Résumé : En réponse à la crise, tenter de repenser la gouvernance de l'entreprise. Pas forcément à coups d'innovations managériales fracassantes, mais plutôt en réintroduisant dans la pratique quotidienne des cadres dirigeants quelques notions aussi élémentaires que le bon sens, la culture générale (« Les Echos » du 29 avril) ou, tout simplement, la dimension humaine.
Telle était la ligne directrice du colloque , qui vient d'être organisé fin juin par le groupe IGS et l'ANDRH et qui réunissait chefs d'entreprise, DRH, consultants et directeurs de business schools … Avec, en invités surprises, plusieurs personnalités atypiques, venues du monde de l'art et de la culture. Tous les participants se sont déclarés adeptes d'un « retour aux basiques » - mais aussi d'une remise à plat, sans complaisance, de certaines pratiques qui ont conduit à des excès, notamment en matière de rémunérations.
La plupart ont insisté, en particulier, sur la nécessité d'une certaine « humanité » dans la gestion des organisations, et même d'un comportement « humaniste » de la part des équipes dirigeantes. « A priori, j'ignore tout du management, explique ainsi Muriel Mayette, administratrice de la Comédie-Française. Mais j'apprends sur le terrain. Ce que je sais, c'est qu'il est nécessaire à mon poste de s'appuyer sur les richesses de tous et de donner envie à chacun de jouer sa partition. » Le colloque était aussi l'occasion de réfléchir aux liens nombreux entre l'entreprise et la culture, dans le contexte particulier d'une région méditerranéenne très tournée vers les activités culturelles (festivals, théâtre, etc.) et les humanités.

A la prochaine ...

Ivan Tchotourian
Maître de conférences à l'Université de Nantes
Chercheur associé à la Chaire en droit des affaires et du commerce international (Canada)
droit-des-affaires.blogspot.com/