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Revue Mensuelle des Marchés Emergents par Franklin Templeton Investments (Nov 2009)

L'indice MSCI Emerging Markets a terminé le mois de novembre 2009 avec une progression de 4 % en dollar américain. Les signes d'amélioration des conditions économiques se sont maintenus sur de nombreux marchés émergents, ce qui a généré d'importantes entrées de capitaux sur leurs marchés actions.


Depuis le début de l’année, les marchés émergents ont progressé de 72 %. L'annonce d'un statu quo de six mois au niveau de son endettement par le groupe public Dubaï World a suscité quelques inquiétudes en fin de mois. Confronté à 59 milliards de dollars américains de dettes, celui-ci ne serait pas en mesure d'honorer ses engagements au cours des six prochains mois. Un plan de restructuration est en cours d'élaboration. Cette actualité négative a impacté les marchés à l'échelle internationale, plus particulièrement en Asie et en Europe, où la dette de Dubaï occupe une place importante dans le bilan de plusieurs banques et plusieurs entreprises de construction internationale ont conclu d'importants contrats avec Dubaï. Les marchés ont toutefois rapidement rebondi une fois rassurés quant à l'ampleur très limitée des dommages potentiellement subis par les entreprises en-dehors de la région du Golfe.

Comme nous l'avons déjà dit, des corrections sont toujours à prévoir en cours de route dans un marché haussier. Selon nous, ces corrections peuvent s'avérer relativement bénéfiques, car elles signifient des valorisations plus raisonnables et donc des opportunités d'achats. Ce type de volatilité sur les marchés émergents est précisément ce que nous attendons et c'est pourquoi il importe tant d'adopter un horizon d'investissement à long terme. Face à ces opportunités, l'heure est au maintien d'investissements de qualité et à l'augmentation de nos participations dans les valeurs sélectionnées devant selon nous maintenir un financement stable et de bons résultats sur un horizon de cinq ans.

LE POINT SUR CHAQUE RÉGION

Asie
En Chine, les statistiques économiques publiées au cours du mois présentent à nouveau des signes d'amélioration. Après les contractions observées entre octobre 2008 et juillet 2009, les investissements directs étrangers (IDE) ont enregistré une croissance pour le deuxième mois consécutif en septembre. Les IDE ont progressé de 19 % en glissement annuel en octobre à 7,9 milliards de dollars américains. Cela représente des entrées totales de capitaux de 63,7 milliards de dollars jusqu’en octobre. Le mouvement de repli des exportations a continué de s'affaiblir en octobre avec une chute de 14 % en glissement annuel contre une diminution de 15 % en glissement annuel en septembre et un recul de 26 % en glissement annuel en mai 2009. Le renforcement de la croissance de la production à valeur ajoutée s'est également poursuivi. La production a progressé de 16 % en glissement annuel en octobre, contre une augmentation de 14 % en glissement annuel en septembre. Il s'agit du taux de croissance le plus soutenu enregistré cette année. Cette hausse s'explique principalement par les investissements d'infrastructure qui résultent des mesures de relance gouvernementales. Le président américain Barack Obama s'est rendu en Chine en novembre, où il a rencontré le premier ministre Wen Jiabao et le président Hu Jintao. Les deux pays ont convenu de poursuivre le dialogue et la collaboration dans un large éventail de domaines, notamment le redressement économique, la lutte contre le terrorisme et le changement du climat.

La balance commerciale de la Corée du Sud a poursuivi son amélioration en octobre. Le repli des exportations s'est atténué pour atteindre 8 % en glissement annuel en octobre, après les baisses supérieures à 10 % observées plus tôt dans l'année. L'amélioration des exportations au cours de l'année résulte d'une dévaluation de devise qui a dopé la compétitivité des exportations coréennes et a suscité une augmentation du commerce avec l'étranger. La signature d'un accord de libre-échange avec l'Union Européenne début 2010 pourrait encore venir soutenir la croissance des exportations. Les importations ont également enregistré leur contraction la plus faible au cours du mois. L'excédent commercial a atteint 3,8 milliards de dollars américains, c'est-à-dire près de quatre fois le chiffre d'un milliard de dollars atteint un an plus tôt. La croissance de la production industrielle s'est également largement renforcée suite à un redressement de la demande extérieure. La croissance de la production s'est renforcée pour atteindre 11 % en GA en septembre contre 1 % en GA en août.

Amérique Latine
Signe d'un possible maintien de la reprise dans le secteur du commerce de détail brésilien, les ventes ont augmenté de 9 % en glissement annuel en septembre et de 4 % en glissement annuel au cours des neuf premiers mois de 2009. En août, la croissance observée était de 5 % en GA. Le principal moteur de la croissance a été le secteur automobile, tandis que des secteurs tels que l'habillement, les fournitures de bureau et l'édition ont également enregistré une croissance positive du volume des ventes. Le secteur industriel a poursuivi sur la voie de l'amélioration avec une hausse de production de 1 % en glissement mensuel en septembre. Il s'agit là du neuvième mois consécutif où une croissance est observée. En glissement annuel, la production industrielle enregistre toutefois une baisse de 8 %. Cela constitue néanmoins une nette amélioration par rapport au repli de 15 % en glissement annuel d'avril 2009. En octobre, les exportations enregistraient entre-temps leur repli annuel le plus faible en quatre mois avec une baisse de 23 % en glissement annuel à 14,1 milliards de dollars américains. Les importations ont diminué de 26 % en glissement annuel, leur contraction la plus faible depuis mars 2009. Un excédent commercial de 1,3 milliard de dollars a été enregistré au cours du mois, ce qui constitue un statu quo par rapport à l'année précédente.

Le PIB du Mexique a reculé de 6 % en glissement annuel au troisième trimestre 2009, contre une contraction de 9 % au cours des deux trimestres précédents, ce qui semble indiquer que le pire pourrait être derrière nous. La croissance dans le secteur minier, ainsi que l'atténuation des contractions dans des secteurs tels que les services, les activités commerciales et la production manufacturière, ont soutenu l'économie. Le budget 2010 a reçu l'approbation finale du Congrès en novembre et prévoit une augmentation de 1 % de l'impôt sur les ventes à 16 %, une augmentation à 30 % de l'impôt pour les particuliers et les entreprises à revenus élevés en 2010-2012 et la perception de droits plus importants sur la bière et le tabac. L'impôt à la consommation de 2 % a toutefois été rejeté tandis que la taxe de 4 % sur les services de télécommunication a été réduite à 3 %. Les dépenses gouvernementales vont également être augmentées dans des domaines tels que les infrastructures, l'agriculture et l'éducation, tout en réduisant les frais d'exploitation du gouvernement au travers de réductions de personnel et de gels de salaires.

Afrique
L'économie sud-africaine a renoué avec la croissance au troisième trimestre 2009. Le PIB a progressé de 1 % en glissement annuel, contre un repli de 3 % en glissement annuel au deuxième trimestre. Ce sont les secteurs manufacturier, de la construction et des services gouvernementaux qui ont le plus soutenu la croissance. Les pressions inflationnistes ont continué de s'atténuer, et les prix à la consommation ont atteint un plus bas sur deux ans à 6 % en glissement annuel en septembre. Ceci correspond au seuil de 6 % visé par la Banque centrale. Le déficit de la balance courante du pays devrait reculer à 5 % du PIB en 2009, les importations se contractant plus rapidement que les exportations suite à la faiblesse de l'économie.

Europe
La banque centrale russe a maintenu une politique monétaire accommodante en novembre afin de stimuler l'octroi de prêts. Elle a abaissé son principal taux de refinancement de 50 points de base (0,5 %) à 9 %. Ceci porte le total des réductions de taux à 4 % depuis avril 2009. Dans un effort visant à renforcer les relations des deux pays, le ministre des affaires étrangères Sergey Lavrov s'est rendu au Sri Lanka fin octobre. Hormis les discussions relatives à différents sujets tels que le terrorisme, les affaires internationales et la coopération économique, plusieurs accords bilatéraux relatifs à des domaines tels que l'éducation, la culture et le tourisme ont également été signés. La Russie et Chypre ont signé une convention de prévention des doubles impositions et d'amélioration de la transparence des relations économiques entre les deux pays.

La Banque centrale Turque a maintenu sa politique monétaire accommodante en novembre afin de soutenir la reprise économique du pays. Celle-ci a abaissé son taux d'emprunt de 25 points de base (0,25 %) à 6,5 %. Il s'agit là d'une réduction plus modeste par rapport aux diminutions consécutives de 0,5 % des six derniers mois. L'inflation a continué de s'atténuer avec des prix à la consommation demeurant bien en deçà de l'objectif de fin d'année de la Banque. Avec pour but de dynamiser les relations bilatérales, la Turquie et la Jordanie ont convenu de la signature d'un accord de libre-échange précédemment mis en attente d'ici à la fin de l'année.

À la une du mois de novembre : Deux marchés émergents qui se distinguent
L'Asie et l'Amérique Latine sont probablement les marchés émergents les plus intéressants de la planète. Cela s'explique non seulement par leurs cultures spécifiques mais également par leurs histoires économiques contrastées. Du point de vue des performances de ces marchés, l'investisseur asiatique pourrait à tort considérer que les marchés asiatiques ont surperformé les marchés latino-américains. Il ne faut néanmoins pas nécessairement voir là une tendance systématique.

Par exemple, jusqu'en novembre de cette année, l'indice MSCI AC Asia ex Japan était en progression de 65 % en dollars américains, tandis que l'indice MSCI Latin America était en progression de 100 %. En 2008, les performances des deux régions étaient plus ou moins équivalentes, avec un recul de 52 % pour l'Asie et un repli à peine moins marqué de 51 % pour l'Amérique Latine. En 2007, l'Amérique Latine a de nouveau surperformé l'Asie, avec une hausse de 41 % pour cette dernière contre 51 % de progression pour la première. En 2006, alors que l'Asie était en progression de 34 %, l'Amérique Latine a de nouveau enregistré une hausse supérieure de 44 %. L'Asie a bien évidemment surperformé l'Amérique Latine sur certaines périodes mais les statistiques récentes montrent que cette dernière occupe la tête des performances.

L'examen des caractéristiques démographiques, géographiques et économiques des deux régions montre des différences significatives de même que des similitudes. La population de l'Asie compte 3 600 millions d'habitants, contre seulement 550 millions pour l'Amérique Latine. La croissance de la population est par contre légèrement plus faible en Asie qu'en Amérique Latine. Entre 2003 et 2008, la population de l'Amérique Latine a augmenté de 1,3 %, contre 1,2 % pour l'Asie. La population de l'Amérique Latine bénéficie d'un important avantage du point de vue de sa plus faible densité. Alors que les 3 600 millions d'habitants de l'Asie se partagent 25 millions de kilomètres carrés, l'Amérique Latine dispose de 20 millions de kilomètres carrés pour 550 millions d'habitants, un monde de différence.
Sur le plan économique, la croissance de l'Asie a été supérieure à celle de l'Amérique Latine. Entre 2003 et 2008, l'Asie a connu un taux de croissance annuel moyen de 8 %, contre 5 % pour l'Amérique Latine. Nous prévoyons cette année un statu quo de la croissance pour l'Asie, tandis que les économies de l'Amérique Latine devraient se contracter de 2,5 % en moyenne.

Bien évidemment, malgré la croissance plus lente de l'Amérique Latine, le PIB total par habitant y est plus élevé qu'en Asie. En 2008, le PIB de l'Asie représentait 9 180 milliards de dollars américains, c'est-à-dire un revenu par habitant d'environ 2 600 dollars américains. Le PIB inférieur de l'Amérique Latine, représentant 4 170 milliards de dollars américains, nous donne quant à lui un revenu par habitant significativement plus élevé de 7 580 dollars américains.

Sur le plan des réserves de change, l'Asie arrive clairement en tête avec des réserves qui dépassent à présent 3 500 milliards de dollars américains, tandis que l'Amérique Latine totalise des réserves de seulement 500 milliards de dollars. Bien que les exportations et les importations asiatiques aient représenté 7 300 milliards de dollars américains en 2008 contre 1 700 milliards de dollars américains pour l'Amérique Latine, la croissance des échanges pour les deux régions est en moyenne plus ou moins identique au cours des cinq dernières années avec une croissance annuelle moyenne de 19 %.

L'examen des marchés boursiers des deux régions montre une capitalisation de 9 510 milliards de dollars américains pour l'Asie contre 1 814 milliards de dollars pour l'Amérique Latine. Le nombre des entreprises inscrites à la cote est également plus élevé en Asie, avec 15 200 entreprises contre 1 300 pour l'Amérique Latine.
Les marchés boursiers latino-américains continuent selon nous de présenter des opportunités attractives en dépit de leur taille plus modeste par rapport à l'Asie. Actuellement, les ratios cours / bénéfices des deux régions sont en moyenne de 14x, tandis que les ratios cours de l'action / valeur comptable sont également équivalents à environ 2x. Les rendements des dividendes diffèrent par contre avec 2 % pour l'Asie et 3 % pour l'Amérique Latine. Les principaux marchés asiatiques sont la Chine et l'Inde, où l'accent est mis sur les produits manufacturés et les services, tandis qu'en Amérique Latine, le Brésil est le pays dominant grâce à d'importantes exportations de matières premières. Nous détectons néanmoins des opportunités dans la plupart des secteurs pour les deux régions, avec notamment plusieurs valeurs des secteurs des produits manufacturés, de la grande consommation et des services bancaires au travers de l'Amérique Latine et de l'Asie.

Un bel avenir se présente donc pour les deux régions qui promettent des opportunités intéressantes pour les investisseurs, leur permettant de bénéficier des développements qui se profilent à l'horizon.

Ce document est destiné aux investisseurs institutionnels uniquement. Les opinions exprimées ci-dessus sont celles de leur auteur à la date de publication. Elles sont susceptibles d'être modifiées sans préavis et ne représentent pas nécessairement le point de vue de Franklin Templeton Investments. Ces opinions vous sont fournies à titre d'information seulement. Elles ne constituent pas des conseils juridiques ou fiscaux, ni une recommandation pour une quelconque valeur mobilière. Les marchés émergents peuvent être plus risqués que les marchés développés. Les éléments de recherche et d'analyse contenus dans le présent document ont été obtenus par Franklin Templeton Investments pour ses besoins propres, et peuvent être utilisés à ce propos; par conséquent, ils ne vous sont communiqués qu'à titre d'information.

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Mercredi 9 Décembre 2009




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