de terminaux physiques. Surtout, la solution est accessible à des millions de petits et moyens commerçants, en boutique et en mobilité.

Jusqu’à maintenant, le SoftPOS n’était disponible qu’à travers des appareils mobiles Android. Apple vient donc de faire son entrée sur ce marché en présentant la solution Tap to Pay, qui transforme l’iPhone - avec NFC - en terminal de paiement.

L’occasion de démocratiser de nouveaux cas d’usages…

Nous venons de le voir, le SoftPOS a de sérieux arguments pour séduire les petits commerçants et les travailleurs en mobilités (indépendants, artisans). Mais son usage ne se limite pas à ce segment. Le développement du digital in store laisse à penser que le momentum est aussi le bon pour les commerçants de plus grandes tailles.

Parmi les nombreux cas d’usage, l'acceptation du paiement sans contact peut être déployée partout dans les magasins physiques ; à la caisse, sur une tablette professionnelle dans les mains d'un vendeur ou dans des kiosques de self checkout. Aussi, la technologie est en parfaite adéquation avec le développement de nouveaux canaux tels que le click & collect ou le drive et l'émergence de magasins connectés ou de systèmes de caisses automatisés.
Alors que l’expérience en ligne n’est pas toujours optimale avec la DSP2, le self checkout sur son smartphone pourrait lui aussi émerger.

Le SoftPOS favorise également l’expansion de l’enseigne au-delà de ses frontières habituelles, lors d’événements ou de pop-ups stores. La flexibilité est totale et le déploiement extrêmement simple.

Rappelons que le coût de l’infrastructure est sensiblement réduit, que l’évolutivité de la solution, via une simple mise à jour de l’application, est simple et transparente et qu’elle ne nécessite peu ou pas de formation des équipes.

Ces cas d’usages et le rôle attendu du SoftPOS convergent tous vers le même objectif, celui de permettre une expérience de paiement fluidifiée, transparente et sécurisée pour les commerçants comme pour les consommateurs.

L’annonce du géant Californien confère donc à la technologie SoftPOS une nouvelle légitimité et fait craindre à certains acteurs la disparition progressive des terminaux dédiés au paiement.
Mais la réalité n’est pas si tranchée.


… et la fin annoncée des terminaux de paiement traditionnels ?

Tandis que certains s’attendent à un bouleversement du marché de l’acceptation des paiements, d’autres s’interrogent sur la capacité des solutions logicielles à remplacer les terminaux traditionnels.

L’interrogation qui prévaut est celle de l’expérience, pour les deux parties concernées.

Le commerçant et ses éventuels employés doivent partager leur téléphone avec les clients. Outre la barrière de la confidentialité, les smartphones grand public ne répondent pas aux mêmes exigences de robustesse et de durabilité que les terminaux professionnels.

Quant aux clients, leur confiance est encore relative lorsqu’il s’agit de payer sur un smartphone. Bien que la technologie réponde à toutes les normes en vigueur, les questions de sécurité et de confiance sont omniprésentes pour le consommateur. L’enjeu d’adoption est essentiel, notamment pour saisir son code PIN sur le smartphone ou la tablette du vendeur, lorsque le plafond du sans contact est atteint.

Le softPOS doit donc pour le moment être considéré comme un dispositif complémentaire aux terminaux physiques et autres supports mPOS. Si ces dispositifs traditionnels perdureront encore, il est clair en revanche que les formats de vente assistée et en mobilité sont appelés à adopter cette technologie.

Plus globalement, les enseignes qui investissent dans des parcours d’achat innovants, dans des formats de vente en mobilité et plus largement dans la transformation des boutiques devront considérer la valeur ajoutée que peut apporter le SoftPOS en termes de digitalisation du point de vente.

De même qu’avec le sans contact ou le QR code des wallets, l’adoption massive du SoftPOS nécessite du temps et de la confiance. L’arrivée récente d’Apple devrait néanmoins raccourcir ce délai et accélérer l’adoption.

Vendredi 11 Mars 2022




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