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Quel pacte ? Quelle responsabilité ? 2 questions de rentrée pour les acteurs RSE

La situation économique française inquiète par ses mauvais chiffres et l’absence de visibilité. Pour autant, cela ne suscite pas d’union nationale, dans l’esprit initial du Pacte de responsabilité proposé pour rassembler les acteurs économiques et politiques autour d’une même vision : investir, recruter, organiser, pour saisir les opportunités technologiques, répondre aux immenses besoins de développement (durable) de la planète…


Patrick d’Humières
Patrick d’Humières
Cette vision idyllique n’est pas à l’ordre du jour de la rentrée, il faut s’y résoudre mais on peut le regretter au vu de l’état critique des choses et tenter des « percées pragmatiques » ! On peut aussi espérer que chaque catégorie d’acteurs, s’il ne veut pas signer avec les autres, prendra ses responsabilités propres : les politiques, de résoudre la mal-gouvernance française qui rend la prise de décision dans notre pays trop longue, trop lourde, trop complexe, et les entreprises d’engager le dialogue sociale dans sa dimension économique pour dire aux salariés où elles veulent aller, comment, pourquoi, avec qui, afin de susciter des projets entrepreneuriaux audacieux et non frileux, ouverts et non défensifs.

Pour autant, il faudra bien à un moment – et le plus tôt serait le mieux – que la maîtrise des coûts de production en France, tous facteurs confondus, et l’engagement personnel des acteurs à tous les niveaux de la chaîne de production - des manœuvres aux administrateurs ? – se rejoignent pour signer un projet français. L’économie hors sol est un mythe. Les grandes réussites d’entreprise prennent toutes racine dans un territoire et une culture qui les portent.

Est-ce que la RSE peut aider à faire surgir ce modèle français, ambitieux et non replié, partagé sinon consensuel ? C’est possible si on veut bien voir ce qu’il y a derrière ce concept RSE, à savoir l’envie d’une co-régulation des enjeux collectifs, le mode d’emploi d’une économie contractuelle. Nous avions émis ce souhait en juillet, au Medef, à l’occasion de la remise des diplômes de la promotion de Centrale « entreprise durable ». La discussion sur ce thème a fait émerger de la part des représentants des administrateurs comme des syndicats, une analyse des difficultés vues par chacun…Mais le scepticisme inspire trop nos dirigeants. Aussi, n’ayons pas peur de dire que l’invention d’un « management responsable » est un horizon utile, que devraient se fixer tous ceux qui œuvrent dans les entreprises autour de la RSE. Il faut dépasser le temps de la gestion et des déclarations et passer au temps de la mise en œuvre volontariste d’une autre façon de penser l’offre économique dans le monde qui vient. Ne craignons pas d’afficher cela si on ne veut pas que les craintes et les peurs ambiantes ne l’emportent sur le sursaut nécessaire – et possible – pour inventer en France un modèle d’économie responsable, inventive et dynamique, apportant les solutions qu’il faut. La RSE est un ressort du management qui peut déclencher un tel sursaut. « le management responsable » est programme de rentrée que nous proposons et que nous serons heureux de partager avec tous ceux qui ont en commun cette vision de progrès offensive de la RSE.

Patrick d’Humières
www.institutrse.com

Les médias du groupe Finyear


Jeudi 4 Septembre 2014




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