Guillaume Vuillemey
La crise que nous traversons est avant tout une crise du crédit. Pendant des années, des quantités massives de crédits ont été émis, surtout aux États-Unis, et des pyramides de dettes se sont accumulées. Ce phénomène a été largement impulsé et amplifié par les banques centrales, à commencer par la Fed, qui ont massivement abaissé leurs taux directeurs au lendemain de l'explosion de la bulle des nouvelles technologies. Entre 2000 et 2008, la masse monétaire – désignée par le sigle M2 – a doublé.
Pourtant, les crédits qui ont été émis sont de « mauvais » crédits, en ce sens qu'ils n'ont pas pour contrepartie une épargne réelle préalablement accumulée. Ils sont crées à partir de rien, via une simple écriture comptable. Les emprunteurs qui en ont bénéficié ont eu une illusion de richesse. Ils ont alors pu réaliser des investissements qu'ils n'auraient pas effectués si les taux avaient été plus élevés. Mais ces investissements sont des mal-investissements, en ce sens qu'ils ne sont viables que grâce à l'afflux de crédit peu cher. Pourtant, la grande majorité des particuliers comme des entreprises a cédé à cette illusion : ce fut la phase de bulle.
Celle-ci a explosé dès lors que la réalité – c'est-à-dire la non-rentabilité des investissement engagés – est apparue au grand jour. La crise a alors prix naissance dans les secteurs qui avaient le plus bénéficié du crédit, tels les services financiers, l'immobilier ou l'automobile. Elle se propage maintenant à toute l'économie.
Il est donc dangereux de rompre le lien entre crédit et épargne. Le « mauvais » crédit, créé à partir de rien, donne l'illusion de la richesse et génère des mal-investissements. A l'inverse, le « bon » crédit est fondé sur une épargne réelle, c'est-à-dire sur l'accumulation de capital.
Pour retrouver le chemin de la croissance, il est donc nécessaire de reconstituer un stock d'épargne suffisant et de liquider nombre d'investissements rendus faussement rentables par des politiques monétaires laxistes. Autrement dit, il faut retrouver l'esprit du capitalisme en passant d'une économie vivant à crédit à une économie fondée sur l'épargne et le capital. Pour ce faire, de nombreuses pistes, que je détaillerai dans une prochaine chronique, sont envisageables.
Guillaume Vuillemey
Institut Economique Molinari
guillaume@institutmolinari.org
Pourtant, les crédits qui ont été émis sont de « mauvais » crédits, en ce sens qu'ils n'ont pas pour contrepartie une épargne réelle préalablement accumulée. Ils sont crées à partir de rien, via une simple écriture comptable. Les emprunteurs qui en ont bénéficié ont eu une illusion de richesse. Ils ont alors pu réaliser des investissements qu'ils n'auraient pas effectués si les taux avaient été plus élevés. Mais ces investissements sont des mal-investissements, en ce sens qu'ils ne sont viables que grâce à l'afflux de crédit peu cher. Pourtant, la grande majorité des particuliers comme des entreprises a cédé à cette illusion : ce fut la phase de bulle.
Celle-ci a explosé dès lors que la réalité – c'est-à-dire la non-rentabilité des investissement engagés – est apparue au grand jour. La crise a alors prix naissance dans les secteurs qui avaient le plus bénéficié du crédit, tels les services financiers, l'immobilier ou l'automobile. Elle se propage maintenant à toute l'économie.
Il est donc dangereux de rompre le lien entre crédit et épargne. Le « mauvais » crédit, créé à partir de rien, donne l'illusion de la richesse et génère des mal-investissements. A l'inverse, le « bon » crédit est fondé sur une épargne réelle, c'est-à-dire sur l'accumulation de capital.
Pour retrouver le chemin de la croissance, il est donc nécessaire de reconstituer un stock d'épargne suffisant et de liquider nombre d'investissements rendus faussement rentables par des politiques monétaires laxistes. Autrement dit, il faut retrouver l'esprit du capitalisme en passant d'une économie vivant à crédit à une économie fondée sur l'épargne et le capital. Pour ce faire, de nombreuses pistes, que je détaillerai dans une prochaine chronique, sont envisageables.
Guillaume Vuillemey
Institut Economique Molinari
guillaume@institutmolinari.org
Autres articles
-
Délais de paiement : le renvoi au 22 !
-
Après-Etebac, Sepa et systèmes de trésorerie dans les grands groupes
-
Services de paiement : enfin, la France a engagé la transposition de la directive CE 2007/64
-
Taxe carbone : l'euphorie écologiste ne doit pas occulter certains dangers
-
La Chine veut diversifier les monnaies