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Retour sur 5 ans de crise

Baromètre KPMG - CGPME sur le financement et l’accès au crédit des PME : la réforme du temps partiel suscite une réticence de la part des dirigeants et l’inquiétude des chefs d’entreprise s’est stabilisée à un niveau élevé.


Laurent Leloup
Laurent Leloup
Depuis février 2009, l’IFOP interroge tous les trimestres, à la demande de KPMG et de la CGPME, plus de 400 dirigeants d’entreprises françaises de 10 à 500 salariés sur leur financement et leur accès au crédit. Pour la 20ème édition qui marque les 5 ans de ce baromètre, les dirigeants d’entreprise ont été interviewés du 8 au 16 janvier 2014.

Un dirigeant sur trois pourrait renoncer à une embauche avec la réforme du temps partiel et restreindre ses projets suite à l’Accord national interprofessionnel (ANI) sur la formation

Initialement prévue pour le 1er janvier 2014 et finalement reportée au 1er juillet, l’obligation pour les entreprises de proposer un minimum de 24 heures hebdomadaires aux salariés à temps partiel suscite une certaine réticence de la part des dirigeants. Ainsi, si 32 % déclarent ne pas recruter à temps partiel, 36 % estiment que cette mesure pourrait les faire renoncer à une (15 %) ou plusieurs (21 %) embauches dans les deux ans à venir. 25 % déclarent que cette mesure ne les fera pas renoncer à recruter.

32 % des dirigeants déclarent qu’ils reverront leurs projets à la baisse suite à l’ANI sur la formation qui prévoit la fin de la contribution légale pour la remplacer par de nouvelles modalités de financement. Cet accord ne modifiera pas les projets de 58 % des dirigeants, alors que 5 % les augmenteront.

La forte inquiétude des chefs d’entreprise se maintient depuis 2012…

Plus de huit dirigeants sur dix se disent préoccupés par le contexte économique depuis septembre 2011. Depuis un an, l’inquiétude est maximale. En janvier 2014, 90 % des dirigeants se déclarent « inquiets », dont un tiers « très inquiets » (30%). Plus de la moitié des chefs d’entreprise interrogés sont dorénavant aussi inquiets pour leur propre activité, 60 % en janvier 2014 (+7 points par rapport à septembre 2013).

Depuis fin 2012, parmi les principaux problèmes rencontrés, la baisse du chiffre d’affaires et la hausse des coûts des fournisseurs sont évoquées à des niveaux quasi équivalents par près de la moitié des dirigeants, respectivement 54 % et 48 % en janvier 2014. Les problèmes de trésorerie ou de financement atteignent ces six derniers mois le niveau record de 36 %.

Pourtant, le besoin en financement d’investissement atteint désormais 42 % (+5 points par rapport à septembre 2013) soit un niveau équivalent au besoin de financement d‘exploitation (41 %). Les besoins de crédits pour financer le remplacement ou l’entretien des matériels, locaux ou équipements* arrivent en première position et devancent les besoins de crédits destinés à financer les équipements, véhicules, informatique, qui connaissent une forte hausse ce trimestre.

L’autolimitation des investissements

Deux chefs d’entreprise sur trois ont au moins un besoin de financement (67 % en janvier 2014), les patrons interrogés sont de plus en plus nombreux à restreindre leurs investissements et leurs demandes de crédits auprès des banques (actuellement 37 à 38 % depuis mai 2013). D’ailleurs, depuis début 2013, davantage de chefs d’entreprise sont confrontés à au moins une mesure de durcissement de la part de leurs banques (77 % en janvier 2014, soit +10 points par rapport à mars 2013) : les frais de crédits ou l’octroi de montants plus faibles que ceux souhaités culminent à 50 % en janvier 2014, soit une hausse de +9 points en six mois ; des garanties supplémentaires sont demandées à plus de quatre chefs d’entreprise sur dix (41 %); les demandes de co-financements et les réductions de facilités de trésorerie concernent un dirigeant sur trois, soit respectivement 32 % et 29 % en janvier 2014 ; les délais d’acceptation atteignent 25 % en janvier 2014.

Depuis un an, environ 40 % des patrons interrogés déclarent avoir l’intention de revoir leurs lignes de crédits et près d’un dirigeant sur deux envisage d’examiner les conditions d’autres banques concurrentes (45 % en janvier 2014).

…alors qu’ils avaient repris timidement espoir fin 2010 et 2011

En 2009 et 2010, les dirigeants connaissaient leurs premières difficultés et anticipaient les effets de la crise. 87 % des patrons de PME se disaient inquiets pour l’économie française en février 2009. Jusqu’en septembre 2010, la baisse du chiffre d’affaires était la difficulté la plus citée par les dirigeants (environ
60 %), devant l’augmentation des coûts des fournisseurs.

Près d’un dirigeant sur deux restreignait ses investissements et réduisait de lui-même ses demandes de crédits (48 % en février 2009), malgré au moins un besoin en financement (63 % en février 2009).

Entre septembre 2010 et mai 2011, allant de pair avec une conjoncture plus favorable, l’inquiétude des dirigeants était moins marquée, oscillant entre 66 % et 77 %. Les coûts des fournisseurs devinrent leur première préoccupation (citée à 69 % en mai 2011), devant la baisse du chiffre d’affaires (36 % en mai 2011). En outre, entre janvier 2010 et septembre 2012, les chefs d’entreprise avaient davantage besoin de crédits pour financer leurs investissements que leur exploitation.

Les mesures de durcissement par les banques étaient moins ressenties. Si les frais de crédits ou l’octroi de montants plus faibles que ceux souhaités étaient toujours cités par 40 % à 50 % des patrons interrogés, les demandes de garanties supplémentaires étaient moins importantes.

Méthodologie
- Echantillon de 402 dirigeants d’entreprises, représentatif des entreprises françaises de 10 à 500 salariés.
- La représentativité de l’échantillon a été assurée par un échantillonnage raisonné sur les quotas (taille salariale, secteur d’activité, région) et un redressement selon les données INSEE.
- Les interviews téléphoniques de ce baromètre ont eu lieu du 8 au 16 janvier 2014.
Le baromètre du financement et de l’accès au crédit des PME est réalisé par l’Ifop depuis février 2009.

Téléchargez ci-dessous le baromètre (PDF 21 pages)


Laurent Leloup


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Vendredi 14 Février 2014




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