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Quelques facteurs clés pour l’inclusion financière

Un besoin primordial de pédagogie et d’éducation des prospects


Jean-Michel Huet
Jean-Michel Huet
La pédagogie et l’éducation des futurs clients constituent le premier facteur clé pour la croissance des services financiers sur mobile.

La faible connaissance des mécanismes des banques et une appréhension du digital sont en effet les freins majeurs à une première utilisation du service. Ces freins ne peuvent être levés qu’avec un effort de communication et de pédagogie. Cet effort est également le principal levier pour accroitre le taux d’utilisation réelle (c’est-à-dire le taux d’utilisateurs actifs), enjeu considérable comme évoqué précédemment.

L’ensemble des acteurs ont leur rôle à jouer dans cet effort d’éducation. Cela comprend les opérateurs télécoms et leur réseau de distribution très dense, les banques et les acteurs tiers, fournisseurs de technologie. Des acteurs comme Ingenico (cf. p. 18), Bima (cf. 47) se positionnent fortement sur ce rôle d’éducation des populations en complément des offres technologiques qu’ils fournissent.

Une prise en compte des besoins locaux des clients assortie d’une proposition de valeur claire

La clarté de la proposition de valeur des offres joue évidemment un rôle-clé dans l’adoption et dans l’usage effectif des services. Détecter les uses cases pertinents en fonction des spécificités du marché et se focaliser sur des fonctionnalités bien ciblées constitue la stratégie d’entrée recommandée par la majorité des acteurs. Avec bien sûr l’optique d’étoffer progressivement les fonctionnalités proposées aux verticales (secteurs d’activité le plus souvent) ciblées et de toucher un public de plus en plus large.

En Afrique subsaharienne, cette problématique se concentre sur les choix des uses cases et des cibles à privilégier au lancement ; la proposition de valeur globale restant celle d’un premier accès aux services financiers pour des populations non bancarisées.

Dans les pays ayant un taux de bancarisation intermédiaire ou élevé, la définition d’une proposition de valeur claire est un exercice encore plus complexe. Les opérateurs sont en effet tentés de viser différentes cibles avec des services très distincts. Il en résulte fréquemment une incompréhension du grand public et une difficulté à tenir une ligne de communication efficace. L’exercice de définition d’une stratégie d’entrée adaptée aux spécificités du pays y requiert donc une attention toute particulière. De nombreux pays du Maghreb et du Proche-Orient se trouvent dans cette position (voir encart p. 22-23).

Une réelle politique d’inclusion financière des Etats assortie d’un cadre règlementaire stabilisé

Le cadre règlementaire des services financiers sur mobile, idéalement alimenté par une politique d’inclusion financière des Etats constitue un autre facteur clé pour le développement du mobile payment que l’on ne peut pas omettre. Si le rôle des opérateurs, banques et fournisseurs technologiques y est bien sûr plus limité, ce cadre influe de façon majeure sur la croissance des services financiers sur mobile.

La souplesse du cadre règlementaire en Afrique subsaharienne a été un élément- clé de l’explosion des services de mobile payment. Ce cadre règlementaire est plus complexe et donc plus contraignant dans les pays où les services bancaires sont plus développés. Une réelle politique d’inclusion financière des Etats, généralement mise en œuvre par la Banque Centrale, prend alors toute son importance. Des pays comme le Maroc et la Jordanie ont récemment montré de grandes avancées dans cette direction.

Jean-Michel Huet, Olivier Darondel et Sébastien Cazuguel



Mardi 15 Mars 2016




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