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Rebond des matières premières : spéculation ou indicateur avancé de l’économie ?

Selon Frédéric Lasserre, responsable de la recherche Commodities à la SGCIB, le rebond des matières premières au 2nd trimestre s’explique principalement par des anticipations de reprise économique...


Pour l’analyste de la SGCIB, ce ne sont pas les consommateurs de matières premières qui sont à l’origine du rebond des cours mais bien les investisseurs.

De son point de vue, le rebond des matières premières (plus de 30% en moyenne depuis le début de l’année) est intervenu dans un contexte marqué par la contraction de l’économie mondiale sans aucun signe concret de redressement de la demande physique de matières premières.

Anticipant un redressement de l’économie mondiale, les investisseurs auraient rééquilibré leurs portefeuilles. Positionnés initialement sur des actifs dits « sans risque », soit le cash et les obligations d’Etats, ils auraient réinvesti sur les actifs à prime de risque, soit les actions, la dette des entreprises, les marchés émergents et les matières premières.

Une des motivations principales des investisseurs serait la crainte de l’inflation, conséquence des déficits publics massifs liée aux plans de relance de l’économie.

« Au-delà des mesures classiques que sont la hausse des impôts et la réduction des dépenses publiques, dont chacun connaît la difficulté de mise en œuvre, certains économistes ont évoqué la possibilité de laisser l’inflation progresser à un rythme plus soutenu pour éroder la valeur réelle du stock de dettes. Même si l’inflation ne se décide pas, compte tenu de la quantité impressionnante de liquidités qui a été injectée par les Banques centrales depuis le début de la récession, il suffirait sans doute de maintenir les taux directeurs au plus bas lorsque l’économie aura retrouvé une croissance positive pour que des tensions inflationnistes apparaissent. Dans cette hypothèse, cela signifierait pour les investisseurs institutionnels, en particulier les fonds de pension et les fonds souverains, que les banques centrales ne les protègeraient plus contre l’inflation. Ils devraient donc se couvrir par eux-mêmes en ayant recours aux instruments de marché (swaps d’inflation et obligations indexées) et selon la théorie économique, en constituant des positions sur les actifs réels, principalement l’immobilier et les matières premières. Même s’il est assez surprenant de voir ce débat sur l’inflation surgir si tôt dans le cycle économique alors que le risque de court terme reste résolument à la déflation, certains fonds de pension ont récemment accru leur allocation sur la classe d’actifs matières premières directement en raison de cette thématique sur l’inflation » précise Frédéric Lasserre.

Next-Finance, le 22 septembre 2009
www.next-finance.fr

Lundi 28 Septembre 2009




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